dimanche 8 novembre 2009

Pourquoi la chute du marche de la musique va désormais s'accélérer...

J'ai récemment eu une intéressante discussion avec un groupe d'amis travaillant dans l'industrie de la musique -responsable de start-up, ancien manager de label, ancien responsable de la Sacem, etc.- et il m'a semblé intéressant d'en rapporter le propos en le pimentant de mon avis personnel. 
D'une façon générale, le consensus est que les choses vont continuer à évoluer à peu près comme elles l'ont fait durant les huit années passées : une baisse du marché de l'ordre de 10 à 12% en valeur par an et une augmentation du digital trop faible pour compenser quoi que ce soit. Chacun y va de son bon mot pour expliquer que les gens sont prêts à consommer des CDs* , si la musique est bonne... 
Voici donc dix prédictions et hypothèses... On verra d'ici peu et ce post grave dans le marbre une référence de ma capacité divinatoire, ou à avoir l'air ridicule... mais ça ne tue pas comme chacun sait.


1) la chute du marché physique va s'accélerer. En lisant une hypothèse de l'Idate, j'ai été surpris de constater que l'accélération de la chute n'intervenait qu'en 2012. Or, ces études ne prennent pas assez en compte l'accélération du renouvellement des équipements audio. Une chaine hifi se conservait 6/8 an, il y a dix ans, c'est plutôt 3/4 ans à présent. De surcroît, il s'est vendu 640 millions de téléphone avec un player MP3 en 2008 !!!! Dites simplement à votre petit neveu de 8 ans que vous allez lui offrir plein de CD de musique pour noel et vous allez voir sa tête ! 


2) Itunes a mangé son pain blanc. J'ai été un très gros utilisateur de Itunes sur lequel j'ai créé des centaines de playlists. Depuis quelques temps, je l'utilise beaucoup moins, n'y trouvant ni smart radio, ni moteur de similarité intelligent, ni encore le fun que je peux trouver sur LastFM en lisant les Bios et commentaires sur ce que j'écoute. 
Plusieurs personnes m'ont raporté que Steve Jobs (le patron d'apple pour ceux à qui ça aurait échappé) a interdit à ses équipes de travailler sur un concurrent de Spotify, convaincu que l'avantage concurrentiel de Itunes est trop important pour que cela vaille le coup. Impossible évidemment de savoir si c'est vrai, mais si c'est le cas, c'est une erreur majeure à mon sens. 


3) On va enfin parler de musique mobile. Blutooth 2, un vrai réseau 3G. J'ai souvent dit que même en ayant largement participé à l'émergence du marché de la musique mobile, Musiwave restait un échec car elle n'a jamais réussi à capter plus de 2% de part de marché. L'absence totale d'ergonomie, des catalogues réduits, peu de mobiles compatibles, un réseau pas encore au point et une vraie difficulté à exporter le son vers un ampli ont été quelques uns des facteurs bloquants. Or, avec l'arrivée de players réellement ergonomiques avec des catalogues très complets devrait changer la donne. On ressort totalement épaté d'une démo du player de Spotify, et on me dit que celui de Deezer sera encore mieux.
Cette prédiction un peu prétentieuse que je faisais il y a donc quelques années "le mobile va devenir la télécommande de votre chaine hifi et votre principal point d'accès à la musique" est peut être en passe de devenir tout à fait exacte. L'intégration de Blutooth2 (qui permet de transmettre de la Hifi en Stéréo sur l'autoradio de sa voiture ou la chaine de son salon), et la capacité de la 3G améliorée (HSDPA) sont des verrous désormais enfoncés. 


4) le MP3 va réellement commencer à disparaitre dès 2010. Je le dis je le répète, le MP3 en fichier a imposé une expérience trop complexe. Acheter un titre online n'est pas naturel pour beaucoup d'entre nous. S'abonner à Spotify ou Deezer l'est beaucoup plus. De surcroît, la manipulation de milliers de titres se révèle rapidement une tache ardue. L'expérience utilisateur, dix ans après l'arrivée du MP3 est sur le point de changer radicalement, à nouveau. 


5) Le P2P va peu à peu s'effacer. Déja les statistiques sont formelles : le P2P n'est plus en croissance. Si vous avez déja passé des heures pour essayer de récupérer un titre de musique qui s'avère être coupé au bout de 1,30 minutes, vous savez pourquoi l'expérience est quand même assez limitée. Et toutes les raisons du (4) vont aussi dans ce sens. Dans 4 ans, on n'en parlera plus ! 


7) Il y aura plusieurs plateforme gagnantes. Tout le monde oppose Deezer contre Spotify et Itunes, google, et d'autres nous ont dressé à croire qu'il ne peut y avoir qu'un leader par marché. Mais dans la musique les paramètres pour être bons sont beaucoup plus nombreux. Ainsi LastFM est le meilleur en similarité, mais le plus mauvais en user-expérience. Deezer est le catalogue le plus pronfond, mais l'ergonomie est moins bonne que Spotify (so far). De surcroit c'est l'intérêt des majors et labels.


8) L'échange de playlist va largement se populariser. Si vous avez des ado, vous pouvez directement passer au (9)... Sinon, tapez "spotify playlist" dans google, ça vous éclairera. 


9) De nouvelles expériences musicales vont émerger (suivez mon regard). Au 18ème siècle lorsqu'on écoutait de la musique, c'était à l'opéra et ça durant 3 heures. En 1965, c'était surtout dans sa chambre et ça durait entre 3,30 et 45 min (les faces planantes de pink floyd). Or, aujourd'hui, le contexte d'écoute n'a jamais évolué autant (en travaillant sur son ordi, en marchant dans la rue...) mais le format n'a pas bougé. C'est aussi pour ces raisons que je crois sans limites au mxp4


10) le marché de la musique va recommencer à croitre en Europe dès 2011. 
Cette affirmation amène tout d'abord une vraie question : pourquoi le marché a dévissé aussi fortement? Pourquoi on n'a pas pu enrayer cette chute? Tout simplement parce que c'était beaucoup plus simple d'utiliser un MP3, pour la rapidité de mise en oeuvre (vous vous rappeler du petit tirroir CD de votre chaine hifi et des boites de CD qu'on ne retrouve jamais?), sa capacité d'échange, et aussi la gratuité, mais pas uniquement. 
Or on commence à voir des services qui rentrent en concurrence avec la gratuité, car ils amènent une valeur ajoutée suffisament forte pour que le consommateur ait à nouveau envie de payer. 
Evidemment, ça n'est pas encore tout à fait évident, mais je parie que ça va le devenir. Ce qui est déja évident c'est que si Hadopi fonctionne un tant soit peu, ça va largement aider à ouvrir les porte-monnaies. Cette affirmation concerne donc l'Europe, car de nombreux pays vont passer des lois Hadopi-like. 


Merci de ne pas trop vous moquer de moi lorque vous me croiserez dans la rue dans deux ans. 

18 commentaires:

Anonyme a dit…

Ca coule de source.
Ray

Philippe DUPUIS aka WEBENTERTAINER a dit…

Concernant le #9, c'est pour ça que je crois beaucoup à SPOTIFY :-)

Cette futurologie à moyen terme ne me semble pas farfelue en tout cas, bien au contraire !

Anonyme a dit…

Mouaiiissss....
Arf, pronostics un peu pouet pouet que ceux-ci...

pseudonymes1 a dit…

Etant utilisateur plus qu'expérimenté des musiques en tout genre et de toute les plateformes. Voilà mon commentaire, qui apporte un complément aux 10 points énoncés plus haut que je partage.

1. La raison de la diminution du marché du disque. IL ne faut pas oublier la toute première des raisons: il n'y a plus personne dnas les rayons de la FNAC, c'est archi désert. LA faute à nous-mêmes et moi y compris. Avant, j'achetais (bcp) et je ne le fais plus (question de sous aujourd'hui (RMI). Mais les rayons sont déserts. Les CD sont juste là pour décorer et attirer du monde.

2. Je ne crois pas du tout que le P2P va disparaître de si tôt. Je pense qu'on cherche à nous le faire croire pour nous venter les mérites ud payant (ce que fait cet article, à mon intérêt, il y a des intérêts croisés). Et je ne parle pas du torret qui est archi nickel (dont l'article ne parle pas) et qui est d'un eperfection sans nom pour dler.

3. Les plateformes deezer and co. vont continuer à s'imposer. pour sûr. Sauf que. Ces plateforme changent leur catalogue sans cesse en fonction des ayant droits qui portent réclamation ou pas. Ce n'est pas un univers stable, et pour tout ceux qui en ont fait l'expérience. On ne paye pas pour avoir des trus supprimés. DOnc, ça ne s'imposera pas comme on veut vous le faire croire.

4. Encore une fois, il faut faire la distinction entre les musiques de consommation et les musiques mélomanes. CElles qui vont disparaître seront celles faites pour faire du fric. Et je dis bon débarras. La seule question importante est comment vont survivre les secondes au sein de ce nouveau business model.

5. mxp5, c'est marrant, mais on s'en fout royalement. Quand on des oreilles éduquées, on n'en a pas besoin.

Anonyme a dit…

mais où est donc passé le sixième point ? :-)

Unknown a dit…

Le P2P n'est pas près de disparaitre, ça j'en suis persuader ^_^

Anonyme a dit…

et re-mxp4... tu y bosses ou quoi?

Babgi a dit…

oui et non. Mxp4, j'en suis le co-fondateur avec mon ami Philippe Ulrich. j'y travaille pas en revanche. J'avoue que c'est un peu limite en terme d'indépendance éditoriale... mais je ne le cache pas.

YouVox1 a dit…

Vous êtes très optimiste sur le redémarrage du marché de la musique, je n'y crois pas du tout car les contenus deviennent de plus en plus un produit dérivé du service. Les modèles économiques sur la musique sont plus probablement que l'écoute musicale servira d'outil promotionnel pour vendre des produits dérivés et des 2vènement comme des concerts. Je vous invite à lire un article publié en 2006 sur ces sujets :
http://www.tech.youvox.fr/Imaginons-nous-en-2016.html

Babgi a dit…

Pour répondre à ce dernier commentaire, il me semble que ça n'est pas en contradiction du tout avec mon article. J'exprime justement en (10) l'idée que les services, plus que les contenus, sont le nerf de la guerre.

Anonyme a dit…

Analyse pertinente au début, mais conclusion peu crédible... Les services tels Deezer ou Spotify, même payants, représentent une ruine pour le marché de la musique (en terme de chiffre d'affaire potentiel). De plus, si le prix devient légèrement trop élevé, les solutions gratuites ne manqueront pas. Même si le P2P décline, il y aura encore l'embarras du choix !

Anonyme a dit…

Ça fait plaisir de voir un peu de réflexion structurée sur l'avenir de la musique, mais je suis pas d'accord avec tout:
1) accélération de la chute du marché physique: oui, il n'y a plus d'usage CD.
Et puis comme toutes les études montrent que les pirates sont aussi les plus gros consommateurs, la loi hadopi, très mal vécue, va générer des envies de vengeance en stoppant les achats physiques
2) itunes a mangé son pain blanc: oui et non
c'est vrai que la gestion de milliers de titres touche ses limites par la complexité qu'elle impose au consommateur mais il ne faut pas oublier que itunes s'est imposé contre les systèmes d'abonnement:
les gens n'étaient pas prêts à ne pas posséder la musique (la situation qui prévalait alors, avec les DRMs ) dc pour remplacer itunes, il faut soit trouver un système où les gens continuent à posséder quelque chose, (avec toute la difficulté liée à l'achat de biens digitaux) soit que les usages changent de la possession au service
Et les usages de propriété ne changent pas vite du tout. c'est même le contraire qu'on voit dans la plupart des domaines: les services se matérialisent: on prefère acheter que louer, quitte à revendre d'occasion.
D'où l'idée des nouveaux services, de faire du streaming mais financés par la pub.
A supposer que le streaming continue sa percée, il faudra quand même qu'il fasse ses preuves face aux radios gratuites et qu'il soit capable de génerer des flux intelligents, ce qui n'est pas si facile. De nombreux moteurs de reco sont vite lassants.
Face à ça il est douteux qu'itunes reste inactif. Déjà Apple a introduit les Mélanges Genius qui sont bien ça. Le fait qu'ils soient aujourd'hui peu pertinents n'est pas éternel, et on voit mal pourquoi itunes ne pourrait pas copier deezer ou spotify. Je soupçonne que la réécriture complète de itunes actuellement en cours apporte de nouvelles fonctions de streaming
La limite étant quand même que le business model de apple est basé sur la vente de matériel, c'est-à-dire de receptacles à des fichiers (la raison pour laquelle on n'a pas de radio fm sur les ipods), bien plus rentables que le business de la musique . On peut imaginer que ça retarde l'évolution vers le streaming.
Mais leur position concurrentielle est tellement forte que je les imagine mal se faire grignoter sans contre attaquer (qui d'ailleurs aurait leur puissance marketing ?)
3) la musique enfin mobile: oui mais
oui, techniquement on peut faire, mais économiquement ça reste beaucoup trop cher: ce qui est fait aujourd'hui n'est pas soutenable par les opérateurs réseau à grande échelle; et ça ne devrait pas changer vite: les fréquences sont des ressources rares.
Par contre le mobile devient bien la télécommande ultime, donc chez soi (wifi) pas de problème
4) fin du mp3: à court terme coexistence en tout cas
je crois à un retour de l'album, pour se rapprocher du concept originel de l'artiste. (Je ne parle pas du bas de marché qui achète le dernier tube à la radio, mais des gros consommateurs). Et c'est plus facile à gérer sous forme de fichier, mp3 ou autre. Voir d'ailleurs l'initiative intéressante des LP iTunes
La radio n'a pas tué la presse: c'est intrinsèquement humain de vouloir posséder ce qui fait plaisir. les cueilleurs ont vaincu les chasseurs
Si mon analyse d'un retour à l'album est juste, ce sera un frein au streaming, dont il faut bien comprendre qu'il est d'une victoire de la logique de consommation (le robinet à musique) sur celle de la création (voilà tout ce que j'ai à dire maintenant, en 12 titres). Et cette logique de consommation, je la vois faiblir, sous la double pression de la crise, qui remet en cause l'achat compulsif, et de l'éducation musicale forcée, à écouter toutes ces musiques acquises gratuitement et illégalement
On verra peut être une hybridation, à l'image de ce que fait itunes avec Genius (decidement !): j'ai un fichier et je déclenche un streaming de titres pertinents, demain peut etre avec des titres qui ne sont pas dans ma bibliothèque

Anonyme a dit…

(suite du précédent post)

5) disparition du P2P: oui
mais remplacé par les download pirates à la rapidshare
Le constat avait été fait dès 2006 (http://www.ecrans.fr/Le-Peer-est-derriere-nous.html)
7) plusieurs plateformes gagnantes: oui, mais quand
Tant qu'apple a le monopole des lecteurs mp3, itunes store reste un passage obligé.
Tant que la musique ne peut pas etre économiquement mobile (voir 3) il faut bien acheter des fichiers.
8) playlists: bien vu
9) mxp4: euh ?
j'y crois pas du tout. les marchés de masse ne sont pas des marchés de créatifs mais de consommateurs, depuis toujours.
Déjà que les musiciens ont de plus en plus la flemme de faire de la musique, merci les DJs, alors le grand public...
10) le marché de musique croit: c'est dejà le cas... .
.. si on inclut la musique vivante (les concerts)
Mais il ne faut pas oublier que le marché de la musique s'est construit sur une double escroquerie:
- celle des majors qui ont accaparé une grosse partie de la valeur en contrepartie de leurs efforts de marketing, au détriment de la création, pour pousser des tubes éphémères vite oubliés par l'histoire
- celle de l'album, où l'on vendait un CD entier à des clients qui voulaient le tube
Du temps de l'age d'or du CD, on achetait 20-25 euros un produit qu'on écoutait 1,2 fois. Je ne crois pas qu'on retournera à cet état de marché; dit autrement, il y a encore de la marge pour effondrer la vente des contenus
Les artistes vont devoir faire un effort de créativité énorme pour inventer de nouvelles formes d'échange avec leur public, c'est-à-dire en donnant plus de contenu (images, textes, clips), des bouts d'intimité, pour nourrir le mythe (et non pas du mpx4 pour le déconstruire...)
Dans un post récent (http://hseverac.wordpress.com/2009/09/22/personne-na-jamais-vendu-de-contenu/) , je renvoyais à paul graham qui rappelait qu'on ne vend pas du contenu, mais un support facile d'accès.
Dans le cas de la musique, on vendra de plus en plus une expérience (le concert) et des supports de contenu qui se rapprochent d'une expérience en rentrant dans l'intimité de l'artiste. L'artiste sera de plus en plus total (multimédia), et toujours une construction marketing (un concept, un spectacle). c'est pas gagné que tout le monde y arrive.
A l'inverse, et pour finir sur une note optimiste, tout le monde consomme maintenant de la musique en permanence, ce qui étend le marché potentiel, une fois qu'on aura trouvé le nouveau support miracle

Anonyme a dit…

MP3 = musique d'écoute comme a la FNAC en son temps

Aucun mot sur les artistes... C'est un comble quand on dit parler de musique...
Mais la musique ce sont les artistes, pas les nazes des majors ni les autres cancrelats qui invente de nouveau moyen de prendre le fric de la création artistique sans reverser correctement.

Une honte monsieur !

La vraie question c'est comment faire pour que le pognon arrive aux artistes sans que ce soit tout pour JJG ou autre haliday...

La réponse : be independant, faites des concerts, publiez vos contenus en libre accès en basse déf

Et que ce soit sur mobile ou ailleurs les artistes en avant !

pseudonymes1 a dit…

Tout est dit, quand l'auteur de ces pages vit vouloir vendre du "service" plutôt que du "contenu".

Le vrai point d'ancrage de la modification du marché du disque est là.

Est-ce vrai ?
On comprend que le gars qui lance mxp4 le veuille, parce que c'est son boulot. Mais est-ce que cette gamme de "services" ne répond-elle pas à un désir d'entrer dans le marché et de prendre une part du gâteau ? Je le pense. Ainsi de tous les nouveaux vendeurs de musique numérique légale, qui ne correspond à aucun besoin.

Ils font passer les vessies pour des lanternes. Mais une chose est juste, le marché change ; faut-il consommer cette nouvelle offre de "services" pour autant. Je ne pense pas.

Le mxp4 n'offre rien de plus qu'une table de mixage. C'est bien joli, mais je n'en ferai jamais usage.

QUant à la dernière intervention, qui proteste parce qu'on ne parle pas des artistes... Ce n'était juste pas le sujet, puisqu'on parle de l'évolution du marché, pas des artistes.

Anonyme a dit…

Merci pour tous vos commentaires, certains réellement très intéressants; j'avoue que ce débat n'en serait que plus agréable si on évitait les insultes.

Babgi

Anonyme a dit…

Je confirme les premiers commentaires.
Au lieu de dire que le téléchargement est un fléau, on ferait mieux de se demander pourquoi on télécharge.
Tous ceux qui baignent dans le pognon ne s'embêtent pas, il achète !
Les pauvres types aux salaires ridicules, les étudiants qui travaillent la nuit pour se payer leurs études, n'ont pas d'autre solution.
Même s'il ne télécharge plus, les droits d'auteur ne changeront pas, c'est une question de politique.
Tant que le peuple ouvrier sera affamé, il ne consommera pas.
Autrement dit monsieur sarkozy, cessez de piller les caisses de l'état, et revoyez vos plans.

Anonyme a dit…

Bonjour! Très intéressant cet article, peut être un ou deux commentaires. Comme cela a déjà été dit dans plusieurs commentaires, le P2P va peut-être mourir, mais parce qu'une cabale a signé sa mort. Hors le P2P est reconnu par beaucoup d'experts informatiques comme la solution aux problèmes d'engorgement causés par le streaming (serveurs toujours dépassés... j'en appelle à l'expérience de chacun). De plus, s'attaquer au P2P pour faire disparaître le téléchargement illégal a été non seulement inefficace, mais a rendu la situation incontrôlable comme le relève hseverac (direct downloads à la pelle, il suffit aujourd'hui de taper un titre+rapidshare sur google pour trouver son bonheur, même plus besoin de logiciels ou de réseaux, youpi bravo, on a tout gagné!), ou encore cet article du Monde Technologies intitulé "Les effets inattendus du blocage de Pirate bay" (je n'arrive pas à coller le lien...)
Quant à Deezer,qui proposera un service d'abonnement, cela va poser plusieurs soucis (catalogue instable, pouvoir économique très fort, obligation à terme d'adoption d'un standard contraignant...).
Pour poursuivre la réflexion, on peut regarder cette vidéo, un peu datée mais toujours d'actualité... http://www.dailymotion.com/video/x8tlqp_la-loi-cration-et-internet_news

Kapecom

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