samedi 31 octobre 2009

mxp4 sur Iphone

Ca devait finir par arriver et ça a été un peu de travail pour les équipes techniques, mais c'est fait... la techno tourne à présent sur Iphone. Le lancement s'effectue avec des titres de Guetta.
Petite subtilité de l'appli, lorsque l'on secoue le téléphone, on change de mix... amusant non? ca a l'air idiot, mais pour ceux qui ont un peu d'imagination, il y a un potentiel assez intéressant à ce petit gadget ; ça sera l'occasion d'un post un peu plus tard.


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jeudi 29 octobre 2009

Maxit... V2 le voilà... Cliquez sur Maxit.


Maxit... Maxbreaktrough !


Aujourd'hui, présentation d'une avancée majeure pour mxp4... A mon sens, encore plus à même de montrer le caractère réellement disruptif de la technologie. Le nom commercial du produit est MAXIT, et l'idée consiste à créer un titre dont existerait à chaque instant une grande quantité de versions.... Une bonne démonstration étant plus efficace qu'un long discours, je vous invite à essayer... ci après avec Dragonette (mais d'autres arrivent incessamment sous peu).
Juste pour vous permettre de bien comprendre ; le chiffre qui s'affiche au milieu des petites bulles est le nombres de version disponibles pour la séquence que vous écoutez. Si vous êtes septiques, relancez plusieurs fois le morceau et écouter attentivement : ça ne sonne jamais pareil. Des instruments apparaissent, disparaissent, des rythmes changent...
L'idée est de permettre à un artiste de faire un titre beaucoup plus riche en utilisant pour ainsi dire les mêmes matériaux que ceux dont il dispose en studio. Au lieu de jeter 97% de son master et d'en conserver 3%, il va en jeter 60% et en conserver 40%. C'est un peu réducteur, mais c'est une façon simple d'illustrer le propos.
Le petit jeu consiste donc à écouter un titre -que l'on apprécie de préférence- et de voir combien de temps se passe avant qu'on s'en lasse... Je vous laisse tenter.

Sans faire de révélation compromettante pour la sté, je vous dirai juste que outre-atlantique, il se passe des choses et que l'intérêt pour le mxp4 n'est pas prêt de s'arrêter...

mercredi 28 octobre 2009

Sawndterview N°7 : Arnaud Chiaramonti, co-fondateur de Believe


Arnaud ChiaramontiBien que plutôt pas très vieux, Arnaud a déja pas mal oeuvré pour la musique. avant de monter Believe avec Denis Ladegaillerie,  a passé pas mal d'années au Marketing chez Sony ou il s'est occupé de Indochine, J. Dutronc, DJ Cam, KDD, J. Zenatti ..., puis chez Double V Management ( là il s'est occupé de L. Bertignac, D. Hallyday, P.Henry, LKJ...). Pour le coté fun, Arnaud est agrégé de philosophie.



Arnaud, dans quel état te semble le monde de la musique en ce moment?
Dans un état proche de l'ohio avec la rime qui va avec et que chantait la belle Isabelle Adjani...
Pourtant le monde de la musique a en ce moment l'opportunité de se réinventer, de revenir aux fondamentaux que sont l'artistique et la relation avec le "fan"/ consommateur et, en cela, je trouve que nous vivons une époque très excitante.

Tu penses que le business va s'améliorer ou se dégrader?
Certains côtés du business vont se degrader, d'autres non. Le business de la musique comporte tellement d'acteurs différents : éditeur, presseur, distributeur, tourneur, société de services, média ... Qu'il est impossible de tous les considérer sous un même angle. Ce qui me semble certain c'est que l'avenir appartient déjà au digital, à la technologie, au consommateur et plus que jamais, à l'artistique.

Quel est le plus gros défi à relever en ce moment?
Faire se parler et fonctionner ensemble 2 mondes devenus aujourd'hui indissociables dans le business de la musique : la technologie et l'artistique.

Si tu étais une major que ferais-tu?
J'arrêterai de me projeter et de faire mon BP a 1 ou 2 ans car le temps s'accélère plus vite qu'on ne pense et je mettrai au service des artistes les passionnés de musique qui travaillent encore pour moi.



Et si tu étais un artiste?
Et si j'étais un artiste j'irai signer chez Believe bien sur :-)

Quels sont les projets, les start-up qui t'intéressent le plus en ce moment?
Je suis moins un visionnaire ou un homme d'affaire du net qu'un opérationnel. En ce sens, je regarde assez peu les autres start up ou les nouveaux business même si certaines initiatives dans le micro crédit a destination des pays en voie de développement ou des foyers modestes m'intéressent.
Plus proche de mes activités, le développement des 2 modèles (iTunes d'un coté, spotify et Deezer de l'autre) ne cesse de me passionner !

Tes sites préférés ?
Les podcasts de damian lazarus. Du lourd.

Est-ce que tu penses que la musique va rapidement évoluer vers une offre 100% streaming?
Tout dépendra du pricing de cette offre et de son accessibilité. iTunes a su formidablement bien calibrer son offre avec un titre a 0,99€ que je ne paie qu'à l'acte d'achat, sans engagement, et de façon libre. Si une offre de streaming me permet de ne pas exploser mon budget et s'avère aussi simple d'utilisation que l'est iTunes, alors je crois qu'elle aura de forte chance de rencontrer un succès equivalent.

Quels sont les musiciens qui te semblent les plus innovants en ce moment?
Cela fait 3 semaines que je ne parle que d'un Franco-chilien de 20 ans : Nicolas Jaar.
C'est sans doute le dj et producteur le plus innovant que j'ai pu écouter cette année.

Parle nous un peu de belive svp !
Que te dire si ce n'est que c'est une aventure humaine exceptionnelle qui me permet de continuer a apprendre chaque jour , à decouvrir de nouveaux artistes et de nouveaux usages chaque jour ? Believe éveille ma curiosité et reste a aujourd'hui plus de 55 salaries, une entreprise où j'aime aller travailler. Believe, c'est une chance pour moi et, je crois aussi pour les artistes et les labels que nous accompagnons.

Thanks so much Dude ! 

mardi 27 octobre 2009

C'est compliqué... et intéressant.

A trois reprises cette semaine, j'ai été confronté à des projets dont l'objet étaient la gestion de la complexité et c'est simplement passionnant. 


a) Dans le monde de la musique, par exemple, c'est une problématique aigüe. Maintenant que les contenus sont à peu près totalement disponibles de façon légale -ou non-, la valeur que l'on peut amener au consommateur consiste surtout à l'aider à gérer sa musique de façon optimale. On ne compte plus les outils de création de playlist (voir les blogs de playlists sur spotify), les générateurs de similarité tels que the filter, I-like, ou le pas si génial Genuis de Apple, les outils de représentation graphiques comme le très remarqué (et français) musicovery,  liveplasma (moins bien car inaudible), tuneglue ou musicmap. Ce sujet est éminement complexe. C'est assez facile de travailler par similarité (j'aime Madonna et Pink, donc si tu aimes Madonna, tu devrais aimer Pink également), mais assez peu efficace. Amazon prétend vendre 1/3 de ses titres par similarité, mais dès qu'on rentre en dehors de la sphère des stars incontournables, leur outil est juste inefficace. L'autre systeme consiste à dire "tu aimes tous titres avec des rythmes tertiaires, écrit en mode mineur, avec une voix mâle prédominante..." Ce qui est beaucoup plus complexe à gérer. C'est l'approche de TheFilter, ou des moteurs développés à l'Ircam.  Sans malheureusement pouvoir en dire plus à ce stade, j'ai donc rencontré une start-up qui prétend pouvoir optimiser la création de playlists d'une façon simple et originale, différente de celle citées ci avant. A suivre...


b) Plus récemment encore, j'ai discuté avec des chercheurs en mathématique, dont l'objectif est de simplifier au maximum  des systèmes complexes. Des sujets comme : comment faire pour que dans Paris, le plus de voitures possible rencontrent le plus de feux verts possibles? Ou pour que le plus de gens possible attendent le moins possible lors de leurs correspondances de trains. Ce labo est de plus en plus sollicité par des start-up qui n'ont pas de chercheurs assez pointus pour traiter de tels sujets. Les chercheurs ont l'air aussi fondus que passionnés. 


le 3ème sujet concerne la Datavisualisation -une science ancienne- qui consiste en l'interprétation graphique des paramètres essentiels à la gestion d'un environnement complexe (ouf). Par environnement il faut comprendre une chaudière nucléaire, l'organigrame de France Telecom, ou encore le cokpit d'une entreprise, permettant de comprendre ce qui s'y passe réellement et pas ce qu'on tente de vous faire avaler. La datavisualisation a surtout été utilisée dans le domaine médical, dans la recherche scientifique, et plus récemment dans les représentation de l'évolution démographique. Voir à ce titre le magnifique travail de Hanz Rosling ; juste bluffant. Il est intéressant de penser à étendre les applications de cette science à d'autres domaines. 
Si cette question de la complexité -particulièrement si vous l'abordez sous l'angle de la datavisualisation- est de votre domaine, n'hésitez pas à me contacter. Par email ou même sur ce blog. C'est un sujet qui me passionne.

lundi 26 octobre 2009

SawndTerview N°6 : Christophe Waignier, ancien patron de Sony-BMG

Christophe Waignier a un regard intéressant sur le monde de la musique et Internet. Longtemps responsable des nouveaux médias chez BMG au niveau européen, il est finalement devenu le DG France de ce label, 4 ans durant.
Plus récemment, Christophe a conseillé de très grands groupes sur le développement de stratégies permettant de ne plus vivre Internet comme une menace, mais plutôt comme une opportunité. Il développe également un salon qui sera -entre autre- largement consacré à ce thème, le Fundamental Interaction Forum.




Christophe, dans quel état te semble le monde de la musique en ce moment?
Objectivement les indicateurs sont toujours au rouge,le physique poursuit sa descente aux enfers,le 'numérique download' poursuit son développement mais cette croissance à tendance à se tasser (sauf peut être en France qui sans doute bénéficie d’un phénomène de rattrapage). Le live semble aussi souffrir de la crise économique.Les seules activités qui semblent bien marcher sont pour les majors :
1)    L’agrégation des contenus pour des deals de « bundle » avec les marques ou la musique est donnée aux consommateurs,
2)    La négociation de grosses avances sur recettes pour les services musicaux en ligne.
Les Artistes semblent inquiets pour leur avenir et ne semblent plus avoir confiance dans un système en perte de vitesse.


Tu penses que le business va s'améliorer ou se dégrader?
Difficile de savoir aujourd’hui  mais je pense que l’on sera fixé d’ici un an ou deux …


Pourquoi?
Nous sommes à la croisée des chemins entre un vieux modèle qui s’éteint doucement (l’achat de musique à l’acte) et un modèle qui n’a pas encore fait ses preuves (l’accès à un service illimité payant) faute de consommateurs prêts à payer.
Les services en ligne sont de plus en plus performants (Spotify, Lala, Ilike, Deezer, Pandora etc …) Mais aucun n’a encore vraiment convaincu le consommateur de payer pour l’accès même si ces derniers sont d’énormes succès d’audience sur leur service gratuit.
Je pense que tout le monde s’accorde pour reconnaître que la publicité n’est pas une solution viable sauf le consommateur qui lui la plébiscite !
Si le consommateur n’accepte pas de payer un peu cela va être vraiment la fin d’un cycle …


Quel est le plus gros défi à relever en ce moment?
Faire accepter au consommateur que la musique à un prix notamment quand elle est associée à des services numériques intelligents (recommandations, accès n’importe ou, n’importe quand sur n’importe quel device etc. …)


Si tu étais une major que ferais-tu?
J’irai beaucoup plus vite dans l’apprentissage de nouveaux savoirs faire marketing (Réseaux sociaux, outils à la disposition des Artistes pour publier facilement en ligne, analyse de l’audience Web et du buzz autour de leurs Artistes, etc. .)Je crois qu’ils ont encore beaucoup de retard et que les start-up font toujours mieux qu’eux et plus vite. Je miserais beaucoup sur la connaissance des consommateurs et des communautés autour de mes Artistes. J’investirais dans une plateforme technologique me permettant d’être l’acteur incontournable en matière de diffusion de contenus numériques partout dans le monde,en matière de perception de toutes les formes de recettes possibles et en matière de gestion de l’ensemble des droits etc. .) J’utiliserais toutes ces données pour consolider un savoir unique que je valorisais auprès des Artistes

Et si tu étais un artiste?
Je ferais de la bonne musique car c’est toujours l’essentiel. Je ne mettrais pas tous mes droits au même endroit pour le moment (en gros les majors pour le physique dans les territoires où ils s’investissent vraiment et le numérique dans des labels digitaux). Je deviendrai un « pro » des réseaux sociaux et je créerai beaucoup de contenus numériques que je publierai de façon spontanée et régulièrement
Je ferai des concerts … Je collaborerais plus avec les marques qui cherchent elles aussi de nouvelles façons de se mettre en scène.


Quels sont les projets, les start-up qui t'intéressent le plus en ce moment?
J’aime beaucoup ce que fait kyte.tv aux US.Ils permettent la publication de contenus vidéo d’une manière ultra-simple sur n’importe quelle plateforme numérique et n’importe quel device.
J’adore l’équipe de Pandora, ce sont vraiment des passionnés, qui croient en ce qu’ils font même si leur projet est un peu fou. Il y a aussi Ning qui me plait bien et qui peut être un outil communautaire très efficace pour les Artistes. Et, bien entendu, je suis un fan depuis le début de MXP4 !!!


Tes sites préférés ?
En ce moment je passe du temps sur les sites communautaires pour les médecins.
Un modèle du genre c’est Sermo aux US. Et oui ça bouge dans le médical … ahaha !


Si tu devais reprendre ta carrière au début, tu ferais quoi?
J’aurais fait mes études à Berkeley et j’aurai vendu mes parts chez Google et j’investirai dans le crowd-sourcing.


Quels sont les musiciens qui te semblent les plus innovants en ce moment?
Je n'ai pas trop regardé ces derniers temps …


Parle nous un peu du FIF !
Le FIF est un événement que je monte, avec le soutien du Secrétariat à l’Economie numérique et le Ministère de la Culture. Le principe est de rassembler pendant 2 jours (début Juin) toutes les industries des médias (Presse, TV, Radio, Web etc. …) Et des contenus (Musique, Cinéma, Production audiovisuelle, Livres etc. …) autour des enjeux communs de transformation numérique.

L’ensemble de ces Industries font à la base les mêmes métiers (Producteur, Editeur et Diffuseur) et font face aux mêmes difficultés.
L’éditorial des 2 jours tournera autour de 5 Objectifs ;
1)    Mieux comprendre les tendances technologiques pour les 5 à 10 ans à venir
2)    Mieux comprendre les tendances d’usage et les nouveaux consommateurs
3)    Identifier les nouveaux savoirs faire pour maîtriser son métier de producteur,d’éditeur et de diffuseur dans l’écosystème numérique
4)    Mieux comprendre les enjeux en matière de business models
5)     Partage d’expérience en matière de management de la transformation et de l’innovation (aller voir ce qui se passe dans d’autres secteurs)
Il y aura des intervenants de grande qualité et la plupart viendront de l’Etranger
Voilà en gros …



Merci Christophe et good luck pour le FIF !

vendredi 23 octobre 2009

Les Beatles et Internet... Le résumé d'une situation complexe...

Un de mes groupes favoris (voir mon groupe favori) a beaucoup de mal à se faire à l'ère Internet. C'est d'autant plus dommage que leur catalogue est l'un de ceux qui se vendent le mieux -sans promo- et ce dans un nombre impressionant de pays. Même les talibans semblent apprécier les Beatles, ce qui limite donc le potentiel d'imperméabilité à pas grand chose.


Ce qui est amusant, c'est qu'il est très difficile de comprendre pourquoi nous en sommes là, c'est à dire nul part, sur Internet. Plusieurs raisons étaient communément avancées pour expliquer cette absence ; l'une est le blocage -non motivée- de Yoko Ono, la veuve de John Lennon. Une autre était le fait qu'il existe un procès entre Apple Computers (la société qui fabrique les ordinateurs) et Apple Records (la maison de disque des Beatles).
Or, Yoko Ono a démenti à plusieurs reprises s'être opposé à l'utilisation dudit catalogue, tandis que le procès entre Apple et Apple (i) a abouti à un accord pas plus tard que l'année dernière. Elle a même accusé EMI la maison de maison de disque (qui dispose des droits de distribution)  d'être à l'origine du blocage, ce qu'EMI a aussitôt récusé. Plus récemment, Paul McKartney a également accusé EMI, d'être à l'origine de ce blocage.
Plus intriguant est le fait que Rock Band, le jeu qui va se retrouver au pied d'un nombre non négligeable de sapins de Noël le 24 décembre, est particulièrement fourni en titres des FabFour... 
Pour corser le tout, une étude des flux BitTorrents faite en mai 2008 a démontré que les Beatles étaient le 2ème groupe le plus téléchargé -illegalement donc- sur le Pear2pear. 


Si on pose l'énigme, ça ressemble à ça : qui de Paul, Ringo, Julian Lennon,  Yoko Ono, Dhani Harrison, les héritiers de Michael Jackson, Sony ATV (la maison de publishing), Apple Records, EMI music bloque donc?  
Les quatre premiers semblent à éliminer. Lors de l'annonce du lancement de Rock Band, ils ont ensemble fait une déclaration publique, appelant de leurs voeux la mise à disposition du catalogue sur I-Tunes, mais... Oups, pas si vite. Récemment encore Dhani Harrison a donné un interview se plaignant du faible prix que rémunérait I-tunes pour son catalogue. 
Les Jacksons semblent hors de cause. Michael s'est désintéressé de l'exploitation du catalogue et ses héritiers n'ont pas fait de déclaration à ce sujet. Sony ATV semble être plutôt pro-actif, ayant été l'instigateur de Rock-Band. Reste Apple Records, Yoko Ono, et EMI. 
Apple record est aujourd'hui une entité fantome, qui ne semble plus avoir plus d'autre activité que de chercher à représenter les beatles collectivement ; la distribution du catalogue étant elle entièrement assurée par EMI.  
En 2007, Yoko Ono aurait fait une déclaration (elle a nié avoir dit cela) dans laquelle elle aurait demandé une avance de... 600 millions de dollars pour que le catalogue soit digitalisé. Enfin, EMI est régulièrement accusé d'être à l'origine du blocage, récemment encore par Paul McCartney ""they [EMI] want something we're not prepared to give them."
Il est vrai que tout le monde est avare de déclarations et que Apple Records fait un rempart remarquable aux investigations. 
Ce qui se dessine en creux, c'est que Yoko Ono souhaite une avance, qu'EMI serait peut être prêt à accorder à condition qu'un pourcentage de retribution spécial soit prévu pour l'internet, et que les autres Beatles refusent. 
Pour avoir tenté d'exploiter ce catalogue, je peux vous assurer que les gardiens du temps sont très vigilents et que rien ne passe. EMI dispose d'une liste de "restricted artists" (Led Zepplin, the Beatles, The Rolling Stones, etc.) avec la consigne stricte de poursuivre en priorité ceux qui utiliseraient leurs titres sans autorisation. 


On est pas sorti de l'auberge... Quoique plusieurs source concordantes fassent état du fait que le catalogue est en cours de digitalisation en vue de son exploitation sur internet ! 




(i) Apple Records a poursuivi Apple computer pour usurpation de marque dans les années 80. Un accord a été trouvé qui autorisait Apple Computer à utiliser cette marque à condition qu'ils n'aient pas d'activité dans la musique, ce qui a été le cas dès le lancement de l'Itunes Stores... Un second procès a eu lieu, qui semble avoir abouti à un accord transactionnel. 



DRM, il faut devenir réaliste...

Un excellent papier dans le monde...

Je n'aime généralement pas trop faire du copier coller de papier écrits par d'autres, mais je dois reconnaitre que j'ai été particulièrement frappé par l'accuité -cruelle- de ce qui suit :

Le 15 septembre, le nouveau roman de Dan Brown, The Lost Symbol, est mis en vente sur Internet par les grandes librairies en ligne américaines, sous forme de fichier numérique à télécharger. Chaque exemplaire, qui coûte 9,99 dollars (6,69 euros), est protégé par des DRM (digital rights management), logiciels qui, en théorie, empêchent toute copie illicite. Un quart d'heure plus tard, une rafale d'alertes Twitter annonce au monde entier qu'un exemplaire du livre a été déverrouillé, et mis en téléchargement gratuit sur des réseaux de partage de fichiers peer to peer. Deux jours plus tard, des experts en sécurité calculent que sur les seuls réseaux de partage Torrent (les plus performants à ce jour), The Lost Symbol a déjà été téléchargé illégalement près de 40 000 fois. De là, il se répand sur des dizaines de sites, échappant à tout contrôle et à tout calcul statistique.
Lire la suite...

jeudi 22 octobre 2009

la première pub de mxp4

Un petit clip commercial pour mxp4...

MXP4 - Play with it! from MXP4 on Vimeo.

mercredi 21 octobre 2009

SawndTerview N°2 : Thierry Cammas, le patron de MTV France




Aujourd'hui, quelques questions à Thierry Cammas, le patron de MTV en France.
J'aime bien Thierry car il est un peu atypique pour un patron de chaine de TV ; et MTV est d'ailleurs un peu à part dans le PAF. 
Thierry est assez eclectique ; c'est un ESSEC, mais il a aussi fait de la philo à la Sorbonne. Il a travaillé dans un fond d'investissement (CSA FInance) avant de remettre sur pied MCM et MUZZIK. C'est en 2005 qu'il est devenu le patron de MTV France et de GameOne. Ca n'allait pas fort, les deux chaines avaient des audiences insignifiantes, et en trois quatre ans, il a réussi à en faire les première chaines musicales et de gaming payantes... et la part d'audience continue à croître.

Thierry, c'est quoi pour toi l'état du business de la musique? 
Et bien, c'est fin d’un modèle économique qui ne parvient pas à trouver son utilité face aux nouveaux comportements culturels issus du Numérique. Heureusement les nouveaux usages de la Musique restructurent rapidement le marché et les artistes en sortiront à coup sûr gagnants et grandis dans leur art.


Quel est le plus gros défi à relever pour le monde de la musique en ce moment? 
Le plus important serait de retrouver de la rareté et de l’exclusivité dans la formidable prolifération horizontale de contenus de divertissements à la disposition du public sur les Réseaux. En un mot, comment « dé-commoditiser » la Musique...


Comment se porte MTV ces jours-ci?
PIMP MY RIDE, en version française, avec Ramsy, est la 1ère offre de dual-play avec la MTV BOX, GAME ONE MUSIC HD qui fait converger Musique et Gaming en HD sur ta TV, Et sans faire de pub, tout ça pour 14,90€ par mois !
Sinon, on a des nouveaux bureaux tous beaux, etc…Que du bon !

Tu peux me donner quelques exemples de projets sur le net? 
PIX ME, le nouveau Facebook sur la TV. Tu vas sur MTV.fr, tu saisis ton profil, ton statut, tu réponds à des questions et hop tu passes sur la TV en direct avec ta photo en plus ! …Et ce n’est que sur les chaînes MTV en France !
Pas mal. Si c'est aussi simple que ça... 


Si tu devais recommencer à zero, dans quel domaine tu t'orienterais? 
Tout pareil…la Musique…Je suis assez d’accord avec Nietzsche quand il dit que la « la Vie sans Musique est une erreur, une fatigue, une exil ».


Qui, pour toi est le ou les musiciens les plus innovants du moment? 
C'en est un qui n'est pas forcément un inconnu ; Prince, avec son dernier album,  MPL Sound. 


Tu es musicien? 
Oui, assidu et régulier tous les dimanches, format blues rock bien crunchy…En plus, cela rend plus aimable pour le lundi matin. 


Dernière question, le site internet qui se semble le plus remarquable en ce moment? 
Foxytunes.com... Il faut y aller pouvoir voir à quelle point la base de donnée d'artistes est exhaustive ! 


Merci Thierry ! 

mardi 20 octobre 2009

Black Kent: The saga continue...

Aller va... je ne résiste pas. Black Kent (rentré en début de semaine sur I-tunes) est à présent dans le top 40 des ventes, après seulement 2 jours. A la 34ème place exactement (and growing).
plutôt sympa non?




+ de 5,040,000 en cinq semaines !

C'est quoi c'est quoi?
C'est Black Kent, la dernière signature de Sawnd. Interviewé par votre serviteur il y a tout juste trois jours.
Un petit rappel aujourd'hui pour vous signaler que son titre "Pass That", mis en ligne à la mi-septembre connait un succès d'estime remarqué. Rien que sur la page Myspace de Bishop Lamon, le titre vient de franchir la barre des 5M d'écoute  (5045,463 exactement à 8.17h) et ceci en en moins de six semaines !
Coté vidéo, l'audience est plus fragmentée donc c'est difficile de compter, mais on passe la barre en millions ..
Ce qui est intéressant c'est que ça illustre assez bien le propos exprimé dans ces colonnes il y a quelques temps. Un artiste n'est clairement plus dépendant de son album pour commencer à exister.

lundi 19 octobre 2009

Futurologie de l'Internet au coin du feu

Il y a 48h, je lisais un article dans le FT écrit par quelqu'un de Samsung sur ce que la technologie modifierait dans notre vie de tout les jours d'ici 2020... Une traditionnelle tarte à la crème sur l'ubiquité des flux et contenus... Nous serions tous et tout le temps connecté jusqu'à en avoir la nausée, les contenus arriveraient comme des camions de 38 tonnes chargés à raz-bord dans notre tout petit portable avec écran 3D, etc.
En finissant cet article sans consistance, qui aurait pu être écrit dans les années soixante, je me suis demandé quel pourrait être VRAIMENT les impacts fondamentaux des technologies de l'information sur nos sociétés.
J'en ai parlé à quelques amis et il est très vite ressorti le fait que la notion de participation deviendra un élément crutial, peut être aussi important que l'invention de l'internet dans l'évolution de notre modèle de société.
Septiques? 3 concepts  :



1° L'expression systématique de la voix populaire dans le processus démocratique va devenir massive, à brève échéance. Explication: La semaine dernière à Londres, les parlementaires ont passé une loi, sous l'influence d'un groupe de pression qui s'est spontanément exprimé sur Twitter (article dans le même FT). On lit notamment qu'une partie des parlementaires ont cherché à s'extraire de la pression de l'Internet -twitter en l'occurence-. Cependant, il est difficile de nier que l'interaction, pour ainsi dire en temps réel, avec les électeurs, ne deviennent peu à peu une réalité. Le choix des sujets phares de la campagne d'Obama a ainsi été décidé au travers d'une très large consultation organisée par Internet. Il existe de nombreux autres exemples. Les travers qui sont reprochés à Internet par les parlementaires (réaction à chaud ; campagne pour la peine de mort des pédophiles lors de la révélation d'un évènement sordide, etc., orientation des résultats par des lobbies ; débordement de ces mêmes parlementaires par un flux constant de sollicitations, etc.) étant largement maîtrisables par la mise en place d'outils appropriés.



2° Les médias n'ont pas encore vécu leur révolution, ils pourraient pourtant connaitre une nouvelle ère de prospérité en modifiant radicalement leur processus de création de l'information. Les marques médias vont se spécialiser par thématiques. Explication : Le Daily Telegraph est le journal Européen dont la croissance est la plus forte (si d'autres parvenaient à croitre!). Ses journalistes ont vécu la révolution. Leurs seuls outils de travail sont désormais la Suite e-google ; ils sont installés dans une grande salle de presse, au mur un grand écran diffuse les Twits (flux d'information sur twitter) les plus populaires, dont ils s'emparent pour écrire leurs articles.
Un esprit conservateur, doublé d'un corporatisme efficace a jusqu'à présent empêché que de vraies réformes aient lieu. Internet est souvent décrié pour la faible qualité de ses informations. il n'en est pas moins vrai que Twitter est en train de supplanter de nombreux médias par sa pertinence structurelle. Son modèle est cependant largement perfectible et surtout réintégrable avec profit dans la chaîne de valeur des média. 


3°: La production de toute autre oeuvre de l'esprit (un plan d'urbanisme, d'une musique, d'un film, etc.) va recourir massivement à la participation d'experts et de moins experts. Explication : Eyeka, MyMajorCompany, mxp4, Wilogo... sont autant d'indices permettant de penser que bientôt, la participation des internautes dans la création d'une campagne video, la production d'un artiste, le mashup (remix) d'un musicien, à la production d'un logo, d'une oeuvre architecurale, d'un plan d'urbanisme, etc. sera forte. Après le e-Commerce il y dix ans, le commerce des compétences devrait être la prochaine grande vague. Sa particularité serait de désenclaver les compétences perdues, pour des raisons géographiques ou de barrière sociale (voir à cet égard elance.com).  Le potentiel de ce segment est vraisemblablement extraordinaire, globalisant la matière grise, seulement vingt ans après la globalisation des échanges marchands. 


Il semble que nombreux soient ceux qui pensent qu'un corrolaire à plus grande participation serait une évolution de la notion de "privacy" (désolé ce mot ne semble pas exister en français). Celle-ci devrait être fortement ébranlée par une transparence des échanges et opinions beaucoup plus exprimés. Je suis plus visible, je suis plus exposé, je suis mieux identifié. Par ailleurs, nos données personnelles -y compris les plus personnelles- devraient être disponibles à tout moment dans une "grey zone" (et elles le sont d'ailleurs déja largement). Elles ne seraient cependant utilisés à des fins répressives et financières que dans un cadre défini par la loi (ou par le contrat, mais toujours dans le cadre d'une loi renforcée. A terme, la CNIL et les régulateurs de même types devraient être intégrés aux Conseils d'Etats et aux Parlements aux cotés desquels ils interviendraient systématiquement sur les enjeux d'assurance, de sécurité sociale, de sécurité publique, et de tout ce qui touche aux données personnelles.

Tout ceci est évidemment -je suis le premier à le reconnaitre- de la spéculation bon marché. Il me semble cependant qu'un point certain, c'est qu'imaginer le futur en fonction d'options technologique est une approche dépassée. Le niveau technologique des systémes d'information surpasse de très loin le potentiel que l'on peut en attendre. Il suffit pour cela de voir que nombres d'idées ne sont pas encore exploitées.

Ps: cet article m'a pris un temps fou a écrire, alors même que je suis débordé de boulot par ailleurs....

jeudi 15 octobre 2009

Sawndterview... Black Kent

Black Kent est un rappeur français, original dans le paysage français. Dès le début, il s'est ouvert à la communauté hop-hop américaine tout en souhaitant conserver ses valeurs et références françaises.
Récemment, il est apparu dans la scéne hip-hop française et américaine en explosant litéralement au travers de collaborations. Son duo avec Bishop Lamont, par exemple, a été vu plus de 5 millions de fois en moins de 5 semaines (il rentre dans le top 1000 des vidéos les plus vues de tous les temps) ! Quand au nombre de référencements sur internet, il est passé de 86 à 108,000 liens sur google en moins de 5 mois !




Bonjour BlackKent... Sur quoi tu travailles en ce moment ?
Sur l'album US "yes I Kent" on est sur la fin, on est en train de mixer les titres... On fera le clip la semaine prochaine avec l'ariste américain Cory Gunz [qui est considéré comme la relève du hip-hop new yorkais]...  Ca va sortir le 7 janvier sur le territoire américain. Il sera probablement importé en Europe par la suite... 


C'est quoi l'esprit de l'album ?
je me suis beaucoup essayé sur plusieurs morceaux. A aucun moment je n'ai voulu mettre de coté ma french touch. J'assume le fait que je ne viens pas des US, j'ai des origines de Côte-d'Ivoire , j'ai vecu au Kenya et j'espère que j'ai fait un album qui voyage.


Tu as d'autres projets ? 
L'album français suit ! "Kent = MC2". On a commencé à travailler sur l'album avant de faire l'album US, il est sur de très bons trends... 
Dans le contexte du hip-hop français, ça va être un album très frais, j'espère. J'assume le fait que mon écriture est particulière, il me semble différente de ce que l'on entend dans les radios hip-hop... Si tout va bien, ça sort avant l'été prochain. 


Qu'est que ce tu écoutes en ce moment ? 
L'album de Jay-Z, et un jeune artiste qui s'appelle Drake -un canadien-, qui a sorti "So Far Gone", une mixtape. Il a fait un titre qui s'appelle "Best I Ever Had" qui a fait un vrai carton. 
Il a un buzz grandissant et tout le monde l'attend au tournant. J'écoute aussi Alkely, et autres petits coup de coeur en R&B. 


Est ce que tu as un message idéologique dans ta musique ? 
Surtout le fait que j'assume mon histoire, mes voyages. J'ai le sentiment d'être dans une approche appaisée. J'aime la musique, pas seulement le hip hop. Je suis amoureux de la bonne musique et j'assume mon coté mélomane. Ce n'est pas un positionnement, mais c'est ce que je suis, je pense. 


Tu est conscient qu'il y a un très gros buzz sur toi en ce moment ? 
Je suis avant tout un workaholic. Je travaille tout le temps et je remarque ça entre autre choses. A part sur scene, je ne suis pas énormément en contact avec mon public. Le pipole, c'est pas trop mon truc. Je suis très fier lorsque j'apprends que Le Monde fait un article sur moi, mais ma première source d'énergie, c'est mon travail et t'espère que ça va le rester. 


La scène, c'est important pour toi ? 
J'ai du mal à imaginer mon travail sans la scène. C'est le moment ou on a la possibilité de partager dirrectement ses émotions. je pense que chaque scène est différente et que c'est une occasion de réunion avec mon public. 


La musique sur internet, c'est quoi pour toi ? 
La diversité d'abord. Quelque chose que la radio n'offrait pas. On a tout et n'importe quoi, mais parfois des très bonnes choses. 
Je surfe énormement. mes sites préférés sont thisisfifty.com (50cent), worldstarhiphop.com Ce sont des sites qui relaient l'info hiphop presque en temps réel. 


Tu penses quoi du débat sur Hadopi  ou la répression sur internet ? 
Je pense qu'à un moment donné, il faut faire des choix. On a arrêté de se voiler la face. Maintenant, sanctionner pour sanctionner, je ne pense pas que ce soit la solution. Il faut promouvoir la vente légale avant tout. Je pense que le gouvernement a encore à travailler sur la question, la sanction en tant que telle n'est pas la solution. 
En ce qui me concerne, je dois beaucoup à internet. J'ai repris l'album de Lile Weane, et en une nuit, j'ai fait une mixtape qui s'appelle le "Black Carter 3", on a rapidement passé les 15,000 téléchargements et je suis assez fier de ça. Je pense que ça a donné un vrai élan à mon travail. Je suis super fier aussi du fait que la video que j'ai fait avec Lamont ai été vu plus de 5 millions de fois ! D'une certaine manière, j'ai déja une audience sans jamais encore avoir fait d'album... C'est quand même étonnant et ça ne serait jamais arrivé il y a seulment quelques années... Je reviens sur cet article dans Le Monde, mais je ne crois pas qu'auparavant, ce journal aurait fait un papier sans que je n'ai déja pressé une galette ! 


Tu penses quoi de Spotify et Deezer ?   
Ca a explosé rapidement, tout le monde en parle. Je pense que ça peut devenir très très gros. 
J'espère vraiment le meilleur pour eux. Ca va dans le sens de la création artistique ; soit découvrir de la musique. 


Et mxp4 ? 
Je viens de le découvrir : une grosse claque et une super plus-value pour la musique digitale. Je pense que ce que les gens ont essayé de faire en faisant des pochettes custom est pas mal mais mxp4 amène une plus value vraiment incroyablement plus forte... 


Merci Black Kent et bon courage pour la suite... 





lundi 12 octobre 2009

Sawnterview Philippe Ulrich, parle de musique

Aujourd'hui un interview de Philippe Ulrich, qui est un Grand Monsieur dans le monde de la musique, mais aussi des jeux video... Sa bio est trop riche pour tenir sur ce blog (d'où le lien sur wikipedia), mais se résume en quelques mots comme suit : 
Philippe a commencé par monter Ere informatique... Qui fut la première sté de jeux video en France ! 
Puis, il fonde Cryo, autre société de jeux video, qui fait des cartons avec Captain Blood, et autre blocbusters... Au début des années 2000, il se lance dans la production musicale "pas pour faire de l'argent, mais juste par passion, pour entendre des sons qui n'étaient plus là" et, en quelques mois, fait un carton en relançant Henri Salvador (Chambre avec vue)... 2,5 millions d'albums vendus !
En 2007, Philippe et moi avons l'idée du mxp4 (tard dans la nuit dans une station de ski) et nous y sommes à présent associés. Philippe a aujourd'hui trop de projets pour que ce soit simple d'en parler ici, mais beaucoup de choses dans le domaine des contenus et plus particulièrement dans la musique. 
Pour le coté rock & roll, Philippe est également chevalier des Arts et des Lettres. 



Hello Phil, comment se sont passées ces quelques dernières années?


Beaucoup de changements, de turbulences, la musique qui, au cours de ces derniéres années, a perdu tout ses repéres économiques ce qui fait émerger un fabuleux défi a l'imagination, celui de dompter la bête technologique, d'imaginer de nouveaux méchanismes économiques, de tester des ecosystémes qui nous font aboutir aujourd'hui au concept  Mxp4.   


Tu es sur de nombreux projets. Sans en révéler les secrets, tu peux nous dire dans quels domaines tu as envie d'évoluer?


Dans l'Internet et la création d'oeuvres de l'Esprit. J'ai envie de developper quelques idées d'applications nouvelles dans le domaine de la communication planétaire, du patrimoine numérique, de la jouissance collective dans la Matrice.


Internet et les artistes, ça marche comment? 
Je ne vois qu'une possibilité, Internet permet a une commaunauté de fans de ne faire qu'un avec son artiste grace au réseau. J'appelle ça le Concertium, c'est une notion nouvelle. Associer un artiste a sa base de fans dans le monde numérique, c'est révolutionnaire car ça remet en cause toutes les instances et les organisations qui contrôlent les réseaux de distribution, la gestion des droits, et tout l'écosystéme autour de la musique. La seule alternatives au Concertium, c'est la mort... Et je ne peux pas croire que la musique soit mortelle.


C'est quoi qui te surprend le plus sur le net? 
C'est la liberté qui y régne encore, mais pas pour longtemps si on n'y prend pas garde. Le meilleur y cotoie parfois le pire, mais c'est a l'image de ce que nous sommes. Un net lavé, lessivé qui sentirait trop le propre, génèrerait a terme une révolution des esprits qui pourrait être violente. Meme si, a cause des technologies, 'il devient de plus en plus difficile d'être rebelle aujourd'hui, regarde Al Qaida...


Tu nous parles un peu de mxp4? 
Mxp4 c'est un projet qui va faire évoluer le support de la musique. On va passer a une vitesse supérieurs. Cela peut paraitre présomptueux, mais c'est ce que je pense. On l'a vu dans le jeu video au cours de ces 30 deniéres années. On a connu l'ivresse du début, puis sont venues les copyparties entres les joueurs qui ont mis en péril les editeurs a mainte reprise. Chaque fois, le jeu video a su trouver la riposte. Regardez comment Nintendo a lancé su sa NESS des cartouches qui coutaient trés cher alors que le reste de l'industrie se faisait pirater ses CDROM. Comment AION  developpe une communauté  de plusieurs millions de joueurs autour du concept de jeu en ligne. Il faut qu'une musique devienne un univers interactif en ligne dans lequel l'artiste ne fait plus qu'un avec ses fans, on revient a la notion  de CONCERTIUM. C'est cela le MXP4, un widget et des outils qui prolongent le plaisir qu'ils ont a être et a jouer ensemble, les artistes et les fans.


Comment crois tu que les artistes vont il continuer à gagner de l'argent dans le futur? 
Trés simple dans la notion de CONCERTIUM, il y a un ecosystéme trés efficace qui existe depuis toujours: une communauté de fans est préte a tout pour prolonger son plaisir avec son "idole", tu as vu le prix des places de concerts, j'ai des amis qui font 100 km la nuit en voiture pour aller voir leur artiste... 


Hadopi, ça t'inspire quoi? 
RIEN. Il y avait un trou on l'a bouché en se cachant derriére son petit doigt. Ca a le mérite d'envoyer un signal aux consommateurs sur la catastrophe economique qui s'abat sur les oeuvres de l'Esprit, mais je ne crois pas que les redevances que toucheront les artistes augmenteront pour autant. La politique a pourrit le débat et nous avons perdu une belle occasion de réconcillier les fans et les artistes autour de la survie economique des créateurs. 


les majors, tu aimes? 
Les majors sont de belles machines qui ont mis en orbite des multitudes d'artistes. C'est un peu comme ces bombardiers géants de la derniére guerre qu'on admire, ils sont imposants, ils volent encore, mais on sens bien qu'on ne gagnera pas la prochaine guerre avec eux...
A moins que on ne prouve le contraire... 




C'est quoi pour toi la musique dans dix ans? 
C'est, j'espére, une surprise totale hallucinante que je ne peux imaginer ni décrire...





Tu écoutes quoi en ce moment?
Michael Jackson, Pink, Black Eyes Peas, MOS, Britney Spears, Laroux, Basement Jaxx, en Mxp4 exclusivement...


Merci Phil!