vendredi 24 décembre 2010

10 key trends for 2011

Pour ainsi dire chacune des 10 années passées, l'industrie de la musique a été sujette à un déferlement de mauvaises nouvelles et de non moins mauvais résultats. L'idée générale est que la musique est un business en voie de disparition (et effectivement les ventes se sont rétractées de 2/3 en 10 ans), incapable de réagir correctement au changement de paradigme qu'amène Internet ; condamné à subir.
Il est notoire que cette industrie a été particulièrement médiocre dans la façon dont elle a essayé de
coordonner son action -nous avons bonne mémoire de meetings avec des patrons de maisons de disques, au préalable desquels on venait nous recommander de ne pas même mentionner le concept de mp3- et encore moins de créer une alternative crédible. On connait la suite. Cependant, l'année qui vient de s'écouler est intéressante car elle semble marquer un début de transition. Il semblerait -cela reste à confirmer- que les chiffres 2010 vont être dans le vert pour la première fois depuis 10 ans.
2011 pourrait donc être plus intéressante encore, si ces nouvelles tendances venaient à s'affirmer. Voici donc nos dix "prévisions" pour 2011. Inch Allah. 


1 En Europe au moins, la chute des ventes va s'arrêter: Nous reconnaissons qu'il s'agit d'une prédiction risquée, mais si l'on s'en tient au 3 premiers trimestres de l'année 2010, il semble que les ventes ont atteint un premier plateau et que les ventes digitales compensent -enfin- la chute des ventes physiques. Même en France, marché traditionnellement difficile en raison du niveau élevé du piratage, les ventes se tiennent plutôt bien. Les plateformes digitales semblent décoller, ce que Hadopi et -dans une moindre mesure- la carte musique devraient renforcer. Ceci étant dit, il est probable que cette nouvelle donne profite surtout aux majors et aux nouveaux acteurs, de type Believe, tandis que nombre d'indépendants pourraient continuer à souffrir. 


La musique, c'est les nuages : en très peu de temps, la musique streamée est devenue super-cool. Et même si Spotify semble avoir quelques difficultés pour rentrer sur le marché américain, son modèle est généralement reconnu comme étant particulièrement prometteur, surtout depuis qu'ils ont révélé avoir des taux de transformation entre utilisateurs gratuits et payant bien plus élevés qu'initialement prévus. 
Les avantages d'une telle offre sont tellement évidents qu'elle devrait vite devenir commune à la plupart d'entre nous : plus de mp3 à ranger, accès depuis n'importe quel ordinateur, fonction sociales intégrées, répertoire presque illimité, piratage impossible... 


3 ° Itunes se déplacera vers le nuage: depuis sa création, il ya dix ans, son offre n'a évolué qu'à la marge. La modification la plus substentielle ayant sans doute été la suppression de toute DRM,  2 ans auparavant. En conséquence Itunes est clairement perçu comme un soft dépassé, tandis qu'une partie importante de sa base d'utilisateurs considère désormais qu'il est difficile à utiliser, selon nombre d'études. On peut par ailleurs parier que les petits gars de Palo Alto ont toutes les difficultés du monde à faire quelque chose qui soit mieux que Spotify ne l'est.
4 ° le marché devrait commence à se refragmenter:  au cours des dix dernières années, la prédominance de Itunes a été impressionnante. Jusqu'à 88% de part de marché aux États-Unis (selon Steve Jobs himself) et une part de marché mondiale de l'ordre de 70%. Les Majors ont (auraient?) appris la leçon et feraient en sorte que cela ne se reproduire pas. Bonnes nouvelles pour eux: il ya beaucoup de nouveaux arrivants prêts à prendre leur part du gateau.
5 ° Mp3 est en préretraite: Le format cent fois hype a été inventé il y a plus de 20 ans. Il est maintenant clair qu'en terme d'efficacité, de compression et de fingerprint, il est loin d'être le meilleur. Et le passage au cloud va achever de faire rentrer le mp3 dans histoire.
6 ° le trafic P2P... diminue: Peut-être pour la première fois en plus de dix ans, l'échange P2P a connu de fortes déconvenues, avec des acteurs comme LimeWire obligés de cesser leur activité alors que les peines de prison des fondateurs PirateBay ont été confirmées par la court d'appel suédoise. En conséquence, le trafic P2P semble avoir régressé un peu partout (il n'existe pas de chiffre agrégé). La piraterie ne s'en parle pas moins bien, grâce au fast download...  aux VPN et sites illégaux de streaming. Pour 2011, le nombre croissant de lois (comme Hadopi en France) pourrait considérablement réduire ces activités illicites, du moins en Europe.
7 les Fans ° sont de retour ... au moins sur Facebook: vous pensez que les "fans" Facebook ne sont pas significatifs en termes de business de la musique? Doigt dans l'oeil. La tendance de fond semble être clairement de lier profondément la musique aux réseaux sociaux... Pour nos ados, écouter de la musique signifie regarder des vidéos (forcément musicales), jouer à des jeux vidéo (en même temps) ou être sur FB.. Cela pourrait expliquer  pourquoi la valeur faciale de la musique a chuté à près de zero pour les très jeunes ados (étude Nielsen sur le marché UK). Toutefois, la bonne nouvelle est que 12 des 20 profils Facebook ayant le plus grand nombre de Fans sur Facebook sont des musiciens. Et ces artistes se rendent à présent compte qu'ils peuvent vraisemblablement monétiser ces fans. L'exemple du Social Gaming en plein essor a prouvé que le nombre de fans n'est pas un concept fumeux de marketeur en manque de reconnaissance, mais est une source de revenu tangible. Mettre en relation les fans (via des réseaux sociaux) avec la musique peut être un axe de développement très significatif pour l'industrie musicale.  Quelques start-ups -dont MXP4- ont clairement identifié cette opportunité. On en est encore au début, mais il ya des raisons de croire qu'il peut s'agit d'un business encore plus explosif que le marché de -feu- les sonneries de mobile. 

8 ° la valeur change de mains  Cela a commencé il y a longtemps  avec les e-commerçants (Itunes, Amazon ...) et plus récemment avec les plateformes type Deezer, Spotify, Pandora ... Mais depuis deux ans, les sociétés de type CDBaby, Orchard, et Believe -issues du monde de l'Internet- augmentent clairement leurs parts de marché. On notera que l'augmentation des tarifs Sacem est également de nature à renforcer des offres de type Jamendo. On ignore cependant si les revenus de ces nouveaux acteurs »sont reconnus et admis par l'industrie de la musique (nous supposons que la situation diffère d'un pays à l'autre). En revanche nous parions sur le fait qu'ils vont devenir en 2011 des acteurs à part entière de l'écosysteme,  à l'instar du fondateur de Believe, devenu patron.... du Snep.
9° la Long tail crée de la valeur: Même si ce concept popularisé par Chris Anderson est à présent largement critiqué, nous ne pouvons pas nier que la valeur de la musique située dans la partie longue de la queue a considérablement augmenté et qu'elle représente à présent une grande partie du chiffre d'affaires nouvellement créé. 
10 ° 2011, ne pourront voir l'émergence d'un artiste grace à Facebook: Mark Zuckerberg a récemment fait comprendre qu'il souhaite "réorganiser" le contenu (y compris la musique) en peu de temps, grâce à de nouvelles fonctionnalités Facebook qu'il devrait peu à peu dévoiler en 2011. Il comprend bien qu'ayant construit le plus grand réseau social de tous les temps il dispose d'une plateforme unique pour promouvoir de nouveaux contenus. Notre pari est que, en 2011, un artiste qui attendra un jour une renomée mondiale émergera grace à Faceboook. 




mercredi 1 décembre 2010

Eyeka... Ca commence à accélerer...

Une fois n'est pas coutume, voici un petit post qui est consacré à autre chose que de la musique... Mais Eyeka commence à plutôt bien fonctionner et il nous semblait opportun de résumer quelques uns des ressorts de ce développement. 
Pour mémoire, la société est née il y a maintenant quatre ans. Après des débuts poussifs au cours desquels le modèle consistait à s'aventurer dans le monde des services videos, la société s'est finalement repositionnée à partir de 2008 dans la co-création à destination des marques. Entendons-nous bien : le concept n'est pas ici de dire que faire de la publicité par une communauté de jeunes amateurs aspirants à devenir professionnels est un must, à l'instar de ce que font nombres de startups dans l'univers de la co-création. Mais bien plutôt de permettre au marque de rentrer au coeur d'un modèle qui permet aux marques d'avoir une relation extrêmement intense avec des gens qui s'y intéressent. 
A première lecture, le bénéfice peut ne pas sembler évident, mais pour des grandes marques, qui ont un peu perdues leurs ADNs, qui ne savent plus très bien pourquoi les consommateurs les consomment, c'est un outil plus qu'apprécié. L'exemple de la co-création de produit est très emblématique : des fabricants de voitures cherchent à savoir comment devrait être leurs prochaine voiture ; une 2 ou 3 place? électrique ou hybride? Modulaire ou pas? Une marque de mode veut savoir si sa communauté d'origine -les homosexuels- est toujours au coeur de son marché (ou pas), un fabricant d'équipement de montagne veut savoir quels seraient les produits que les femmes apprécieraient qu'il produise, etc, etc. 
Ces questions sont particulièrement importantes car elles engagent souvent le coeur de la stratégie de l'entreprise et ni le directeur marketing, ni le designer, ni encore les focus-groupes ne peuvent répondre convenablement sans prendre des risques considérables. Tandis qu'une communauté de créatifs est là très pertinente car elle permet de faire ressortir des réponses inattendues, et que la répétition de ces réponses est souvent un indicateur très fort "qu'il se passe quelque chose". 
L'histoire d'Eyeka est ainsi parsemée de petites annecdotes, comme cette directrice marketing qui s'était mise à pleurer en recevant le résultat d'un appel à création démontrant que ce qu'elle affirmait à son CEO depuis deux ans, sans être entendue, était correct, ; d'un grand annonceur qui a arrêté une très grosse campagne, constatant que son message n'était pas entendu, d'un fabriquant d'apéritif, qui se rend compte avec horreur qu'il est perçu comme une marque lugubre...
le métier co-créatif d'Eyeka s'applique à la stratégie -dois-je lancer un nouveau segment de produits en Chine (Eyeka a plusieurs milliers de co-créatifs en Chine-, au design -comment voyez vous le rasoir électrique dans dix ans?-, à la communication -est ce que mes messages sont les bons?- et même à des fonctions annexes -comment voulez vous que ma marque organise le recyclage de nos produits?- ou interne à certaines grosses entreprises -c'est quoi la qualité de vie au travail chez YZ telecom? 

Bien entendu, notre sentiment, c'est que la co-création va se retrouver rapidement au coeur du processus de management d'une entreprise. Après le Fordisme "les consommateurs vont acheter mon produit parce qu'il est bien" et le mix-marketing "mes études montrent qu'il faut vendre ce produit à ce prix", pourrait venir une ère du marketing conversationnel. C'est d'ailleurs la conviction de nombres de gourous du management, outre-Altantique. On ne compte plus les livres sur l'ère de la conversation et de la co-création... 

C'est pourquoi 2010 va représenter une année assez importante pour la société. Après avoir ouvert un bureau en Asie -qui comprend maintenant 7 personnes-, un autre à Londres au milieu de cette année, Eyeka se tourne à présent vers les Etats-Unis et la Chine. Même si la société n'est pas totalement rentable (nous privilégions la croissance et l'investissement), elle pourrait facilement l'être, et bien que nous ayons choisi de ne pas en révéler le chiffre d'affaire, nous pouvons révéler que celui-ci est beaucoup plus conséquent que ce que l'on l'imagine généralement. Chacun de nos investisseurs (nous en avons quatre) après -il est vrai- avoir été déçu de nos débuts plus que difficile, parle d'Eyeka comme d'un de ses investissements dans lequel il voit le plus de potentiel. 
En France, où la société dispose de son siège et emploie 25 personnes, Eyeka a paradoxalement peu communiqué ces derniers temps. C'est pourquoi, elle vient de faire le communiqué de presse ci après... 


eyeka

Triple 100 pour eYeka
Le 30 novembre 2010 – eYeka, leader de la co-création, annonce (i) une croissance annuelle de 100% de son activité après avoir dépassé le seuil de (ii) 100 marques clientes et de (iii) 100.000 membres dans sa communauté. 
Avec le développement de l'Internet, la voix des consommateurs influence fortement la façon dont nous percevons, évaluons et communiquons avec les marques et leurs produits. Pour réussir, les marques ont besoin plus que jamais de collaborer avec les consommateurs dans les domaines de l'innovation, de la distribution, du marketing et du support de leurs produits.
Depuis 2006, eYeka anime une communauté internationale des consommateurs créatifs sur lesquels les marques s'appuient pour collaborer avec les consommateurs et créer un lien direct et authentique avec ces derniers.

Forte croissance de l’activité commerciale 
En termes de développement commercial, eYeka est en forte accélération. Ses ventes ont ainsi augmenté de (i) 100% au cours des trois premiers trimestres de 2010 par rapport à la même période de l'année précédente. Eyeka a ainsi déjà obtenu plus de 80 nouveaux engagements depuis le début de l'année 2010.
 
Présente à Paris et Singapour, la société vient également d’ouvrir un nouveau bureau à Londres qui a déjà pour clientes des marques telles que King of Shaves, Cadbury et Standard Life.
 
eYeka travaille désormais avec plus de (ii) 100 grandes marques telles que Procter & Gamble, Coca-Cola, PepsiCo, Danone, L'Oreal, Coty, Renault, Honda, Levi's, Adidas, HSBC, Philips, Microsoft et Google.
 
eYeka, la plus grande communauté de co-création 
La communauté eYeka a récemment franchi le seuil de (iii) 100.000 consommateurs créatifs à travers 76 pays. Ayant la plus grande communauté de co-création à travers le monde, eYeka confirme ainsi sa position de leader.
 
En s'appuyant sur la communauté eYeka, les marques recueillent des contenus authentiques et les utilisent dans leurs initiatives d'engagement consommateur (entrer en conversation avec les consommateurs sur les réseaux sociaux), de génération d'insights (comprendre les besoins latents des consommateurs) et d'innovation (co-créer des produits et services avec les consommateurs).
 
Grâce à la communauté eYeka, les marketeurs peuvent recueillir en quelques jours des insights visuels et profonds venant du monde entier. A ce titre, la communauté eYeka a déjà créé plus de 45.000 contributions à travers plus de 250 appels à création.
 
L'ère de la co-création 
François Petavy, Directeur Général d’eYeka: « Les marques ont compris qu'il était désormais critique de collaborer avec les consommateurs à chaque étape du cycle de vie de leurs produits, et s'engagent de plus en plus souvent dans des démarches de co-création. Face à des défis sans précédent, les directions marketing ont plus que jamais besoin d'innover, de comprendre des besoins en forte évolution et de s'adresser à de nouveaux publics, tels que la Chine ou la Génération Y. Grâce à sa communauté unique, eYeka permet aux marques de réussir dans cette démarche - avec l'aide des consommateurs eux-mêmes. »
 
La société eYeka
eYeka est un leader dans le domaine de la co-création. La société anime une communauté internationale de consommateurs créatifs. A travers la co-création, les marques  s'appuient sur la communauté eYeka afin de créer un lien direct et authentique avec leurs consommateurs, de co-innover avec eux et de recueillir des insights. eYeka compte déjà plus de 100 grandes références telles que Coca-Cola, Nike, Philips, L'Oréal…La société est implantée en France, à Singapour et au Royaume-Uni. Pour plus d’informations: http://www.eyeka.com/corporate
 
 
CONTACT
Eyeka
François Pétavy – CEO
francois.petavy@eyeka.com - http://www.eyeka.com/corporate
Tél. : +33 1 44 76 80 80 – Fax. : +33 1 44 76 01 00
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