mardi 23 février 2010

Pro-Hadopi? plaidoyer sans fards

Parfois nous, auteurs de ces lignes nous surprenons à penser que nous pourrions finalement n'être que de vieux réactionnaires libéraux, défenseur du créancier face à l'orphelin... 
Dans plusieurs des polémiques récentes, Sawnd a en effet pris le parti des puissants : pro-hadopi, moqueurs de ceux qui s'effraient de l'immission dans la vie privée de Facebook et consors, quasi défenseurs de Google face aux Ministres défenseurs de cette grande France (Gaullienne), plusieurs d'entre vous nous ont d'ailleurs fait remarquer que ce blog ne parlait et ne prenait pas assez le parti des artistes, ce qui devrait être sa vocation première, Sawnd étant avant tout une maison de publishing musicale de nouvelle génération.

Nous nous attacherons à l'avenir à parler plus souvent d'artistique. Mais en attendant, voici les 10 (2 fois 5) arguments contres, et pro Hadopi, les plus communs. Pour faire bonne mesure, nous avons rajouté notre commentaires aux critiques les plus populaires avec lesquels nous sommes en désaccord. 

Pourquoi il faut Hadopi

1) Même si Hadopi se révèle peu efficace, c'est un mal nécessaire
Truman, ce personne sympatique qui a lancé deux bombes atomiques sur un Japon prêt à se rendre, avait aussi coutume de dire "speak soft and carry a big stick" -parle gentiment et balade toi avec un gros bâton (bien visible)-. C'est l'esprit dans lequel il convient d'adresser le piratage. Même si les mailles dans le filet seront assez larges, le fait qu'il y ait à présent un risque de se faire prendre devrait être une incitation à payer...

2) aucun autre mode de financement de la musique ne fonctionne
Les tentatives de licences globales, même si elles sont tentantes, sont difficile à mettre en oeuvre car elles peuvent être assez facilement contestées par les ayant-droits. C'est du moins l'argumentation que plusieurs juristes font à son égard. De surcroît, la licence globale supprime toute notion d'exclusivité, qui peut être un outil marketing intéressant dans nombre de cas.

3) c'est la notion de propriété intellectuelle qui est en jeu
Après la musique, c'est le film et après le film c'est le livre... A moins d'imaginer un monde sans film tel qu'Avatar, il va devenir difficile de financer les gros budgets (les plus piratés) si tout est gratuit.

4) Les Fournisseurs d'accès ne sont pas si contre... 
Car -ils ne le diront jamais- la course vers des débit toujours plus importants leur coûte fort cher et ils ne peuvent pas vraiment créer de revenus alternatifs, genre VOD, tant que le piratage reste aussi massif. Un ancien membre de l'AFFA m'a confié que les activités illicites représentaient prè de 50% de la bande passante utilisée (en 2007), soit un coût assez significatif sur le réseau. Il est à ce titre intéressant de remarquer que la France est le 3ème pays au monde ou le piratage est le plus important après... Taiwan et l'Italie, pays où le coût de la bande passante est parmi les moins chers du monde.


5) Il faut nourir la bête
La dette de la France atteindrait 90% du PIB en 2012; il faudrait donc accroître les sources de revenus... Avec 1000 suspensions de lignes par jour et des amendes allant jusqu'à 1500 euros, ce déficit ne sera certes pas comblé, mais la contribution des internautes sera certes bienvenue !


Et pourquoi il ne faut surtout pas Hadopi !

1) C'est totalement liberticite
Internet est un rempart contre le totalitarisme -naturel- des Etats ; une façon de garantir la liberté d'expression de chacun. Commencer à le brider aujourd'hui, c'est restreindre les libertés fondamentales demain. Et puis, couper l'ADSL en 2010, c'est comme couper l'eau à quelqu'un ; c'est un droit élémentaire.
NDLR restreindre les libertés publiques à terme nous semble être effectivement la faiblesse structurelle d'une telle loi. 

2) Il y a moyen de créer des modèles économiques alternatifs (ça nous l'avons souvent entendu...)
Nombreuses sont les études économiques qui montrent que l'on pourrait adopter la licence légale et que ça marcherait très bien. C'est d'ailleurs une piste qu'a évoqué la Sacem elle-même. Prélevons 5 Euros sur chaque abonnement ADSL et 3 euros par ligne 3G et ça devrait faire rentrer entre 700 et 900 millions dans les caisses des maisons de disques et de films chaque année !
NDLR Minute : vous avez dit 8 euros par personne??? 96 euros par an? Ca fait beaucoup non? Beaucoup vont soudainement penser qu'ils ne télécharge pas tant que ça ; le modèle crée donc une inégalité de fait entre les différents profils d'internautes. 

3) les maisons de disques nous ont assez pompé : qu'elles cr... 
il est contre productif de soutenir une industrie vouée à disparaître du fait de l'évolution technologique. Cela aurait revenu à sponsoriser les relais à chevaux en 1905. D'autres modèles fondés sur la scène par exemple pourraient certainement émerger.
NDRL C'est le second point régulièrement entendu, mais il n'en reste pas moins que le travail de production reste très nécessaire et demande des moyens significatifs ; les majors sont souvent contestées, mais on oublie trop souvent qu'une grande partie des contenus sont produits par des maisons de disques indépendantes et que ces mêmes contenus ne verraient tout simplement pas le jour sans une vraie production. 

4) De toute façon Hadopi est inapplicable
Il suffit de relire le post d'hier pour en être convaincu. Autant que le gouvernement n'ajoute pas le ridicule à sa situation déja bien enfoncée. C'est les types qui ont inventé le Minitel qui ont conçu cette loi ou quoi? De toute façon, moi j'utilise le wifi de mon voisin pour me connecter.

5) Pas de salut en dehors de l'innovation 
L'industrie du Cinéma a montré la voie ! Seule l'innovation devrait permettre aux industries du contenus de s'en sortir. Avatar est un bon exemple. Impossible de le regarder en 3D sans aller en salle...
Il n'en reste pas moins que les équipements 3D sont déjà en vente auprès du grand public et qu'il n'y a aucune raison qu'Avatar ne soit pas téléchargeable sur les réseaux pirates à brève échéance. 
 

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Avatar est un mauvais exemple puisqu'il est en version dvd sur les torrents via une fuite de la fox !

la 3d reste encore un gadget (pour le moment)

Anonyme a dit…

POUR :
1
"Même si les mailles dans le filet seront assez larges, le fait qu'il y ait à présent un risque de se faire prendre devrait être une incitation à payer..."

c'est les pauvres qui vont encore raquer comme dab me diras-tu.

les autres contourneront la bête!

2
oui mais avec beaucoup + de transparence alors ! royautés / répartitions ?

3
pourquoi ne pas imaginer que les internautes payent directement les labels /artistes.
mais surtout pas comme moozar bien sur !

4
un extrait du site d'eolas qui date mais qui est tj d'actu :

Voilà pour l'histoire officielle, pourtant la vérité est bien plus complexe et dérangeante. Ces sites ne pourraient exister sans la complicité objective de bon nombre d'acteurs économiques français qui ont un intérêt financier à faire perdurer le système. L'économie du piratage sur Internet est une longue chaîne d'acteurs qui, pour la plupart, n'apparaissent pas au grand jour mais tirent profit de cette activité illégale. Pour que les sites de téléchargement et de streaming soient accessibles aux internautes, il faut tout d'abord trouver un hébergeur. Il arrive que ces hébergeurs soient de nationalité française. Cette prestation, pour un site de streaming tel que BeeMotion.fr, de nationalité canadienne, est assurée par une grande entreprise française de télécommunication, Iliad, par l'intermédiaire de sa marque Free.

Par ailleurs, pour gagner de l'argent, ces sites de téléchargement signent des contrats avec des régies publicitaires qui se chargent de commercialiser leurs espaces auprès de grands annonceurs. Dans l'exemple de BeeMotion, ce sont Google et Allotraffic.fr qui touchent des commissions de régie de la part de marques françaises. Ces dernières utilisent le site pour promouvoir leurs produits. La marque PriceMinister, un des leaders français de l'e-commerce, est omniprésente sur le site de BeeMotion, sous forme de bannières promotionnelles et de "pop-up" (fenêtre intruse) s'ouvrant chaque fois qu'un internaute clique pour déclencher le visionnage d'un film.

5
faux il y a beaucoup d'argent en france !!

"il faudrait donc accroître les sources de revenus..."

pour redistribuer les tunes aux artistes ?

si on baissait les salaires des mecs en maison de disque ce serait déjà un bon début . (j'en connais pas mal qui gagne bien au dessus de ce qu'ils produisent )


CONTRE :

3
"mais il n'en reste pas moins que le travail de production reste très nécessaire et demande des moyens significatifs "

oui mais des DA a 10000€ et + c'est un peu abusé !
pour fumer des spliffs chez translab c'est un peu cher payé :) humour !

4
j'ai comme l'impression que les pirates ont tj un train d'avance.
la clé odebi, hipoda et j'en passe.
c'est vrai qu'aujourd'hui nous nous rapprochons + du minitel que du net.

5
réponse post + haut, la 3d est encore un gadget. et peut être bientôt dans tout les foyers

l'article reste intéressant

Anonyme a dit…

Euh actuellement le piratage marche bien et pourtant...
La sacem n'a jamais autant réparti d'argent, le cinéma ne s'est jamais aussi bien porté et le spectacle vivant explose. Donc considérer que le téléchargement est mauvais pour le business est un mauvais point de départ.
On peut tout à fait télécharger illégalement un album que l'on aurait jamais pris le risque d'acheter pour ensuite acheter le cd et l'offrir ou aller au concert. L'artiste est ici gagnant.

Concernant l'inégalité de fait, que penser de la taxe sur les supports de stockage... J'ai un peu les boules de donner de l'argent à Obispo quand je fais une copie de sauvegarde de mes fichiers !!!
Le coût de la production a fortement baissé depuis le passage au numérique, c'est le coût du marketing qui représente la plus grosse part du budget.
Les artistes sont souvent les dindons de la farce dans les contrats qui les lient avec les majors (les droits de leurs chansons ne leur appartiennent même plus).
Le mp3 est une qualité audio de merde et je dois le payer presque le prix d'un cd alors que la distribution ne coute presque plus rien. Je veux du FLAC à moins de 10 euros l'album, sans DRM et sans passer par itunes.
Les droits d'auteurs n'ont pas été créés pour protéger l'artiste de son public, c'est d'un ridicule !!!
Il y a deux pigeons et demi dans l'histoire : l'artiste qui se fait plumer, le consommateur qui se fait plumer et à moitié les producteurs indépendants de bonne foi qui aiment la musique dans le rspect de l'artiste et des consommateurs.
C'est à eux de trouver les nouveaux modèles et il est illusoire decroire que l'on entravera le téléchargement illégal. Donnez de la valeur ajoutée à vos produits et les gens les achèterons (voir NIN) Un mp3 payant face à un mp3 gratuit n'a aucune chance alors faites en sorte de faire de meilleurs produits.
La culture c'est vraiment un monde de pleurnichards. Je me souviens des même jérémiades du temps des radio libres où l'animateur parlait sur la chanson pour éviter l'enregistrement, de la peur de la cassette enregistrable, du graveur de cd... Et pourtant le business est toujours là et s'en sort plutôt bien en période de crise économique mondiale.

Sulley a dit…

Permettez moi de réagir sur ce bout de phrase bien précise "le modèle crée donc une inégalité de fait entre les différents profils d'internautes."

Parce que faire payer un taxe sur les CD/DVD vierge alors que certain ne font que graver LEURS photos/video de vacances, mariage, etc. ca ne crée pas "une inégalité de fait entre les différents profils d'internautes." ??? Cela manque de logique.

Et de continuer en vous demandant comment vous aller expliquer aux gens que bien qu'ils payent une taxe (sensé limité les dégâts du piratage et donc basée sur ce même piratage), cela ne légitime pas pour autant ce dernier ? La stricte application des lois voudrait donc que personne ne pirate mais tout le monde payerait un taxe contre le piratage. Encore une fois, cela manque de logique.

S'attaquer au piratage est normal voir nécessaire. Reste à savoir, quand un "ayant-droit" (chanteur, musicien, Majors, ... ) aura le courage/l'intelligence de faire ça de manière logique (j'insiste sur ce terme) et réciproquement profitable "ayant-droit/public"

Anonyme a dit…

je travaille dans une société d'édition je t'affirme que l'on s'en met plein les poches, en travaillant quand même !
ca ne durera peut être pas !
mais comme les artistes ne s'intéressent pas à la paperasse et aux nouveaux modèles
je pense que je n'ai pas a m'en faire.

Anonyme a dit…

excellent post !
merci !

Anonyme a dit…

Vivement que les musiciens découvrent la vie que mènent les écrivains (à l'exception des auteurs de best-seller qui usurpent trop souvent le nom d'écrivains) : travailler pour la beauté de l'art. Imaginons que le piratage soit légalisé, cesseraient-ils pour autant de composer ? Si, réellement, la musique est essentielle à leur vie, ils continueront. D'autant qu'eux, à la différence des écrivains, ont la scène pour continuer à vivre.

Anonyme a dit…

Pour le précédent Anomyme :

Il y a 7 millions de musiciens amateurs en France et seul une toute petit minorité parvient à vivre de son art. Cette minorité est également celle qui parvient à produire des contenus de qualité. Je ne connais que très peu d'artistes qui sont prof, ingénieur, ouvrier et qui font de la musique à un niveau professionnel. Musicien professionnel moi même, je trouve scandaleux de laisser croire qu'on puisse faire du travail de même qualité sans être payé. Je fait environ 7 heures de piano 6 jours par semaines et c'est à ce prix que je parviens à être le collaborateur de nombreux groupes, lors de leurs cessions en studio principalement.
Franz V.

Patrice Lazareff a dit…

Merci pour ce gentil billet contradictoire qui oublie un léger détail consistant à prouver que l'industrie du loisir va mal. Les études faites sur le disque montrent qu'après une explosion des revenus entre 1995 et 2002, due à des facteurs conjoncturels, nous sommes depuis revenus à la moyenne à peu près constante du chiffre d'affaires du secteur depuis 1970. L'énorme croissance du secteur pendant une période très brève de son histoire était une bulle et non une situation normale ayant vocation à durer. Quant au cinéma, les deux dernières années ne sont-elles pas records ?

Par ailleurs, le fait d'être abonné à internet procure la possibilité nouvelle dans l'histoire de l'Humanité, de pouvoir, avec un simple ordinateur, s'adresser directement à 2 milliards d'êtres-humains.

Ceci à pour effet de faire sortir les problématiques liées au droit d'auteur hors du champ strictement professionnel où elles se trouvaient jusqu'ici. C'est pourquoi le discours visant à dire à tous ces gens: « vous avez la possibilité de diffuser des textes, sons et images, mais nous ne vous accordons pas le droit de le faire » n'est simplement pas tenable, parce qu'incompréhensible et, pour une bonne part, injustifiable.

Il ne peut y avoir de solution si l'on ne différencie pas l'activité de diffusion à but commercial, qui doit respecter les principes du droit d'auteur sans qu'il soit besoin de les modifier, de la diffusion à titre gratuit (l'échange entre internautes) qui, intelligemment exploitée, peut constituer un superbe outil de promotion, comme le montrent les succès actuels du cinéma.

Le risque est alors que les rapports de force s'inversent entre artistes et producteurs. Ces derniers, dont la compétence est incontestable en matière de gestion de carrière, au lieu d'agir comme des entonnoirs filtrant la production "rentabilisable" de celle qui ne peut l'être (car ce filtre est le lieu de création de la valeur dans le mécanisme traditionnel), deviendront à l'inverse des prestataires de service, en concurrence entre eux pour proposer une prestation aux artistes à qui ils devront rendre des comptes. On peut comprendre que cette perspective ne leur plaise guère...

SawndBlog ! a dit…

Merci Patrice Lazareff pour cette contribution vraiment très pertinente. J'avoue que c'est une très bonne contradiction et je pense que c'est d'ailleurs de nature à influencer certain de mes points de vue.
Babgi.

Anonyme a dit…

En France, le problème n'est pas le piratage.
Le véritable problème c'est que même gratuit, les Français ne veulent pas de la culture française.
Ma BluRayTèque est rempli de films, __d'abord__ vu illegalement en DivX.

Aucune oeuvre française, téléchargé, ou , acheté.

Je paye mes impots, y compris la redevance, et les taxes sur les supports numériques.
Ca suffit.

PS: a si, j'ai les "Bienvennue chez les t'chti".

Anonyme a dit…

Ce qui me semble dingue c'est que tout le monde débat sur l'utilité et la justification de cette loi ainsi que sur les répartitions et la création des revenus mais en oubliant le seul argument incontestable !!!
En effet, quelque soit notre avis sur le sujet, tout ce qui est proposé actuellement est impossible tout simplement car la technique ne le permet pas !!!! Et ça... Personne n'en parle !!! ;)

Pour quelqu'un connaissant bien la technique comme moi, ce débat serait l'équivalent à un débat sur l'utilité/dangers de réacteurs nucléaires de poche !!! Et pourquoi on en parle pas ?? A oui, c'est impossible !!! Et ben là c'est pareil !!!

Ce débat est pour moi clos avant d'avoir commencé par cette seule affirmation qui est malheureusement toujours mise de coté lors de discutions.

Ceci étant dit, et pour prendre par au débat, je trouve absolument scandaleux qu'à l'heure de l'abondance culturelle (copie gratuite de contenus numérique) des décideurs organisent la rareté et la fassent payer le prix fort. Il ne sert à rien d'essayer de faire survivre un modèle obsolète sous perfusion (en or qui plus est !) au prétexte que cela risque de tuer la création. Celle-ci a toujours existé et existera toujours quelle que soit les revenus qu'elle génère... De tous temps la création culturelle n'a jamais payé son homme et je ne vois pas de scandale à ce que cette vérité millénaire continue... Plus sérieusement, je considère que la rémunération de la création n'est pas son objectif mais seulement une conséquence. Hors nous voyons fleurir de partout, non pas des artistes, mais des commerciaux (et encore je suis gentil) qui chantent (ou crient) et veulent gagner des millions pour le bruit qu'ils produisent... Une moindre rentabilité dans ce secteur, redonnerait la main aux vrais artistes qui eux produisent par passion avec les moyens qu'ils ont et le temps qu'ils peuvent accorder à leur passion, et si ils arrivent à en vivre alors tout est parfait pour eux.
Je ne considère pas que le fait d'être un artiste soit un métier. C'est une passion qui, si elle le peut, fait vivre l'artiste mais ne lui doit absolument rien. On oublie trop souvent que de nombreuses formes d'art ne sont absolument pas rémunérées et personne ne crie au scandale. Et si demain je décide de poser nu sur la place publique et considère que c'est de l'art, la communauté est-elle obligée de me rémunérer pour que j'en vive ??? Pour la musique c'est la même (vous remarquerez que les clips musicaux s'apparentent de plus en plus à l'exposition nue voire même à du porno pour certains... ;) )

Pour terminer, je vous laisserai réfléchir sur cette pensée :
Lorsque la loi oppresse les masses au bénéfice de quelques puissants, ne doit elle pas être remise en cause et combattue ? (car c'est bien le cas ici !)

réflexion à mettre en regard avec le commentaire d'un anonyme qui nous donne la clé : "je travaille dans une société d'édition je t'affirme que l'on s'en met plein les poches, en travaillant quand même ! ca ne durera peut être pas ! mais comme les artistes ne s'intéressent pas à la paperasse et aux nouveaux modèles je pense que je n'ai pas a m'en faire." La solution est donc toute simple, les artistes n'ont qu'à s'intéresser à la paperasse (comme tout le monde lorsqu'on signe un contrat !)

Anonyme a dit…

Un petit détail pas mal oublié aussi lors des débats, on ne parle jamais de la multiple condamnation...

Et oui, je suis en coloc (de 3), un de mes colocataires télécharge et on a tous les trois notre ligne coupée...
De même, dans une famille, si le fils télécharge, tous les autres membres de la famille ont leur ligne coupée...

Cette solution de la coupure internet est donc simplement inacceptable (sans parler que c'est une privation d'une liberté fondamentale et des conséquences catastrophiques indirectes : perte d'emploi, perte d'une partie de la vie sociale, perte d'accès à l'information, etc).

Une ligne internet est donc BEAUCOUP plus importante qu'un artiste !!! (provocateur, mais si peu...)

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