mardi 23 mars 2010

EMi... .la porte de sortie? Suite du buzz sur Lameignère

Il y a 3 semaines de cela, ce blog annonçait dans le même post les très grandes difficultés de Leoni Sceti, le CEO de EMI à maintenir à flot son entreprise, et par conséquent le fait qu'il ne s'occupait plus que du refinancement de sa dette et qu'il ne rencontrait plus aucun artiste. Nous annoncions également le départ de Christophe Lameignère du poste de DG de Sony-BMG France, ainsi que les vélleités de Universal pour profiter de la déroute de EMI et s'emparer de ses artistes les plus emblématiques, à commencer par Coldplay. Nous avions alors été contactés par les directions de la communication de EMI et Sony-BMG afin que nous retirions ce post, soit-disant à coté de la plaque... (ce que nous avons fait pour éviter d'avoir à gérer la polémique) Et bien entendu, les faits ont depuis confirmé que nos informations étaient exactes. Leoni Sceti a quitté EMI (après 18 mois; nos informations nous permettent d'annoncer qu'il s'agit d'un départ volontaire, en raison d'un désaccord sur la stratégie financière) et Christophe Lameignère également.



Que va t'il se passer? 
Les informations semblent plus difficiles à obtenir à présent, mais il est avéré que la crise de cash qu'EMI rencontre ne pourra pas être jugulée sans mesure extraordinaires. Les licences de catalogue n'ont la faveur que d'une partie du Conseil et la cession d'actifs majeurs est donc plus que jamais à l'ordre du jour et en particulier la cession du Publishing. Les gens  de cette division vous expliqueront pour majorité d'entre-eux que c'est une fausse rumeur, destinée à faire monter la pression sur eux, depuis toujours jalousés par leur maison mère pour avoir des salaires plus élevés qu'ailleurs, une indépendance très préservée, et surtout, des budgets à peu près respectés. Mais la rumeur se veut insistante, comme le rappelle le FT. Plusieurs sources informées font savoir que cette cession pourrait intervenir dans les mois qui viennent et des offres -comprenant donc des échéances- seraient étudiées par Terra Firma en liaison avec le CEO (Executive Chairman dans le cas d'EMI), Charles Allen, à l'heure ou nous parlons. 
Tout ceci ne semble malheureusement démontrer rien d'autre que le fait que les majors ne parviennent pas à enrayer cette descente aux enfers. Leur modèle n'a plus qu'une pertinence faible et même si elle disposent toujours d'une fantastique capacité de rebond, la dynamique qui permettrait d'initier ce come-back y est cruellement absente. 
L'analogie du maréchal-ferrant en 1906 est donc toujours aussi terriblement vraie : les gros disparaissent, les petits se restructurent et renaissent, tandis que les nouveaux explosent. Ce dernier point reste toutefois à valider.


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