mercredi 20 octobre 2010

Evolution du marché de la musique et de l'internet suite.

A plusieurs reprises nous avons, au travers de ces lignes, essayé de deviner quel pourrait être l'évolution du monde de la musique et plus particulièrement de celui de la musique online. Nous avons pu constater combien ce sujet est passionnel, particulièrement en ce qui concerne Hadopi, que nous avons, nous le reconnaissons, clairement défendu ; position pour le moins pas toujours populaire. il est donc intéressant de faire, à présent que le dispositif est pour ainsi dire lancé, un petit point de situation sur les usages. 


En premier lieu, et quoi qu'en disent les porte-voix du "ça ne marchera jamais", force est de constater que la peur du gendarme a une efficacité, tout au moins pour ce qui concerne les réseaux P2P. Une étude de Nielsen Online tant à montrer que l'usage de eMule a baissé de 53% tandis que LimeWire baisserai de 66%, soit les deux tiers de son audience. D'autres sources tel que Mininova baissent de... 83% ! 
Le corolaire de cette baisse est, il faut le reconnaitre, une fuite passive vers des modèles moins détectables, type Megaupload qui, en un an, connait une croissance de 74% du nombre ses utilisateurs. Il faut cependant noter qu'en valeur absolue, il semblerait y avoir une érosion assez nette de l'usage des offres illégales. 


En ce qui concerne les services légaux, on observe un accroissement d'usage de solutions à base de streaming tels que Deezer, MusicMe et Spotify ; ce dernier ayant toutefois une audience confidentielle en France. 


Les sites de downloads, à l'instar de VirginMega, Starzik, Fnac, connaissent en revanche de fortes baisses. 
Qu'est à dire? Y a t'il un réel effet Hadopi? Il est encore trop tôt pour l'affirmer. 
Il n'en reste pas moins qu'après la mise en place de mesure coercitives, la Suéde continue à voir les ventes de mesure se situer à un niveau environ 2,4 supérieur à ce qu'elles étaient avant. On peut donc penser que l'effet répressif joue, ne serait-ce qu'un peu. 
Il est en revanche plus que probable que les solutions de streaming légales aient, elles, un impact beaucoup plus prononcé sur la décroissance des offres pirates ; le succès de Deezer et consort sur les très jeunes ne se dément pas et pourrait en avoir déja détourné un nombre important. 
Tout ceci reste évidemment assez incertain, mais tendrait à démontrer qu'une nouvelle ère se dessine, plus répressive c'est un fait, mais également plus riche en usages et économiquement plus accessible pour le consommateur. C'était d'ailleurs une des grandes revendications de ceux qui ont milité contre Hadopi. 




2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce n'est pas vrai que les sites de téléchargement constatent une baisse. Même s'ils sont loin d'iTunes, qui continue à gagner des parts de marché en affichant des taux de progression assez énormes, des sites comme la Fnac ou VirginMega constatent une croissance régulière des ventes en téléchargement, y compris sur 2010, et ce malgré l'entrée sur le marché de nouveaux acteurs (cf Amazon il y a un an).

Anonyme a dit…

Il est probable que ces chiffres soient effectivement sujets à caution. D'une part il est très difficile de disposer de statistiques fiables concernant le P2P et d'autre part les évolutions notoires ne peuvent se faire que sur de longues périodes. le P2P par exemple voit son trafic évoluer en fonction de sorties de films. Certains ISP ralentissement également momentanéement le port P2P pour des raisons techniques.

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