mercredi 30 septembre 2009

Faire réaliser son videoclip par une bande d'amateurs?




Pas mal de musiciens m'ont posé des questions sur le fonctionnement des appels à création sur Eyeka pour faire des videoclips d'artistes.
Donc voici une petite présentation de ce modèle somme toute plutôt original.
Assez simple en fait : Eyeka dispose d'une communauté de 70,000 vidéastes (dont une petite moitié d'étrangers), graphistes, photographes, tous disposés à répondre à des appels à création. Par appel à création on entend un brief qui est mis en ligne sur la plateforme et auquel il est possible de répondre avec une video, un design, etc. durant une période variable de 1 à 2 mois.
En général, les thèmes musicaux récoltent entre 100 et 200 -voir plus- de videos. il y a de tout, des videos très pro genre Energie, ou Tony Ritz (réalisé en partenariat avec MyMajorCompany), etc.
Actuellement, il y a un appel à création en cours pour la pub tv de l'album de MademoiselleK (dont la video ci-dessus est extrait) et qui est assez représentatif : après 3 semaines, on peut voir que sa maison de disque dispose déja de 127 créations... et d'ici la fin du concours, dans une semaine, on peut s'attendre au moins au double, la plupart des créations arrivant le dernier jour.
Financièrement, Eyeka facture une prestation forfaitaire et le demandeur doit rémunérer directement le gagnant de l'appel à création. Ceci étant dit, Eyeka travaillant principalement pour le monde du marketing et de la publicité, les AAC pour les musiciens sont généralement vendus moins chers et ont une affluence un peu supérieure à la moyenne, ce qui démontre que la musique reste plus attractive que les marques, même si celles-ci récompensent parfois grassement les auteurs.
Ce qui est intéressant, c'est qu'après 18 mois de fonctionnement, quelques enseignements forts ont émergé ;
(i) l'opération est aussi importante que le résultat ; en effet, le buzz induit par une campagne d'appel à création est souvent assez important et va créer un phénomène affinitaire significatif. C'est valable pour la musique comme pour Coca-Cola.
(ii) la qualité de production n'est pas le premier critère de choix (même si c'est important) ; plusieurs prix ont été attribués à des créateurs qui n'ont pas particulièrement soigné la production, mais dont le talent créatif était remarquable.
(iii) les auteurs qui n'ont pas gagné ne sont pas frustrés ou mécontent (on le croit mais ce n'est pas le cas); Pour eux, c'est l'occasion de se mesurer à une communauté de talent et l'exercice en soit les satisfait. C'est généralement l'occasion de rentrer dans une communauté créative, en échangeant tout le long du processus de réalisation avec leurs pairs.
Et enfin et surtout -un peu de pub- tous les clients sont content ou très content...

Ps: pour accéder à l'ensemble des videos de MademoiselleK c'est ici !

mardi 29 septembre 2009

Dix commandement pour les artistes en devenir et voulant réussir avec le Net

Voici quelques trucs, échangés à droite à gauche qui, il me semble, devrait faire partie du bréviaire du jeune musicien voulant percer dans ce monde bien complexe. ces trucs concernent essentiellement internet, la promo traditionnelle m'étant un peu moins révélée...
Merci à ceux que par avance ça pourrait énerver (les pro en particuliers) de se rappeler que ce blog est écrit avec des intentions pacifiques et positive, dans un esprit léger et que l'insulte ne mène nul part... 



1°  : la qualité, tu érigeras en table de loi
D'abord et avant tout, faire de la bonne musique, sinon rien n'est possible. Pas de plan marketing complexe si on est pas completement fier de son travail...


2° : les armes non conventionnels, tu utiliseras 
Ce qui était auparavant interdit peut être recommandé. Par exemple truffer les platesformes P2P de musique  en basse qualité. Il se murmure que plusieurs groupes anglais, dont les Artic Monkeys ont émergé en mettant leur musique sous des pseudo d'inconnus comme Madonna et Britney Spears sur les plateforme de P2P... sûrement une mauvaise rumeur.
En revanche, le scandale ne sert à rien si la musique n'est pas bonne (voir et relire le 1°), ainsi le clip Baby, Baby, Baby, ou l'on voit des jeunes filles déambuler nues rue Tiquetone à Paris, a certes été vu des millions de fois, mais on peut avoir de gros doutes sur les ventes effectives d'albums...
Il faut cependant être conscient qu'il existe une infinité d'événements possibles, le scandale, -genre du clip No Stress de Justice- n'étant que l'arme du pauvre en imagination...


3° de ton référencement sur internet, tu prendras soin
C'est une régle qui est valable dans toute activité commerciale sur internet et qui n'a pas de raison de ne pas l'être pour la musique. Avoir un site clairement identifiable, travailler le SEO,, essayer d'avoir de une mise en avant avec Deezer, Spotify, SFR (Believe pour ceux qui ont choisi cette solution)... en venant avec les contenus adaptés (video, ringtones, etc.).


4° Les marques, tu ne renieras
De nombreuses marques sont en manque de légitimité et sont désespérement à la recherche d'opération online pertinentes pour être identifiées par les jeunes publics.
Des tonnes de cinèmatiques peuvent être envisagées, des quizz (référant à la marques, mais aussi aux titres de l'artiste par exemple - pour info ;-), Digicompanion est un spécialiste des quizz... ),   des opérations à suite, ou ce qui est décrit en 5, 6, et 10°...

5° Le User Generated Content, tu chériras... 
Il faut s'y faire, les plans de promo avec passage sur Ardisson, c'est bien, mais c'est largement dépassé. Et sur Internet, une très grande partie de ce que l'on des musiciens n'est généré ni par l'artiste, ni par son manager, ni par sa  maison de disque. Il est donc important de préampter autant que se peut ce qui peut se dire... Des systèmes comme Eyeka, très affinitaires, sont hautement recommandables, pour avoir un videoclip intéressant, mais surtout pour initier un buzz positif en faveur du travail de l'artiste.


6° Le mashup, tu accepteras (avec bonne grâce) 
J'ai lu récemment que plusieurs artistes américains de premier plan n'ont pas hésité à donner leur master à des Dj pour qu'ils familiarisent l'audience des nightclubs avec leurs sons, avant même la sortie de l'album... Un peu comme un marchand de cigarettes en offrirait à des ado pour être sûr de les revoir bientôt ! D'autant que les clubs ont une place unique dans la promo : tout ce qui passe en club, y compris Annie Cordi, est de bon gout, car c'est remixé par le Dieu DJ. Le mashup, c'est contestable, mais ça reste donc une forme très élaborée de reconnaissance...

8° Ton label, tu visiteras
Pour t'assurer qu'il y a quelqu'un qui y comprend quelque chose. Les questions à poser au responsable de la viralisation (titre peu rencontré, je l'avoue) sont (i) connais tu le minitel (un oui est éliminatoire)? (ii) connais tu facebook connect? (iii) à quand date ton dernier tweet (plus de deux heures est un mauvais signe)? Un bon webmaster est généralement très jeune, a mauvaise mine et ne s'exprime que par grognements ; par ailleurs, plus le label est gros, plus ils sont rares.

9°  Mxp4, tu chériras 
J'ai ai déja parlé, reparlé, mais je pense vraiment que c'est le truc qui monte et qui permet d'émerger, tant l'interactivité musicale permet de donner une nouvelle dimension au travail d'un artiste.
(on accepte les veaux d'or et les chèques). 

10° Tes fans, tu adoreras
Une page facebook bien tenue, non pas en faisant de la réclame (comme moi pour mxp4 par exemple), mais en valorisant le contenu, ne peut pas nuir. c'est le retour du vrai club de Fan, comme dans les années soixantes. Il existe d'ailleurs d'autres startup sur ce créneau...

Voilà, je modernise le truc, car 10 commandements, ça fait un bout de temps que ça dure et il me semblait intéressant d'en rajouter un onzième...



11° la synchro tu n'oublieras pas... 
Ok, depuis Mobi et Pink Martini, plus personne n'ignore que l'on peut faire sortir un artiste du monde du silence grace à des bonnes publicités. Ceci étant dit, ça n'est pas mauvais de le rappeler ; il n'y a pas que les maisons de disque dans la vie... Il y a aussi Sawnd par exemple...


dimanche 27 septembre 2009

Sept ou huit idées de start-up que j'ai pas le temps de faire (7ème idée)

7° facebooktutorial.com Cette idée est toute fraiche : elle découle d'une conversation tenue avec quelques amis, hier soir. Etant un peu novice sur facebook, j'ai partagé ma science de FB avec d'autres, et je me suis aperçu que pleins de trucs et astuces n'étaient transmis (c'est un comble) que de bouche à oreille...
l'idée consisterait donc à faire un site turorial, bien fait en flash, ou l'on aurait accès à des démos de 1 à 2 min suivant les cas présentés : gérer ses contacts, modérer les posts, utiliser les fonctions avancés, etc. Tout le monde aurait accès à quelques teasers, et il faudrait payer 2/3 euros par SMS ou paypal pour accéder à une plus large quantité d'entre eux. Vu le nombre de gens qui sont paumés sur facebook et qui n'osent pas le dire, je suis certain que ça aurait un minimum d'écho. Ne me parlez pas du dernier 'Facebook pour les nuls' qui vient de ou va sortir... Il me semble qu'avec un bon travail au niveau du SEO, cette idée serait largement plus populaire et économique, à condition de proposer un contenu de qualité.
En regardant vite fait sur le net, je n'ai rien vu de vraiment convainquant, mais je n'exclus pas que l'initiative ait déjà été préemptée, tant le potentiel me semble évident.
Petite observation au passage :  qui est amusant c'est que les plus perdus sont souvent les gens qui veulent utiliser FB à des fins professionnels : musiciens en mal de reconnaissance, réalisateurs bientôt célèbre, marque en souffrance de positionnement clair, etc...

NB: Dans une logique plus traditionnelle, si j'étais le patron de la fnac, j'utiliserai mes espaces de conférence pour faire la même chose et je ne doute pas que ça donnerai un coup de boost à mon image...

Potentiel 2/5
complexité 4/5
Investissement 2ou3/5

Official Basshunter Mixtape powered by MXP4

samedi 26 septembre 2009

sept ou huit idées de start-up que j'ai pas le temps de faire (6ème idée)

6° pressingmylps.com Je viens de voir une émission sur CNN qui explique que les ventes de LPs marchent tellement bien que de nombreux labels ont repris le chemin des presses à vinyls... Aux USA, mais aussi dans les pays baltiques, la mode semble n'en être qu'à ses débuts.
Ca m'a rappelé une vieille idée que j'avais eu à ce propos : presser des LPs on demand (LPOD.com?).
Il semble qu'il existe des machines qui gravent les vinyls directement sur du plastique (et non plus sur une matrice en cire...).
L'idée serait donc de permettre à n'importe qui de pouvoir presser son vinyl on demand. J'upload une dizaine de titres en mp3 ou autre format, j'upload une photo plus ou moins élaborée qui va s'afficher sur la pochette, je fais quelques opérations de mise en page avec un éditeur (placement du texte, etc.) je paye... et j'attends  sagement que le tout me soit envoyé par la poste !
Je ne pense pas que ce soit un gros business et je ne pense pas non plus que la marge soit extraordinaire, mais c'est original (rien de tout cela n'existe sur le net)...
Potentiel 1/5
complexité 3/5
Investissement 1/5


vendredi 25 septembre 2009

sept ou huit idées de start-up que j'ai pas le temps de faire (5ème idée)

5° Datingprofile.com Une de mes vieilles idées : lorsque les gens s'inscrivent sur cette plateforme de dating, ils installent un robot qui surveille tout ce qu'ils surfent ou font sur leur ordi, ce qui permet de proposer des rencontres par affinités.
En gros, si vous aimez secrètement birtney spears et les 2 be 3, les tortues ninja et la recette du flambi au marchmalow, le systéme pourra vous trouver un mate qui (i) déteste ça (ii) adore ça.
Je vois d'ici les grands défenseurs des libertés publiques m'expliquer que rien qu'avoir eu l'idée montre que j'ai un fond liberticide... d'avance je leur rappelerais que google lit vos emails toute la journée (du moins pour ceux qui ont un compte gmail). Ca tombe bien car ma version élaborée lit également les mails.
Evidement le service est intelligent et il comprend que si Robert ne s'intéresse qu'au sites de Formule1, il ne va pas nécessairement lui fourguer des camionneuses... C'est d'ailleurs une réponse à l'objection souvent formulée par les spécialistes : les gens ne s'assembleraient pas par affinité... mais il y en a beaucoup d'autres théoriciens qui pensent le contraire...
Potentiel : incapable de dire, en tout cas bon pitch pour recruter...
complexité 1/5
Investissement (1/5)


jeudi 24 septembre 2009

Black Kent dans... Le Monde



vendredi 25 Septembre 2009

 

Black Kent : premier rappeur français anglophone

Sles rockers français ont souvent tenté de chanter en anglais, nos rappeurs nationaux ont bâti leur succès exclusivement en français. Au-delà de sa fascination pour l'Amérique et sa culture des ghettos, la génération rap française avait sans doute trop de sujets brûlants sur le coeur pour risquer de ne pas se faire comprendre. Mais voilà que Black Kent, un Bordelais de 23 ans, défie les maîtres américains dans leur langue avec un album au titre "obamanien", Yes, I Kent, dont la sortie aux Etats-Unis est prévue le 16 novembre, alors que la publication en France attendra avril 2010. Une première dans l'histoire du rap français.

J'aurais aimé signer Jay'Z (pendant qu'il est à Paris)

Je l'avoue ; j'aurais aimé signer Jay'Z, c'est sûr.
J'adore ses titres, en particulier "Encore", "Nigga What, Nigga Who","Can I Get a Fuck You", "Dead Presidents ".
J'aurais du aller faire le pied de grue dans les coulisses du Grand Journal de Canal+ si j'avais été un peu moins paresseuse ce soir. Je l'aurais aidé à se repérer en France, petit pays qu'il visite pour ainsi dire pour la première fois. Et puis je lui aurais proposé les sons de mes artistes...
Jay'Z, c'est quand même l'un des artistes le mieux placé dans les charts sur les dix dernières années. Et puis il a été aussi l'un des premiers artistes à soutenir Obama. C'est également l'un des plus grands producteur de la planète : il a notamment lancé  Rihanna , et fera découvrir Kanye West en tant que producteur. C'est le mari de Beyonce, "Il m'aime parce qu'il pense que je suis la meilleure chanteuse du monde et je l'aime parce que je pense la même chose de lui en tant qu'artiste" déclarait Beyonce il y a quelques années.
Jay Z a sorti le 8 septembre dernier l'album The Blueprint 3 qui n'est autre que son treizième opus, depuis la sortie de Reasonable Doubt, son premier disque, en 1996.
Maintenant, je n'ai pas Jay'Z, mais j'ai signé Black Kent, le même en mieux avec 20 ans de moins ; ses titres récents semblent d'ailleurs plutôt bien marcher.
En moins de 3 mois, il est passé de 7000 citations dans google à plus de 55 000 (bon d'accord c'est 50 millions pour Jay'Z). Sur le site de Bishop Lamont, le titre qu'il a co-écrit avec lui a plus de 1,7 millions d'écoutes en cinq jours !!!! Il a fait 3 grandes émissions de radio et télé ces dix derniers jours, et on va pas en rester là...
La suite dans les prochains épisodes.
(mais c'est quand même prometteur).

sept ou huit idées de start-up que j'ai pas le temps de faire (4ème idée)

Mymusicstudio.com : De nos jours, un musicien professionnel va dépenser des montants conséquents pour s'équiper, logiciels type protools, digidesign, effets divers (sous formes de racks ou de logiciels), etc. Il va faire venir d'autres musiciens, tout le monde va faire sa partie et l'un d'eux va faire le montage final. Cela nécessite un important investissement pour chacun, généralement effectué le soir ou même de nuit, au travers de dizaines ou de centaines de réunions de travail.
Un investissement en temps et en argent donc, et beaucoup de déplacements.
Or, online, il devrait être possible de simplifier largement tout cela. Tous les outils de montage genre protools, ainsi que les effets pourraient être accessibles. Ne resteraient à acheter pour les musiciens que les instruments, les micros et des cartes midi, de captation, ce qui reste incomparablement plus accessible.
De surcroît, si le site est bien fait, il permettrait à tous les musiciens de se retrouver virtuellement en ligne, de travailler ensemble ou séparément sur le même titre.
De nombreuses briques de ce projets existent déjà car la plupart des éditeurs de logiciels ont prévu une version soft de leur travail. Certains en sont d'ailleurs déjà à la version online. Mais personne n'a assemblé le puzzle de sorte à en faire un lieu de travail unique SAAS (software as a service).
Dans la mesure ou la tarification adaptée permet d'attirer pro et moins pro, on peut prédire un potentiel important à une telle idée !
Potentiel 4/5
Complexité  4/5
Investissement 2/5

mardi 22 septembre 2009

Sept ou huit idées de start-up que j'ai pas le temps de faire (3ème idée)

8° Mytvprogramm.com  Vous regardez la télé? Ca m'arrive aussi. A chaque fois le même sentiment de frustration. 40 chaines m'imposent leurs mauvais programmes. J'arrive plutôt rarement à trouver quelque chose de bien, mais je m'en remet plus au hasard qu'à la lecture des programmes, qui nécessitent une dextérité de clerc de notaire, tant c'est écrit petit, mal résumé. J'ai pas le temps de faire ça.  je ne vous parle même pas des émissions de musique, qui ne sont pas annoncées autrement que "grande soirée les amis de la musique".
Sur internet, c'est pas beaucoup mieux ; Programme TV semble avoir été développé par des programmeurs d'applications pour minitel et la concurrence est sur la même ligne. 
L'idée est donc de faire un un vrai guide TV 2.0 avec trois fonctions essentielles : 
1° Des critiques (i) d'internautes, qui mettent un rating sur les films et (ii) la synthèse de la presse (comme allociné) avec des ratings. 
2° Un moteur de recherche élaboré (syntaxique) avec des filtres permettant de faire des recherches automatiques 
3° des alertes basées sur mes selections "m'alerter sur tous les films/docu/info qui parlent de timbres-postes".
Evidemment, on aurait la possibilité de recevoir un mail voir un SMS d'alerte 10 minutes avant le début ; il y aurait éventuellement de la VOD. 
Franchement, ça me sidère que ça n'existe pas. J'ai eu oui-dire que Free travaillait sur un projet dans ce sens, mais rien de plus précis, et de toute façon le monde est vaste.  Quand je pense que rien qu'en France, il y a 60 millions de gens qui regardent la TVet que personne ne peut simplement choisir ce qu'il veut voir. 
Potentiel 4/5 (pas des masses de barrières à l'entrée cependant).
Complexité  4/5 (du pragmatisme avant tout)
Investissement 2/5

proxi : justement, il n'y en a pas... 

lundi 21 septembre 2009

Sept ou huit idées de start-up que j'ai pas le temps de faire... (2ème idée)

2°Ontheroadagain.com qui serait nouveau tourneur online. Sur le net, on trouve des tas de base de données de concerts... genre concert & CO mais pas de tourneur online. un endroit ou les artistes viendraient présenter leur travail (video et son+ édito) et seraient selectionnés par les patrons de salles... Accrochez vous, il y a plusieurs dizaine de milliers de lieux de concert rien qu'en France, du plus petit troquet au fin fond de la bretagne jusqu'au Zenith... par exemple sur concert & co, il y a environ 12,000 événements par jour ! Tout ceci est évidemment tout sauf structuré et une offre qui permettrait à un manager de rationaliser sa tournée en visant les bonnes salles et donc le bon public pourrait vraiment faire la différence. Evidemment, il faut tout un tas de petits dispositifs pour créer la confiance (un rating des salles, des managers, etc...), mais rien qui ne soit faisable.
Potentiel 3/5
complexité 2/5 Serait plus simple de racheter un guide de concert en ligne pour démarrer...
Investissement 1/5 Un peu de développement en SQL et de l'huile de coude.


dimanche 20 septembre 2009

Sept ou huit idées de start-up que j'ai pas le temps de faire... (1ère idée)


Donc Il y a plein de chose que je sais que je ne pourrais faire dans la vie (avoir une collection de timbres, avoir un bureau rangé plus d'une fois par semaine), et parmi celles-ci, quelques concepts de start-up... Donc  autant semer à tout vent... Ca sera peut être utile à quelqu'un. Toutes ne sont pas dans la musique et donc ces posts sont un peu hors sujet par rapport à ce blog, mais la plupart sont dans les contenus, donc la pertinence n'est pas si lointaine... J'essayerai d'en mettre une en ligne plus ou moins chaque jour de cette semaine...

1° Myvangogh.com


Si j'aime cette idée, c'est peut être parce que j'ai été un peu dans la période déco pour mon appart. J'ai cherché des tableaux beaux et originaux, et l'idée d'acheter une toile ou une photo d'art à Habitat, que l'on va retrouver dans 100,000 autres endroits ne m'a jamais emballé. Avoir un truc plus personnel, des photos d'arts, des tableaux, voir quelque chose qui puisse avoir un second degré humoristique me plait nettement plus. 
C'est dans cette veine que je me suis rappelé que lorsque l'on va au Vietnam, il existe des petites boutiques ou l'on peut se faire tirer le portrait en peinture. Le processus est simple : on vous prend en photo et cette photo est transformée par un peintre en toile de maitre du format que vous voulez... Façon Van Gogh, Gauguin, Picasso période cubisme, etc. en deux trois jours. Rien à vous avec ce que vous pourriez trouver sur le parvis de Beaubourg. Tous les sujets sont bien sûr possibles. Vous pouvez envoyez une photo de votre poisson rouge favori ou encore une photo de vous de plein pied assis sur le capot de votre Safrane. 
En gros, sur place un 50X70 très bien exécuté vous coûte 50/80 dollars... ce qui, même avec le transport, laisse de la place pour une bonne marge. Celui qui met cette idée online fait un carton assuré et à moindre cout ! 


Potentiel  3/5
complexité 1/5 mieux vaut être Vietnamien cependant... Attention aux problèmes de qualité qui peuvent limiter la scalabilité...
Investissement 1/5 (quelques voyages d'agrément au Vietnam, un petit site web, un correspondant sur place). 
Proxi: Yellow Korner pour la photo




samedi 19 septembre 2009

Fan de...KKBB?

Une amie me fait part d'un nouveau modèle qui m'a semblé assez intéressant...


Ca s'appelle Kisskissbankbank.com (ca devient dûr de trouver un .com pas trop long ces jours-ci...) . L'idée est dans la veine de celle de MyMajorCompany : avoir une armée d'internaute qui sponsorisent les artistes et participent à leur émergence. 


A la différence de MyMajorCompany, l'idée ici est de produire un "projet d’artiste". Les internautes, en échange, peuvent toucher les dividendes au prorata de leurs investissements et en fonction des règles préalablement fixées sur la plateforme et qui peuvent être différentes d’un projet à un autre. 
"
·         L'idée n'est pas de découvrir de nouveaux talents (comme Grégoire) mais de faciliter à des artistes déjà établis ou pas (comme Cock Robin par exemple actuellement) de pouvoir trouver des financements de leurs projets auprès d'internautes.
·         Kisskissbankbank n'est pas une maison de disque, à la différence de MyMajorCompany et son rôle n'est pas la production mais bien la mise en relation entre les acteurs existants (d'où la notion de Fans). 
·         La mise en relation ne s'arrêtera donc pas a priori au seul secteur de la musique mais veut toucher le monde de l'entertainment (cinéma, jeux vidéos...)
Kisskissbankbank.com repose sur un modèle économique novateur dans le secteur : la plateforme se positionne comme un service d’intermédiation entre les artistes, leurs producteurs et les internautes et non comme un label musical digital ou un producteur. Sa santé financière ne dépend donc pas du succès commercial des projets. Kisskissbankbank vit grâce à une commission de 20% prélevés sur le volume des transactions financières effectuées sur la plateforme. Les internautes, les artistes et les producteurs encaissent 100% des bénéfices réalisés par les projets . Le modèle est basé sur un système monétaire propre au site, dont l’unité est les KissStock. Chaque KissStock correspond à une expérience exclusive avec un artiste, doublé d’un investissement réel de 10 euros qui est composé de :
-          6 euros de droits à recette investis dans les projets (% du CA + accès aux contenus et bonus)
-          2,04 euros de frais administratifs pour Kisskissbankbank
-          1,96 euros de TVA.
"
Je trouve le projet pas mal, mais ça s'arrête un peu en route... J'aurais pour ma part essayé de favoriser la notion de fan. Si un Fan réussi une opération particulière (par exemple, l'écoute par 100 de mes amis d'un titre donné), il a le droit à un autographe de l'artiste (+ ou - suivant la renommée) et à 1000, d'un diner en tête à tête avec lui !
plein de choses à développer donc... Ca serait bien qu'ils s'inspirent de cette idée.
Lundi, si j'ai le temps, je fais un papier sur toutes les idées de start-up dans le domaine de la musique (et ailleurs d'ailleurs) que je n'ai pas le temps d'étudier...

jeudi 17 septembre 2009

Pink : mxp4ise...


Cette fois c'est PINK ! Application ne bénéficiant pas du mixit, mais sympa quand même....
J'aime bien la grosse voix de Pink... On voit que c'est une fille des bars australien, mais c'est un style quand même !

Musique : les stratégies looser

Il est notoire que l'industrie de la musique n'a pas su s'adapter à l'émergence de l'Internet ; par comparaison avec celle du film, elle a démontré une incapacité flagrante à innover. Je me souviens d'une époque où lorsqu'on allait dans une maison de disque, l'attachée de direction nous conseillait d'éviter de citer le mot mp3 ! Surréaliste?? Mais... malheureusement vrai ! Pendant ce temps, l'industrie du film ajoutait des bonus à ses contenus, créait le BluRay, faisait la journée du cinema à 4 Euros et j'en passe. Voici donc, en hommage à ces années passées un post sur les stratégies looser dans l'industrie du disque.

Croire que Big is beautifull: il fut un temps ou la principale force des maisons de disques étaient les remises dont elles disposaient, au niveau groupe, en achat média auprès des télés et radios. Elles avaient là un avantage extrèmement fort par rapport aux indépendant. Si un nouveau groupe de rock voulait de la visibilité, il devait payer 3 à 4 fois plus cher son exposition payante aux médias s'il choisissait de travailler avec un label indépendant. Le problème est qu'aujourd'hui, l'émergence d'un artiste se fait de moins en moins par les médias traditionnels et que cet avantage a donc disparu. Les gros groupes auparavant avantagés, se retrouvent très nettement pénalisés ; pas adaptés à internet, incapables de réagir vite... Les artistes ne s'y trompent pas et à présent préfèrent nettement signer chez un petit indépendant malin que dans une major. Big is stupid and small is smart.

Refuser l'innovation sous toutes ses formes: plus que tout autre, c'est le syndrome qui a été le plus pénalisant. J'ai raconté ici comment fut inventée la sonnerie hifi, et ce n'est pas élogieux pour les majors... Et on peut se demander  combien d'autres innovations, à commencer par la distribution digitale, les majors ont refusé ! J'ai le souvenir d'un représentant de Universal qui avait dit deux âneries dans la même conférence (i) je ne donnerai mon contenu que lorsque les systèmes de sécurisation seront aussi élevés que ceux d'une carte de crédit à puce -ce qui revenait à imposer un niveau de complexité tout à fait superficiel, complexe et coûteux aux contenus- (ii) je me fiche de savoir quel est le prix exact, ce qui m'intéresse, c'est de vendre aussi cher que possible mon contenu. C'est bien ce qu'ils ont fait. Ils ont vendu les titres à 2,5/3 Euros. Les consommateurs ont essayé durant quelques semaines et puis, lassés que l'on les prennent pour des gogos achetant des titres bourrés de DRM et nécessitant une licence informatique pour être utilisés, se sont tournés vers d'autres source de contenus (suivez mon regard...).

Oublier les artistes et la musique: Combien d'artistes se sont plaints d'être traités comme des numéros dans une major? Malheureusement trop. Au tournant des années 90, Alors que le business était en pleine expansion, les actionnaires des maisons de disques ont commencé à penser que le business était trop juteux pour le laisser à des amateurs de musique, personnages suspects par essence... On a ainsi vu des polytechniciens, des directeurs de marque de grande consommation, des golden boys de la publicité... prendre tour à tour la direction des cinq majors. C'est ce que j'appelais alors un "CFO driven business" traduction : un business ou seul la logique financière régnait... La perte de sens a été pour le moins préjudiciable ! Les artistes ont commencé à se plaindre sans réserve, et des noms de tout premier plan ont quitté les majors : Prince dès 2000, Madonna en 2008, etc.

Se prendre pour une banque de wall street et initier des bonus quel que soit le temps : La musique c'est connu, c'est sex, drug, rock&roll.... and Pognon !
Tout ça c'est très bien quand le business va bien, mais à l'instar de ce qui se passe dans la finance ces jours-ci, c'est plus problématique lorsque le business se retourne et surtout lorsque l'ensemble des équipes touchent d'assez modestes salaires (un chef de produit confirmé touche environ 35KE annuels) tandis que le top management gagne entre 1,5 et 2M d'euros pour un pays comme la France et 3/4 fois plus pour les USA... Sans oublier de mentionner qu'au Midem, les meilleurs suites sont systématiquement dévolues à ces usual-suspects ; et ce sont eux aussi que l'on voit en train de monter en 1ère sur le Paris / LA tandis qu'on se glisse vers le compartiment à bétail des sièges coach...
Personnellement, je ne connais aucun secteur (à part la publicité peut être) ou la grille de salaire est aussi distordue ; même dans la banque d'investissement, les salaires d'entrée sont moins écartelés d'avec ceux des patrons.
A la limite, ça serait acceptable si l'industrie pouvait se l'offrir ; le problème c'est que le salaire du top management représente des coûts élevés pesant de façon sensible sur les comptes... De l'aveu même d'un directeur financier ayant été au coeur du système, c'est l'un des principaux facteurs du plongeon d'une grande maison de disque dont le nom commence par une des dernières lettres de l'alphabet... Sans parler du fait que ça n'est pas un facteur très motivant pour les troupes et les artistes !

Penser qu'il faut mettre en prison les pirates et que tout va s'arranger après: combien de fois ai-je entendu cela de la bouche même des patrons de maisons de disques? Ils sont subtils et ne le disaient pas directement, mais dès qu'on leur faisait une ouverture, ils se lâchaient... Pas la peine de vous faire un dessin, et même si je suis favorable à Hadopi, j'étais ulcéré de voir qu'ils ne pensaient qu'à la marge à remettre en cause les fondamentaux de leur business.

La liste est donc longue des griefs que l'on pourrait avoir à l'endroit de cette industrie. Récemment, j'étais interviewé par un membre de cabinet ministériel et je lui faisais part de mes doutes sur la capacité de réforme -et donc de survie- des majors. Je dois avouer que je ne parviens plus à penser qu'elles puissent avoir des avantages concurrentiels dans le nouveau paysage qui se dessine...

mercredi 16 septembre 2009

Oops, I did it again !

Afficher l'image en taille réelleC'est la deuxième fois que je parle de Britney Spears sur ce blog... Il va falloir que j'aille consulter si ça continue. Mais bon, c'est quand même pas mal ; le management de BS travaille avec mxp4 ! et on se retrouve avec l'appli sur la homepage de son site!!!!
http://ww
w.britneyspears.com/
Je n'ai pas encore de stat de traffic à présent, mais c'est plutôt prometteur.
Devinette : qu'on en commun Lilly Allen, Sliimy, Dave Stewart, Pet Shop Boys, La ROux, Speech Debelle & Bat For Lashes, David Guetta très nombreux autres?
Réponse


Gagner de l'argent avec la musique ;-) c'est possible !

Je ne blague pas, c'est mon buraliste qui m'a appris que Hadopi avait finalement été adopté hier après midi à l'assemblée Nat. Ca va permettre aux protagonistes de passer à autre chose et ils en ont bien besoin.
Ces derniers temps, j'ai rencontré pas mal de gens dans le contenu, en France, mais aussi à IBC à Amsterdam.
Beaucoup d'inquiètude évidemment de la part des musiciens, sociétés de production, auteurs... lorsqu'ils voient que les courbes de ventes ne cessent de baisser.
Beaucoup d'entre eux également se demandent si la musique va continuer à se vendre.
Ce post est donc consacré aux nouvelles tendances, aux modéles économiques et aux facteurs positifs.
Au préalable, il me semble une bonne idée de rappeler que plusieurs études ont montré que entre 70 et même 85% des gens sont prêts à payer la musique sous réserve qu'elle soit facile d'accès et au juste prix (ok, dans le même temps 63% des utilisateurs de services de P2P ne pensent pas que télécharger en P2P c'est voler).
Voici donc quelques idées de services et d'expérimentation dont on a souvent entendu parler :


1° Faire du Bundle: l'idée n'est plus d'offrir un tee shirt avec l'album, mais d'offrir l'album avec un tee-shirt. Une petite astuce, parfois utilisée en france consistait à vendre un livre en glissant un CD dedans... Ca n'a jamais eu le succès escompté, mais ça permettait de mettre la TVA à 5,5% au lieu de 19,6.
Gagnant de la catégorie: Prince, qui a ainsi écoulé 1M d'album en un weekend en vendant son album packagé dans le Sunday Time... Manip qui fut modérément appréciée par les disquaires en son temps ;-(

2° Faire de l'Abonnement : c'est le grand truc à venir ; la question est de savoir si on va vers du "all you can eat" (tout pour quelques Euros) sans DRM ou si d'autres modèles vont émerger. Pour ma part, et je l'ai déja dit, j'ai une préférence pour du "all you can eat", en haute qualité audio, en streaming. Ce modèle existe depuis très longtemps, il a été initialement lancé par Rapsody (RealNetwork) en 1998, sans pour autant remporter le succès que l'on aurait pu escompter. De nombreuses limitations en particulier en termes de catalogue, expliquent sans doute cet échec.
Gagnant de la catégorie: aucun jusqu'à présent... J'ai juste rencontré deux personnes qui se sont récemment abonnés à Spotify récemment. 

3° Sponsoriser les artistes: rien de vraiment nouveau, dans la mesure ou ça fait des dizaines, voir centaines ou milliers d'années que les artistes ont des mécènes. Le point est que des offres comme Beezick ont pour modèle d'offrir (donc gratuitement) le contenu sous réserve que l'on écoute ou visualise de bout en bout une publicité. Petit
Pour ma part, je pense que ce modèle peut éventuellement marcher, mais dans une logique de CRM maximum. Je sais tout de mon auditeur et donc je valorise ce savoir auprès de la marque. Problème: personne n'a développé cette approche et je doute qu'elle soit pertinente dans un futur proche.
Coca
Gagnant de la catégorie: Coca! qui a développé cette approche avec Itunes, à tel point qu'ils ont en 2006 été le meilleur contributeur au trafic d'Itunes, sans qu'aucun autre chiffre ne soit connu. L'opération spot a été arrêtée en 2007 sur les USA, elle continuerait sur d'autres pays.

4° Le chèque "j'arrête de pirater": dans certains pays, les syndicats de labels évoquent l'idée de faire un chèque "achat de musique" remis aux adolescents... Ce dispositif existe en France pour la presse ; je ne crois pas que les résultats soient connus, mais la problématique est certainement aiguë, vue ce qui est indiqué en préambule de cet article. 
Gagnant de la catégorie: aucun so far.

4° Faire une bonne tournée... et Live Nation, ça sonne bien ; ils ont un gros chéquier capable de faire une avance de 120M$ à Madonna. Le modèle n'est pas pour autant une grande innovation. Because Music a racheté Corrida il y a déja une paire d'année. Outre le fait que la scène est en croissance soutenue depuis plusieurs années (voir le succès des Rocks en Seine et consors), cela permet d' assurer la visibilité d'un artiste ayant sorti un album... et mieux maîtriser son image et son agenda, petits détails, mais importants.
Gagnant de la catégorie: Because music... pour LiveNation, c'est en train de devenir un succès ; j'imagine que ces deux là sont loin d'être les seuls. 

5° Faire du publishing: le publishing, ce sont les grattes papier qui sont très fort en juridique et contentieux, mais qui sont finalement pratiquement pas touchés par la crise. Le business est même en légère croissance à l'échelle mondiale cette année passée. Les applications sont assez vastes, ringtones, synchro publicitaires, films, etc. avec la multiplication des supports, c'est plutôt pertinent comme métier.
Gagnant de la catégorie: Sawnd certainement :-)

6° Monter une bonne start-up dans la musique: on ne peut pas dire que le secteur a porté chance aux VCs, à part quelques succès (mp3.com, Myspace, Musiwave et consors...) il y a eu pas mal de casse. Cependant -c'est un point de vue unanime- les investisseurs reviennent en masse vers les contenus. Après avoir fait de l'e-commerce, des moteurs de recherche, du mobile, des communautés, etc. ils sont nombreux a vouloir faire des dossiers musique. La raison en est assez simple. Il y a une théorie qui définirait l'évolution de l'innovation par cycle. Après dix ans le cycle serait aux contenus. une analyse plus concrète serait que l'on a atteint un point bas et que la valeur du contenu ne peux que remonter...
Gagnant de la catégorie: Il faut encore attendre quelques années pour le savoir, mais il y a de nombreux postulants sur les rangs.

6bis Monter une bonne start-up dans les nouveaux formats musicaux: je sais je vais énerver tout le monde sur le thème "il va encore nous placer mp4", mais je ne peux m'empêcher de remarquer qu'il y a un petit momentum sur le sujet. Apple annonce Music LP et les majors essayent de lancer CMX... L'idée est que les consommateurs ne veulent plus vraiment acheter un fichier, qui ressemble à tout autre fichier de leur ordi... Il faut donc essayer de repackager l'offre et c'est sans doute une bonne approche. De surcroît, dans le cas de mxp4, il y a une bonne possibilité de valoriser les masters dormants dans les maisons de disque. mais c'est une autre histoire...
Gagnant de la catégorie: pour l'instant Apple, qui a lancé LP, mais Mxp4 n'est pas en reste, avec Michael Jackson, David Guetta, et de très gros noms sur le point d'être annoncées. 




Voila, je ferai un post un de ces jours sur les stratégies lose dans la musique...

mardi 15 septembre 2009

MINISTRY OF SOUND MIXTAPE



Je peux pas résister : c'est le nouveau format de mxp4, le mixtape. Ca a l'air de rien, mais c'est une petite merveille de technologie, qui travaille directement à partir du Master (le multipiste qui permet de faire l'album).
Outre le fait que ça permet vraiment de faire des trucs plutôt innovants en terme de mix, ça permet VRAIMENT de faire de la lounge musique au kilomètre... Avis aux Costes et autres propriétaires de cafés branchés :-)
prenez au moins 5 minutes et essayez... C'est au bout d'un peu de temps que l'on trouve ça vraiment surprenant. 

dimanche 13 septembre 2009

Music platform... Quelques chiffres et news.

J'ai régulièrement des échanges avec des gens qui essayent d'évaluer le succès des plateformes de musique... Les chiffres sont généralement rares, mais je dois avouer que récemment, nous avons eu accès à une foison de chiffres, assez révélateurs sur les tendances du moment.
Tout d'abord, le grand leader, Apple... Pas de doute, leur leadership est assez établi, grace aux Ipods et, dans une moindre mesure à l'iphone. Avec 100 millions de comptes actifs, on ne peut que reconnaitre le succès incontestable de cette platforme, agée de huit ans. De surcroit, avec 8,5 milliards de titres vendus, il est facile de calculer que chaque compte activé télécharge 85 titres en moyenne, beaucoup plus qu'estimé par la plupart des analystes.

Il n'en reste pas moins que la concurrence n'est pas en reste. Spotify, en premier lieu, a réussi à créer pas moins de 8,3 millions de comptes (non payant il est vrai, à date du 11 sept 2009) en un peu moins d'un an. avec un budget initial de l'ordre de 14 millions d'euros, c'est un résultat plus qu'enviable et montre que les alternatives à Itunes peuvent clairement réussir. Aucune information n'a cependant filtré sur le nombre de comptes payants, mais à 9,95 Euros par mois, on peut penser que le taux de transformation est au mieux de l'ordre de quelques pourcents ; à titre d'exemple, plaxo ne transforme que 0,7% de ses comptes basic. Ils n'en sont pas moins les plus avancés dans cette course au recrutement de clients premium, même si LastFM a lancé son offre premium il y a de nombreux mois.
Spotify devrait normalement accélérer, car ils viennent de lever 50M d'euros, injectés par Lee Ka Chin (qui fut il y a une décenie le second homme le plus riche du monde) et Wellington Partners, des investisseurs de tout premier plan donc. Deux reproches structurels cependant, la V3 tarde vraiment à sortir ; elle m'avait été annoncé il y a plus de six mois et par ailleurs, ils ne sont pas ouverts aux USA, ni en Asie, ce qui limite considérablement leur développement.

Deezer n'est pas en reste. [xxx]. Disposant de 3 et 5 millions de visiteurs uniques, ce dernier acteur n'a pas à rougir de sa performance, réalisée avec des moyens finalement relativement modestes (environ 6,5M d'euros) comparée à l'ensemble des autres acteurs. Accélération à souhaiter face à une concurrence grandissante !

Les catalogues des plateformes sont finalement assez proches, Itunes annonce disposer de 19 millions de titres (ces chiffres sont toutefois contestés par plusieurs analystes) tandis que Spotify et Deezer auraient chacun entre 6 et 9 millions de titres ; il est difficile d'être plus précis en raison de l'absence compréhensible de transparence des protagonistes.

Il existe de nombreux autres sites de streaming, à commencer par LastFM, MusicMe, etc. Je ne les évoque pas ici car il me semble que leurs croissances sont extrêmement éloignées de celles de celles cités ci-dessus... LastFM ne fait plus vraiment parler de lui depuis qu'il a été revendu à CBS. Rhapsody n'est plus que l'ombre de lui même, etc.

Si l'idée vous vient à l'esprit qu'Apple ne peut être détroné, songez que Google fut le dernier venu dans le domaine des moteurs de recherche et qu'il n'en est pas moins devenu le leader... alors que l'acteur tout puissant de l'époque s'appelait Yahoo... c'était il y a seulement 8 ans ; l'âge d'Itunes.

ps : sur le sujet, voir également une réflexion sur le streaming vs download...

samedi 12 septembre 2009

Black Kent... turns American...

Ce blog a beaucoup parlé de technologie ces derniers temps... on va revenir à des fondamentaux plus artistiques dans les prochains posts avec des interviews, de la musique et encore de la musique...
Pour commencer une annonce fracassante : c'est désormais officiel; Black Kent est le premier rappeur français à sortir un album en anglais aux Etats Unis !

"Yes I Kent" sortira le 16.11.09 sur le territoire américain et le premier extrait est le titre "Pass That" featuring Bishop Lamont (la dernière signature de Docteur Dré sur le label "Aftermath").


Ce clip est d'ores et déjà sur le site de 50 Cent :

http://www.thisis50.com/profiles/blogs/thisis50-exclusive-black-kent

Un autre "gros" featuring arrive..........

mardi 8 septembre 2009

rehop : la mission création et internet (ii)

Pourquoi  cette commission s'appelle t'elle "Création et Internet"? Quel est le lien entre la créativité et l'internet? Pour beaucoup, ce lien n'est pas naturellement évident.
En réalité, ça m'a toujours étonné qu'Internet permette d'acheter des tas de trucs, mais qu'il ne soit finalement qu'assez peu mis à profit pour mettre à profit le potentiel (technique, créative, etc.) d'obscurs inconnus habitant le fin fond de la Corrèze, en d'autre termes, des gens qui sont socialement ou géographiquement enclavés. On connait tous autour de nous des personnes qui ont une compétence qu'ils ne parviennent pas à valoriser. Ils n'ont pas le bon réseau ou n'ont pas l'audace d'aller frapper à la bonne porte.
Une bonne comparaison serait Ebay, qui a permis à tout un chacun de vendre des tas de choses qui ne l'auraient pas été autrement.
Je sais, je fais un peu de pub pour Eyeka, mais ça m'étonne toujours qu'il ait fallut attendre aussi longtemps pour qu'apparaisse ce genre d'initiative sur le web. Sur Eyeka, il y a 70,000 créatifs (40% de français, 15% d'anglo-saxons, 25% d'asiatiques et 20% d'ailleurs) qui répondent à des appels à création de marques... et ça marche plus qu'un peu : chaque mois plus de 500 personnes créent des contenus pour des marques, et expriment ainsi leur compétences... De nombreux créatifs qui se sont distingués par la qualité de leurs travaux ont finalement été recrutés par une agence de publicité ou un studio de production, sans compter les prix, parfois conséquent qui leurs sont remis.  Un modèle semblable est wilogo, qui fait du sourcing créatif pour les gens qui veulent un logo vite et pas cher... ca a l'air de marcher pas trop mal non plus.
Mxp4, quand à elle, travaille sur du remix collaboratif -par la communauté de l'Internet- et devrait lancer une offre sur ce sujet prochainement...
il y a aussi MymajorCompany, qui source les talents pour les produire, Raphael a été leur grand succès, mais il y en a d'autres.
Et certainement beaucoup d'autres modèles du même type.
Le point ici est que ce formidable potentiel est largement (très largement d'ailleurs) sous-exploité et ma question est de savoir si une commission va parvenir à favoriser la multiplication des initiatives de création collaborative (le crowd-sourcing). Il serait intéressant d'ailleurs de voir quel est le potentiel en terme de croissance du PIB qu'on pourrait en tirer. En disant ça, j'ai à l'esprit que , sur le segment parallèle de l'e-commerce, qu'Ebay fait vivre -accrochez vous- 930,000 personnes aux Etats Unis !
Je ne serai pas surpris que le potentiel du crowdsourcing soit supérieur et toutes données à ce sujet seraient largement bienvenues.

Patriiick, au boulot !


ps : à lire également  impérativement sur ce sujet la brève lumineuse de votre serviteur, en date du 2 décembre 2008

lundi 7 septembre 2009

Creation et Internet (ii) tempête dans un dé à coudre

Pas mal de réactions indirectes (des mails surtout) suite à au précédent billet concernant la commission Création et Internet. J'ignorais que les sujets politiques déclenchaient tant de passion.
Quelques justes remarques ; je me suis effectivement trompé dans mon calcul de CPM d'un facteur 10 ; Merci Rémi. Cela éloigne d'autant la possibilité de financer la musique avec de la publicité et n'en rend que plus nécessaire de trouver d'autres sources de revenues.
On m'objecte le conflit d'intérêt "évident" du fait que Patrick Zelnick est le producteur de Carla Bruni. Sans vouloir nécessairement prendre sa défense, j'aimerai bien qu'on m'explique où est le conflit d'intérêt. Est ce qu'il y a quelqu'un pour penser que s'il n'était pas le producteur de la femme du Président, il ferait des recommandations différentes? Va t'il suggére que l'on donne des coups de bâtons aux pirates, certain que la mesure sera d'avance acceptée? Ou est ce qu'on aurait du laisser ce rôle à Pascal Nègre ou à Thierry Chassagne? J'avoue rester un peu dubitatif, toute explication reste bienvenue.
Un mail de Jean-Paul... sur la répression impitoyable qui va encore s'abattre sur les Internautes: là encore, je tombe un peu de ma chaise. D'une part je n'ai pas même évoqué Adopi dans ce court billet, et d'autres part, je ne vois pas en quoi le fait de faire payer la musique est contraire aux libertés fondamentales...
Pour le reste, il est vrai qu'il y a de très nombreux sujets à traiter mais ayant quelques occupations, à coté de la rédaction de ce blog, j'avoue que je ne m'y pencherai qu'à l'occasion !

Ps: je l'avais dit je le ferai, un papier sur l'aspect création de l'internet, demain !

Et hop : la mission création et internet (i)

Ca y est, c'est fait : Frédéric Mitterrand vient de nommer Patrick Zelnick patron d'une commission principalement chargée de trouver de nouveaux modèles économiques pour les contenus.
L'idée subliminale a sans doute été de prendre l'un des plus durement touchés par la dématérialisation de la musique pour l'inviter à se creuser les méninges afin de sauver son business et celui de ses confrères...
J'aime bien Patrick, qui est sympathique et qui a toujours plein d'anecdotes à raconter sur les artistes mais j'avoue me demander s'il ne va pas trouver sa mission un peu laborieuse. Pour éviter cet écueil concernant le sujet qu'il connait -la musique-,  il faudrait tout au moins qu'il crée rapidement un groupe de travail assez large, impliquant surtout le monde de l'Internet, plus à même de comprendre les modèles de monétisation, que ne le sont les acteurs de l'industrie "traditionnelle" des contenus.
les points durs sont multiples, mais à mon sens, celui des modèles économiques est central et peut se résumer ainsi :
a) les consommateurs ne veulent pas payer, ou presque pas pour des contenus de type mp4,
b) ces mêmes consommateurs n'ont jamais écouté autant de musique tant celle-ci est facile d'accès : une étude américaine vient de démontrer que dans chaque foyer américain, il y avait en moyenne... 21 différents appareils qui peuvent produire de la musique ; dont une majorité de lecteurs mp3 !
c) la publicité NE PEUT PAS, dans les modèles actuels, financer la musique (et ceux qui prétendent le contraire sont malheureusement souvent de mauvaise foi). Avec un CPM à 0,80 euros (1), il faut 15 pages vues pour financer un titre écouté en streaming et encore, je pense que les prix actuels sont très en deça de ce qu'ils devraient être pour financer l'industrie de la musique.
arg !
Il existe quelques solutions. Comme je l'exprimais récemment, en faisant payer environ 4 euros par mois et par foyer pour une offre totale (c'est à dire 10 millions de titres en catalogue au moins, une qualité hifi, une ergonomie top), si 50% des foyers français s'y abonnaient, on doublerait le marché de la musique tel qu'il était en 2000...
Une autre option, encore plus pertinente selon mois consiste à développer de façon très significative la CRM, c'est à dire la maitrise de ce qui intéresse le consommateur. La connaissance client serait telle qu'on pourrait multiplier largement par plus de 15 le -bientôt feu- CPM.
Les marques ont en effet des poches profondes : le marché de la publicité pèse 3000 Mds de dollars dans le monde ; celui de la musique en pèse à peine 24... Ya moyen de s'entendre non?
Alors au boulot !

PS: pour ceux que ce sujet passionne, et je suis sûr qu'ils se comptent en millions, j'ai aussi co-écrit sur le sujet un petit papier avec mon vieux compère Christophe Waignier.
et pour les fondus compulsifs, il y a aussi un autre papier de mon ami P. Giraudie...

(1), le CPM correspond à la valeur que vaut l'affichage effectif de 1000 fois une bannière de publicité donné sur le web. Le CPM moyen était estimé à 0,77 euros en Sept 2009.
(2) prochain papier sur la création sur internet. 

samedi 5 septembre 2009

Michael Jackson vs Black Kent

A l'annonce de la mort de Michael Jackson, j'avais un peu rapidement déclaré qu'on verrait certainement très vite un album "tribute to", de reprises de ses chansons et autres formes d'hommages. On m'a alors justement fait remarquer que Michael Jackson était l'un des artistes les moins repris... Une des rares raison de se plaindre (tout est relatif) pour sa maison de publishing.
Partant du fait qu'il existe plus de 8000 reprises de Yesterday des Beatles (Ray Charles, Nina Simone, etc.), on peut être surpris de constater qu'on est bien incapable de nommer cinq reprises de n'importe lequel de ses titres (exception faite, peut être, de "We Are The World") !
Le fait est que M. Jackson est un artiste si complet, à la sonorité si particulière, qu'il est pratiquement inimitable ; demandez aux musiciens que vous connaissez, ils vous le confirmeront, sans faille.
Black Kent - Tha Black Carter III (2009)Depuis sa mort, on trouve bien des vidéos de groupes qui se sont essayé à la performance... Généralement des initiatives hors champs commercial, et jamais françaises... Les titres lui étant dédiés, même sans être de lui, ne sont pas légions non plus...
Il existe bien une exception ; il s'agit de notre Black Kent national ! Son hommage a déjà été largement remarqué ; écoutez les paroles c'est très largement au dessus des fadaises qu'on entend trop souvent dans ce genre d'exercice.

Thanks to Britney !

A l'occasion d'une intervention récente, j'ai été amené à évoquer l'histoire d'une INVENTION. La plus emblématique à mes yeux est celle de la sonnerie hifi, inventée par Musiwave, en 2002. A l'époque, tout le monde utilisait les sonneries polyphoniques, sorte d'ersatz de bontempi symphonique. Au sein de Musiwave, nous cherchions le moyen de disposer d'un format permettant d'utiliser les catalogues des maisons de disque sur les téléphones mobiles, raison d'être de la société. L'idée s'est finalement imposé que l'on pouvait faire une boucle de quelques secondes à partir d'un vrai enregistrement et l'utiliser comme sonnerie. Ce qui est amusant c'est qu'au départ, les grandes majors ont refusé de nous licencier leurs catalogues pour ces nouveaux types de sonneries... Je me souviens qu'un de leurs responsable nous a expliqué avoir mieux à faire avec les plateformes pressplay et musicnet... Et c'est finalement Zomba Music, à l'époque indépendant, qui nous a licencié ni plus ni moins qu'une partie des titres de Britney Spears, à l'époque au top  des charts. Le premier téléphone compatible a été un Sagem, avec qui nous avions décroché un partenariat par l'entremise de notre directeur technique, un ancien de Sagem. Coté opérateur, c'est Telefonica, en Espagne, qui a commercialisé la première offre de sonneries hifi (les Musitones) avec un lot initial de 20,000 mobiles. Au bout de quelques semaines, il semblait manifeste que nous avions trouvé une martingale ; plus 17,000 téléphones avaient déja téléchargé au moins une sonneries. L'année qui suivait, la société faisait 6,7millions d'euros de chiffres pour un budget initial de 3,8millions d'euros ; principalement grace à ces nouvelles sonneries. 

jeudi 3 septembre 2009

Black Kent

Photo de BlackkentofficielCa fait un peu de temps que ça devait se faire, mais Sawnd n'est pas mécontent d'annoncer la signature de Black Kent.
Black Kent est un petit prodige du rap français
Je vous laisse le découvrir sur Myspace et le site de Skyrock.
Les videos parlent d'elles même.

Black Kent travaille actuellement sur son clip « Pass That », tourné depuis la terrasse du journal Libération ; un double album (un en anglais, un en français) « Yes I Kent » est également à prévoir pour le mois de novembre.
Le phénomène Black Kent ne laisse d'ailleurs pas les médias indifférents ; parmi d'autres, TraceTV devrait prochainement diffuser une émission qui lui sera consacrée... 
D'autres news à ce sujet prochainement.

mardi 1 septembre 2009

Bouh!

La rentrée c'est pas facile... L'ambiance au sein du management des grands groupes de medias français n'est pas au top.
J'ai ainsi appris que Lagardère cherche un modèle économique qui lui permette de mieux traverser les périodes de crises, du coté de Universal, petites inquiétudes sur le fait que les revenus de la musique continuent à descendre, que SFR va être concurrencé par Free et que Canal+ soit dans un environnement de plus en plus concurrentiel.
Je ne parle pas des petits indépendants de la musique, qui sont parfois 20% en dessous de leurs prévisions...
Ce qui m'étonne toujours, c'est que on leur dit toute l'année qu'il y a des tas de choses à faire, et ils restent là assis, les bras croisés.
Il existe des contre exemples, mais ils sont rares, à l'instar de Publicis qui, à force de rachat, fait à présent 30% de son chiffre d'affaire dans les news media !
C'est pas facile d'être innovant quand on est gros...