jeudi 29 avril 2010

L'album... un souvenir ancien?

iTunes LPs
Parmi les nombreux articles que l'on peut trouver dans les revues de presse consacrés à l'industrie de la musique, celui paru dans le FT sur l'art perdu des pochettes d'albums a particulièrement retenu notre attention. Cet article rappelle oppportunément qu'il fut une époque ou les pochettes d'albums étaient -presque- aussi importantes que la musique que l'on y trouvait à l'intérieur. La disparition de cet art semble difficile à expliquer ; l'une des théories exprimée serait que le fait de ne plus pouvoir posséder d'objet physique aurait contribué à la perte d'intérêt pour les contenus musicaux. 

Ne faut-il pas également penser que le disque parvenait assez bien à caractériser le fait de posseder une "oeuvre", au sens d'une entité créative achevée? On avait 10 ou 12 titres -à l'époque d'assez bonne facture- et une belle pochette que l'on lisait tout en écoutant la musique... Qui nierait le plaisir que l'on y prenait? 
L'arrivé du CD a commencé à écorner ce mode d'écoute de la musique. L'oeuvre était déja à demi virtualisée et seule la musique comptait. Le mp3 a finalement achevé cette ère : il n'y avait désormais plus rien à lire, à regarder ou à manipuler. 

C'est sans doute fort de ce constat que Apple a lancé le LP sur Itunes. un fichier unique pour regrouper un ensemble de titres, complété d'un environnement graphique, plus ou moins interactif. 
Le LP n'est pas encore un succès total, mais il connaît un début de reconnaissance. Les peu de statistiques dont nous ayons eu vent sembleraient montrer que les consommateurs sont prêts à payer un petit premium pour bénéficier de cet environnement. Reste que proposer des quelques photos à regarder sur son ordinateur, ça n'a pas la même valeur qu'un album en carton que l'on tient de la main. 
Ce qui toutefois est intéressant, c'est la direction prise. consistant à renforcer l'environnement de l'artiste. Si le consommateur n'est plus prêt à payer pour des titres, donnons-lui plus que de la musique, serait, en grosse synthèse, l'orientation. Cela rejoint ce que nous avions il y a quelques temps évoqué dans ces lignes, ; l'idée de Mark Mullingam de Forrester Research, de créer un environnement riche autour de l'artiste et de son oeuvre. Ceci est d'ailleurs -à de multiples égards- à ranger dans la même veine que Guitar Hero et autres RockBand. Il est étonnant, à voir les succès de toutes ces initiatives, que le principe d'un format plus riche, et plus multimedia ne soit pas un thème de recherche beaucoup plus marqué par l'industrie de la musique. Mais avec Apple, il est vrai que l'innovation arrive toujours comme une surprise, sans compter sur le mystérieux format CMX, dont on ne sait que peu de choses. 


lundi 26 avril 2010

My Tailor is Rich and My music industry is not dead yet


plateau ou cuvette?  La presse anglo-saxone fait état -une fois n'est pas coutume- d'une information remarquée : le marché de la musique aurait cru de 1,4% sur l'ensemble de l'année 2009 chez nos amis Britanniques. 
L'information est effectivement assez intéressante, dans la mesure où le marché britannique est le plus important d'Europe. Egalement car c'est une première depuis six ans. La question qui taraude tous les analystes est bien de savoir s'il s'agit d'un palier ou d'un retournement. 
Pour tenter d'y répondre, il convient de prendre en compte les données de ce marché. le recul constaté sur 10 ans et un peu moins prononcé qu'en france  : en 2000, le marché aurait pesé 1,9Mds de livres contre 928,8 aujourd'hui. soit une baisse de 45%, tandis que le marché français aurait baissé de 66%. Ces chiffres ont cependant une valeur relative : il est difficile de savoir si on compare les mêmes choses et les effets de change -importants- ne sont pas pris en compte. 
Plusieurs analystes soulignent que la part du numérique s'est fortement accrue en 2009 passant à plus de 20% du total, (rattrapant et doublant ainsi la France, grace à une croissance de... 47% sur un an). C'est un chiffre qui est là légèrement supérieur à ce que l'on observe en France et qui reflète bien le très fort taux d'équipement en internet broadband (en gros 1/3 de plus qu'en France). Il est d'ailleurs remarquable que les anglais n'achètent pas significativement plus en ligne. Avec un taux de pénétration de l'Internet un peu inférieur à celui des états unis (mais une bande passante sensiblement supérieure), ils achètent deux fois moins en ligne. En revanche, ils continuent à consommer massivement des produits physiques, ce que ne font plus les américains, même si les chiffres sont là en baisse forte. 
Mais ce donc la presse anglaise se fait le plus l'écho, c'est l'émergence de nouveaux business models. Il est particulièrement regrettable que le détail de la ligne de revenu -£8,2 millions-que le BPI qualifie de "new businesses" ne soit pas détaillée. On sait seulement que Spotify en fait partie, au même titre que de nombreuses start-up récemment lancée, à l'instar de Mflow, qui connait un grand succès en permettant une écoute gratuite à condition de recommander de la musique à ses amis. notons cependant que 8,2 millions de Livres ne représentent toujours que moins d'1% du total des revenus musicaux. 
En l'absence d'événement majeur, on peut craindre que l'arrêt de la décrue n'est la conséquence que de très bonnes ventes et qu'il ne s'agisse par conséquent que d'un plateau avant de reprendre la même direction (la baisse). Le Digital Economy Act (le Hadopi local) n'est pas encore en vigueur et la croissance du digital -même si elle reste vigoureuse est tout à fait insuffisante à expliquer quoi que ce soit. Il n'en est pas moins vrai que le seuil d'elasticité pourrait être bientôt atteint. De surcroît, le vote prochain du Digital Economy Act pourrait transformer ce plateau en fond de cuvette. 





samedi 24 avril 2010

mxp4... Suite (quelques petits détails sur les levées de fonds)

Merci à tous ceux -vraiment nombreux- qui nous ont félicité et fait part de leurs voeux de succès à l'occasion de cette levée de fonds. Quelques questions reviennent avec répétition -en complément de celles déjà traitées dans le post précédent- et en voici les réponses : 
- Il nous a fallu environ 6 mois pour structurer cette levée. C'est un délai plutôt standard, entre les discussions préliminaires, la négociation des termes et la rédaction de la documentation. Il est très difficile de faire une levée en dessous de 3 mois (quoique beaucoup en disent) et pas extravagant d'y laisser un an. 
- non, nous n'avons pas choisi d'interroger l'ensemble des acteurs du capital risque, mais plutôt de partir avec des gens que nous connaissions bien, et surtout -surtout- qui comprennent ce que l'on veut faire. C'est ce constat qui nous a convaincu qu'il était inutile d'aller courir toutes les firmes de capital-risque. A cet égard, le constat général c'est que les entrepreneurs gèrent leurs priorités en privilégiant d'abord la valorisation de leur société, puis les termes du pacte d'actionnaire et enfin la qualité de ou des investisseurs qui vont être au board de la société. Il nous semble que l'exact contraire est préférable : privilégier les hommes, puis les termes du pacte et enfin, la valorisation... Un vrai conseil pour ceux qui vont lever des fonds... 
- non (encore une fois), le marché du venture n'est pas pour autant franchement réouvert. toutes les sociétés qui cherchent de l'argent en ce moment constatent que c'est dûr. Votre serviteur a tendance à penser que c'est presque aussi dûr qu'en 2002, annus horribilis s'il en est dans le capital risque. Il est vrai que le nombre d'entrepreneurs s'est accru et que les investisseurs ont désormais le choix entre de nombreux dossiers, rendant l'aventure d'une levée de fond un peu plus compétitive. 
Nous avions mentionné la liste des conseils de la société, mais face à un nombre assez curieux de requêtes à ce propos, voici quelques précisions à cet égard : 
- Tanguy Nicolet (avocat de chez Bouhénic & Baudin) ; il a rédigé l'ensemble de la documentation avec le premier avocat cité ci-après. 
- Frank Chuffard, notre directeur financier, il a préparé toute la documentation financière et structuré la "data-room". 
Chez les investisseurs : 
- Frédéric Cazals, (avocat de chez Weil Gotshal et Manges)
- Pierre Louis Perin (avocat chez SG Berwin)
Il est à noter que les trois avocats cité ci-avant sont tous trois des grands familiers de ce type d'opération sur la place de Paris. 
- Il y a effectivement eu un audit technique, fait un proche de Orkos Capital, qui est également un familier du dossier. 

Enfin, pour ceux qui souhaitent approfondir le sujet, nous ne pouvons que leurs recommander d'acheter le Challenges de cette semaine, avec un bon dossier sur les business-angels. 


Merci encore pour vos encouragements et au boulot. 

jeudi 22 avril 2010

mxp4 lève 3M d'€uros avec Orkos Capital... Explications de Albin Serviant, son CEO




Mxp4 vient de lever 3 millions d'euros... Qui est ce nouveau fond Orkos Capital?
Ce ne sont pas vraiment des nouveaux venus sur la place! Notamment dans le secteur de la musique!
Orkos Capital est une société de gestion de Private Equity créée en 2006. Les membres de l’équipe d’Orkos Capital, associés depuis le début des années 90 ont lancé la famille de fonds ETMF orientée vers les télécommunications et les médias. Le FCPR ETMF III est un fonds de venture late stage et de capital développement qui investit aujourd’hui dans des entreprises européennes du secteur des technologies et services de communications. Depuis 1990, ils ont investi plus de 300M€ avec leurs différents fonds (ETMF I, ETMF II et ETMF III), dans 35 sociétés de 9 nationalités dont Allociné, Bouygues Telecom, Cogent Communications, ONO et SES Astra, (soit  plus de 30 000 salariés).
Orkos Capital fût un des heureux investisseurs dans l'aventure Musiwave, vendue à Openwave en 2007 pour 120m€ et revenue par la suite à Microsoft. 
j'étais l'époque directeur Marketing de Musiwave, je me souviens d'un actionnaire plutôt exigeant et pas mal intéressé par la chose marketing... 
Par ailleurs, il me semble qu'Orkos a plutôt la réputation d'un actionnaire "disruptif" c'est à dire qui aime parier dans des environnements contre-cycliques... Ils viennent d'investir dans Musicall, une société de Ringback-tones. Pour différentes raisons, c'est un produit qui est largement déconsidéré par les opérateurs et les investisseurs, car "ça n'avait pas marché en Europe"(c'est un must en Corée et au Japon) et bien eux, ont fait l'analyse de cet échec, et en ont conclu que ce n'était pas structurel. On va leur permettre de continuer dans cette voie ! 

Ca fait beaucoup d'argent ! Qu'est ce que vous allez en faire ?
Les placer dès demain! Un "sou est un sou" comme disait mon grand père et la gestion du cash est prioritaire en ce moment. L'année 2009 nous a permis de valider un certain nombre d'hypothèses avec une structure de coût très réduite. Les premiers revenus ont été enregistrés début 2010, mais nous souhaitons avant tout travailler sur le long terme (la roadmap produit et le développement commercial aux Etats Unis), plutôt que de courir après des opportunités de revenu court-terme, non stratégiques.
L'enjeu est le suivant. Qu'apprendre du monde des jeux vidéos ou encore de l'industrie du cinéma?. Le secteur a vécu une crise similaire à celle de la musique il y a 10/15 ans. Toute la chaîne de valeur s'est employée à réinventer l'expérience utilisateur (WII, World Of War Craft, Guitar Hero, DS 3D maitenant ...); idem pour le cinéma qui s'en sort relativement bien avec d'énormes investissements sur la qualité des salles, le numérique, la qualité du son (THX, 5.1) et maintenant la 3D.
L'ambition de MXP4 est d'aider à apporter la même révolution l'expérience musicale que la 3D apporte au cinéma traditionnel.

Des recrutements? 
On cherche des gens qui sont très forts dans le domaine des interfaces. Après tout ce que l'on veut faire, c'est permettre aux gens de s'emparer de la musique... Ceux qui pensent avoir un vrai talent dans ce domaine sont vivement invités à nous passer quelques exemples de ce qu'ils font... 
On cherche également des bons développeurs, Flash, Java script, C++... des gens passionnés également. 
Par ailleurs, on est toujours à la recherche de gens qui veulent faire des stages, issues de grandes écoles d'ingénieurs ou de commerce. Avis aux intéressés, dans la culture maison, c'est une bonne voie pour être finalement recruté. 

Pourquoi faut il faire un effort de r&d si important pour développer des technologies de mixages qui finalement existent sous différentes formes ailleurs?
Je ne pense pas que ces technologies existent ailleurs. Notre approche est techniquement unique. D'ailleurs, nous attachons une importante très importante à la politique IP avec actuellement 3 brevets déposés, et plusieurs en phase de préparation et dépôt dans le monde. Notre vision sur le projet MXP4 a évolué : d'un play purement technologique autour d'un format interactif, nous avons évolué vers un play plateforme B2B en marque blanche pour différents acteurs de la chaîne de valeur (marques, agences de publicité en ligne, portail media, portails musicaux, agence marketing musical, dévelopeur d'applications mobiles, majors, indépendants, labels digitaux, plateforme de distribution en téléchargement ou streaming ... L'investissement R&D va porter sur de nouveaux brevets pour enrichir notre vision sur le futur de la musique interactive. Plusieurs recrutements sont finalisés au niveau R&D, CTO, Marketing produit avec notamment des ex Last FM.
Les axes de travail sont simples:
- des nouvelles solutions en marque blanche pour permettre au grand public de "not only play but play with their preferred music" (difficile à traduire en français),
- des nouveaux outils simplifiés 100% en ligne pour la grande masse des musiciens en mode home studio,
- la mise à disposition d'API pour la communauté des développeurs.
... Inutile de préciser que nous regardons de près les opportunités d'intégration au niveau des réseaux sociaux. 2 tests effectués depuis le début de l'année ont démontré des croissantes sidérantes de trafic.

Vous voulez aller à l'international. N'est-ce pas un peu prématuré pour une start-up qui commence tout juste à disposer d'un produit mature?
C'est crucial. Plus précisément, nous nous concentrons sur les US et l'Angleterre depuis 9 mois.
50% des effectifs sont américains ou anglais, tous basés en France (ah les françaises! ...), mais prêt à voyager régulièrement aux US pour travailler leur réseaux. Les principaux accords signés dès 2009 ont été signés directement aux US. Les équipes de développement sont françaises et basées à Paris.

Quelle est l'ambition exacte de mxp4? 
Devenir la plateforme leader des solutions de musique interactive.

Quels sont les objectifs pour les deux années à venir?
1ère priorité: 
L'expérience utilisateur, le produit, le produit, le produit ... avec un investissement particulier sur une stratégie multi-device : ordinateur, mobile, tablettes, TV connectée, ...
2ème priorité:
Démontrer notre capacité à aider les acteurs de la chaîne musicale à monétiser leurs contenus. Cela passe encore une fois par l'expérience utilisateur. Nous avons réussi à démontrer en l'espace de quelques mois que l'interactivité permet de générer une écoute active de la musique (9 minutes en moyenne avec des consommateurs en écoute active devant leur écran) et une diffusion optimisée avec une viralité très importante (75% du trafic vient de la viralité après 15 jours de mise en ligne.

Merci Albin ! 
Ci-après le communiqué de presse, mais avant quelques remerciements à Frédéric Cazals (avocat des fonds d'investissement Cabinet Weil Gotshal et Manges), Dominique Rencurel & Jean-Jacques Bertrand (partners chez Orkos), Claire Houry (partner chez Ventech) Philippe Ulrich (associé fondateur), Tanguy Nicolet ([très bon] avocat de mxp4, Bouhénic Baudin & Associés), Eric Bachelier (Commissaire aux comptes de mxp4), Jean-Claude Martinez, (venture partner chez Sofinnova). Merci également à nos premiers business angels Bernard Spitz et Pascal Mercier. 







MXP4 lève 3 millions d'euros
pour accélérer sa stratégie de développement  

Paris, 22 avril 2010. MXP4,  leader du développement de solutions de musique interactive, annonce aujourd'hui un tour de table de 3 millions d'euros mené par Orkos Capital et incluant les investisseurs historiques Sofinnova Partners et Ventech Partners.
Ce financement reflète le succès de la nouvelle stratégie de développement mise en place depuis plus d’un an, qui vise à déployer les solutions MXP4 en mode B2B auprès des différents acteurs de l’industrie musical (Marques, Agences de publicité, Portails Media, Labels, Artistes & Managers, Développeurs d’applications mobiles, etc.),  avec un effort particulier porté sur la simplicité des interfaces utilisateurs.

Au cours de l'année passée, plus de 100 artistes prestigieux, tels que David Guetta, Michael Jackson, Lily Allen, Pet Shop Boys, Ben Harper, Britney Spears,... ainsi que d'importantes sociétés comme Air France Music et Coca-Cola ont utilisé les applications web et mobile conçues par MXP4 afin de stimuler l'engagement de leurs  fans, la viralité de leurs opérations et le recrutement au sein de leurs communautés.
Grâce aux données récentes recueillies via l'utilisation de sa technologie, MXP4 a démontré que les fans jouent avec les applications de musique interactive plus de 9.1 minutes en moyenne. Ils utilisent également ces applications de manière intensive et virale générant 75% de trafic avec un taux de transformation en achat allant jusqu’à plus de 3% dans certains cas.


MXP4 est dirigée par une équipe de premier plan issue de l'industrie musicale et des média digitaux.
Albin Serviant, PDG de MXP4, a précédemment été à la direction générale de Vivendi Mobile Entertainment et a également contribué à de nombreux succès marketing & commerciaux tels que Musiwave (racheté par Microsoft), iBazar Groupe (racheté par eBay), Sony Music et Pepsi Co.
Gilles Babinet, Membre du Conseil de MXP4, a quant à  lui fondé entre autre Musiwave et occupe à présent le poste de président du conseil d'administration. Enfin, JF Cecillon, ancien PDG d'EMI Music International et actuellement Vice Chairman de The Really Useful Group Holdings à Londres  fait également parti du conseil d'administration.


Mxp4 apporte la 3D à l'expérience musicale . En réinventant la manière d’écouter la musique, MXP4 démontre que la musique interactive est une nouvelle opportunité de revenus pour l'industrie musicale, les média et les annonceurs” a commenté Albin Serviant, CEO de MXP4.
Gilles Babinet, Président du Conseil, a ajouté : “La valeur perçue de la musique est en déclin et la musique interactive a la capacité d'accroitre l'expérience musicale dans son ensemble”.

Les solutions MXP4 réinventent et enrichissent l'expérience des albums et des singles d'autrefois en permettant aux fans d'interagir avec les chansons et de jouer avec la musique.  Avec des fichiers musicaux MXP4, les fans peuvent réaliser leurs propres remix de chansons, découvrir dynamiquement les paroles et les notes des titres, chanter et interpréter leur propre version, s’enregistrer, explorer les morceaux pour écouter les différents instruments ou bien savourer une nouvelle génération de Maxi Singles digitaux, différents à chaque écoute.

A propos de MXP4
MXP4 développe des solutions de musique interactive qui font évoluer l'expérience musicale des consommateurs en leur permettant de jouer avec la musique. MXP4 offre une expérience de musique numérique interactive permettant à l'industrie musicale d’explorer de nouvelles opportunités commerciales et de développer des relations plus étroites entre artistes et fans. Basée à Paris, la société a été fondée en 2006 par Gilles Babinet, Sylvain Huet et Philippe Ulrich sous la direction d’Albin Serviant, ancien DG de Vivendi Mobile Entertainment et CMO de Musiwave. Le conseil d’administration de la société est composé de JF Cecillon (ex-PDG d’EMI Music et actuellement Vice Chairman de « The Really Useful Group Holdings » In London). La société est  maintenant financée par Orkos Capital (www.orkoscapital.com), Sofinnova Partners (www.sofinnova.fr) et Ventech Partners (www.ventech.fr).
Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site web de MXP4 : http://www.mxp4.com.
Vous pouvez également suivre l’actualité de MXP4 sur http://www.twitter.com/TheRemixCulture

A propos d’Orkos Capital
Orkos Capital est une société de gestion de Private Equity créée en 2006. Les membres de l’équipe d’Orkos Capital, associés depuis le début des années 90 ont lancé la famille de fonds ETMF orientée vers les télécommunications et les médias. Le FCPR ETMF III est un fonds de venture late stage et de capital développement qui investit aujourd’hui dans des entreprises européennes du secteur des technologies et services de communications. Depuis 1990, plus de 300M€ auront été investis à travers les fonds ETMF I, ETMF II et ETMF III, dans 35 sociétés de 9 nationalités dont Allociné, Musiwave, Bouygues Telecom, Cogent Communications, ONO et SES Astra, regroupant plus de 30 000 salariés.
Pour plus d’information : www.orkoscapital.com.

A propos de Ventech Partners
Ventech est une société de Venture Capital qui depuis plus de dix ans investit dans des sociétés en création ou récentes dans les secteurs des Technologies de l’Information (logiciel, hardware & communications, Internet, Media & Mobile) et des Sciences de la Vie, principalement en France et dans les autres pays européens. Avec 365 M€ sous gestion, la mission de Ventech est d’accompagner les projets ambitieux qui feront des entreprises leaders, le plus souvent avec une reconnaissance internationale.
Ventech est également présent en Chine en partenariat avec une équipe locale, CMHJ (China Merchant Hidden Jade), pour contribuer au développement des sociétés européennes de son portefeuille en Asie et également pour investir via un fond dédié.
Pour plus d’informations : www.ventechvc.com

A propos de Sofinnova Partners
Sofinnova Partners est une société de capital-risque indépendante basée à Paris. Depuis ses débuts il y a plus de 35ans, la société a financé près de 500 sociétés en amorçage, post-création, spin-offs et opérations de retournement. Elle a accompagné les plus grands entrepreneurs européens dans le domaine de la technologie, des sciences de la vie et du cleantech. Avec 1,1 milliard d'euros sous gestion, l'équipe de Sofinnova, reconnue pour sa capacité à aider et à soutenir les entreprises de son portefeuille de la création à la sortie, a permis l'émergence de leaders sur leurs marchés, qu’il s’agisse d’investissements historiques comme Genentech, Actelion ou Vistaprint ou de grands succès plus récents comme CoreValve, Fovea, Novexel ou Sensitive Object. Tournée vers l’international, la société investit à travers l’Europe à partir de son bureau parisien, et sa société sœur Sofinnova Ventures se situe à San Francisco.
Pour de plus amples informations sur l'équipe de Sofinnova et sur son portefeuille : http://www.sofinnova.fr











Contact Presse
Gildas Piquet-Friboulet - gildas.piquet@mxp4.com - MXP4 - Tél. : 0619935832

mardi 20 avril 2010

Qui, en France, peut encore investir dans la musique?


Petit billet sur un ton polémique (mais léger)...  à force de parler de tous les segments économiques qui touchent de près ou de loin au domaine de la musique, on est en droit de se poser la question : qui peut bien encore vouloir mettre des sous dans la musique? La situation ressemble un peu à celle de l'industrie de l'acier au le début des années 70... après moultes de plans sociaux chez Essilor-Sacilor, et d'aussi nombreuses tentatives de rebond sans succès, l'Etat Français avait finalement rendu les armes, initiant l'une des plus cruelles saignés au coeur du plus grand bassin industriel français.

La musique n'a cessé de perdre des emplois au cours des dix dernières années : à titre indicatif, EMI est passé de 450 à moins de 200 salariés sans pour autant que l'on puisse vraiment dire qu'ils soient sortis d'affaire. le résultat cumulé des profit des 4 majors restantes est négatif sur cette période et de nombreux autres secteurs d'activités proches -la radio par exemple- sont passés de situation de rentabilité élevée à profits chancelants, voir pertes trop régulières.
Les investissement n'ont pourtant pas manqués. Au début des années 2000, avant le crack, Vivendi met la main sur Universal, à la stupéfaction de nombreu
x acteurs. Seagram (Edgar Bronfman) ne s'oppose pas à une opération qui lui permet de devenir un actionnaire significatif du nouvel ensemble. Il ne sait pas encore que Jean-Marie Messier est peut être un visionnaire, mais avec au moins quinze ans d'avance. Vivendi, par ailleurs actionnaire majoritaire de SFR, est rapidement rejoint par les autres opérateurs de télécom. Orange renifle de très près le secteur pour n'y rien investir... mais de peu. SFR quand à lui décrète la musique comme un axe stratégique pour fidéliser et recruter de nouveaux consommateurs. Quelques années durant, ils tiendront d'ailleurs la seconde marche du podium, juste derrière Itunes. Une performance qui aura toutefois nécessité des investissements très significatifs, dont l'un des bénéficiaires n'est autre que la société Musiwave. 
Mais début 2000, c'est aussi le temps des fonds d'investissement. De nombreux projets sont initiés dans le domaine de la musique. Francemp3, Musiwave, Musicme... Les investisseurs pensent que le marché du numérique va exploser ; peu d'entre eux font le pari du mobile. La DRM est perçu comme un enjeu d'avenir. Ils déchanteront peu à peu, et très rares furent ceux qui parvinrent, ne serait-ce qu'à adosser leurs projets. 
L'espace se vide peu à peu. SFR continue bien à investir, une participation dans le showcase (une boite trop petite pour faire de grands concerts et trop grande pour en faire une boite...) mais dès 2005, le coeur n'y est plus vraiment. 
Cette année là, de très nombreuses opérations se débouclent, rarement avec profit pour les investisseurs. 
2006 se révèle une très forte année pour le venture (des records historiques sont enregistrés) mais une mauvaise année pour la musique ; en France, très peu d'investissement y sont concrétisés. 
Puis, à partir de 2007, une nouvelle vague arrive. Believe est financé et rapidement, fonctionne mieux que prévu, et en 2008 c'est Lagardère qui prend -confidentiellement- une participation très significative dans Because (on parle de 40%) : c'est le grand écard entre la vente de missiles -avec EADS- d'un coté et les paillettes de l'autre. 
Enfin, vient la vague de la musique streamée. Et après les business angels, des fonds s'intéressent à nouveau à la musique ; Deezer, Jiwa et consors se développent rapidement. Les investisseurs flairent la bonne affaire, s'imaginant sortis sous deux ans. On peut prédire sans grand risque qu'il faudra probablement compter le double ou le triple avant que ce modèle puisse être rentable et pereine. 
En dehors de ces derniers, le marché s'est considérablement assagit depuis deux ans. Plus de deal en capital risque et encore moins dans le monde traditionnel qui, il est vrai n'a cessé de s'enfoncer. 
Sous-investissement? désafection des consommateurs? Piraterie? Les réponses divergent, mais il est certain qu'il n'y a plus beaucoup de monde pour y aller tant le rendement sur fonds propre paraît négatif. 
Il n'en reste pas moins vrai que nous ne cesserons jamais d'écouter de la musique et que toutes les études le montrent, l'offre ultime -y compris Itunes- n'existe pas encore. Par essence, la détection du point bas est un art ou une science difficile, mais il n'est pas impossible que l'on soit arrivé à un instant de renversement. il faudra certes attendre plusieurs années pour en juger, cependant, la probabilité que de marché s'en sorte au travers d'un redoublement de l'innovation ne nous a jamais autant semblé concrète que ces derniers temps. 

dimanche 18 avril 2010

Interview de Yannick Sauvignet : le patron de ConcertandCo. Sawndterview #17

 Yannick Saugignet travaille dans un business périphérique au monde de la musique : son site concertandco.com annonce l'ensemble des concerts ayant lieu en france, soit environ 10,000 dates chaque jours. Il dispose de ce fait d'un regard intéressant sur le monde de la scène... 

Yannick, dans quel état te semble le monde de la musique?
Actuellement le monde de la musique se cherche et essaie de se reconstruire après l'effet dévastateur d'internet sur une industrie structurée, qui se serait très bien passé de ce nouveau canal de diffusion totalement hors de leur controle.
Chacun cherche de nouveau modèle et si l'offre artistique n'a jamais été aussi présente elle n'a jamais été aussi mal rémunérée.


Penses tu que la scène évolue plus et se développe plus vite que les autres secteurs de la musique?
A l'heure actuelle c'est quasiment le seul secteur qui permet un mode de rémuénération raisonnable et par conséquent qui génère un regain d'intérêt marqué. On voit de nombreux acteurs de l'univers du disque se tourner vers les métiers du live. De même les réseaux de distribution travaillent de plus en plus la billetterie qui est censée compenser les baisses sur le secteur des supports.
Donc, en clair, oui ce secteur évolue plus que les autres. On parie également sur d'autre support comme la retransmission de concert en direct. L'expérience récente du premier concert en 3D a clairement démontré qu'il existe un véritable public pour une expérience qui, il est vrai, est vraiment exceptionnelle. Concertandco s'est lancée très tôt su ce secteur et notament par le biais d'un partenariat avec le Réseau Printemps qui nous confie la réalisation des retransmissions des découvertes depuis 6 ans. 
Dans ce domaine l'aboutissement est arrivé en Novembre 2009, après une rencontre avec le
fondateur de Because, avec la retransmission du concert de Moby , concert qui a été vu par plus de 17 000 personnes


 Comment t'es venue l'idée? ou Parle nous de Concertandco...
L'origine vient de la rencontre avec un ingénieur informatique passionné par les concerts. Voulant lancer un service de musique en ligne j'avais commencé par travailler sur la capation de concerts partant du constat qu'à l'époque l'offre autour du live était plus que restreinte. Nous pensions déjà en 2000 que la video serait l'avenir pour le web  -c'était un peu tôt- et les rares contenus que nous avions pu produire malgré les nombreuses réticences des maisons de disque trouvaient difficilement preneur, du fait des débits. Par conséquent, nous sommes sur des contenus plus légers, adaptés aux réseaux bas-débit.

Tu peux nous donner quelques chiffres sur Concertandco?
Et bien, nous enregistrons près de 25 000 visiteurs uniques par jour et plus de 70 000 billets commercialisés l'année dernière pour le compte de billetteries tierces. Nos marges sont très raisonnables, et ainsi si notre volume d'affaire billetterie dépasse les 2 millions d'euros, cela génère un CA de l'ordre de 200 000 euros...avec,  par contre un résultat qu devrait tourner entre 10 et 15 %. Toute ceci dans un contexte de très forte croissance. 

Peux tu me donner une anectode depuis la création de ton site?
J'en ai une toute fraiche ...TF1 nous contacte en nous demandant si on pouvait leur donner un coup de main pour trouver des groupes pour un casting et le petit groupe qu' on leur recommande passe ce samedi en prime time et en direct !

Quel est le plus gros défi de Concertandco?
Sans doute arriver à faire comprendre aux acteurs que la pub sur le net s'achètent comme le 4 X 3 et ...qu'un site web tout comme n'importe quelle autre structure professionnelle ne peut fonctionner que sur de l'échange de visibilité et que le web est aujourd"hui un support efficae permettant qui plus est de quantifier les retours !

Ton site s'intéresse aussi aux concerts d'artistes moins connus, penses-tu que cela amènera à un buzz de certains d'entre eux?
Sans créer le buzz comme a pu le faire MySpace avec  certains artistes, je dirais qu'on est surtout capable d'optimiser leur visibilité au milieu d'une offre de musique Live qui est quasiment le double aujourd'hui de celle
d'il y a 10 ans. On leur offre la même visbilité que des artistes très connus. On met en avant ce qui nous plaît et ce qui fait l'actu, mais dans l'agenda tout le monde est traité au même niveau.


Quelle est la rupture que peut amener Concertandco dans le monde de la musique?
Concertandco.com n'a rien de révolutionnaire : les agenda papier existent depuis longtemps. Par conséquent, nous ne sommes qu'un prolongement sur Internet ...d'ailleurs mon associé avait déjà lancé un agenda numérique dès 95 sur le minitel. L'intéret, c'est surtout de centraliser l'info les services et tout ce qui touche à la musique Live autour d'un portail multimédia qui permet d'acheter de voir ou de s'informer. 
Le point de rupture sera surtout d'un point de vue B/B car nous travaillons à la mise en place d'un outil global permettant aux artistes autoproduits ou aux professionnels de disposer de services à valeur ajoutés, comme par exemple la mise en relation entre artistes et lieux de concert. 


 Quels sont les projets les start up qui t'interessent en ce moment?
J'aime beaucoup Awdio et je trouve le projet totalement en phase avec notre projet Electrocorp.fr, un blog de référence pour moi. Et dans un autre domaine Soonnight... 

Revenons sur ce projet de tourneur en ligne... 

Et bien comme je le disais plus haut, c'est le point le plus innovant que peut apporter Concertandco en apportant un service global de gestion du live...c'est d'ailleurs notre chantier pour 2010. On reçoit chaque jours des dizaines de mails de personnes nous demandant de leur trouver des dates. Je ne parle pas non plus de ceux qui nous demandent des informations détaillées sur les lieux de concert(plan de salle, capacité ...). Il manque vraiment un outil professionnel dans ce domaine pour permettre une gestion efficace des tournées. Nous ne voulons pas remplacer les tourneurs mais leur apporter une application en ligne facilitant leur travail que se soit en terme de placement d'artistes ou d'organisation. On voit aux US des services comme SonicBids exploser et fédérer des dizaines de millers de groupes qui tournent, et qui sont plus que satisfait par ce type d'offre.

Ton évènement favori?
Incontestablement le Pantiero Festival 

jeudi 15 avril 2010

MXP4 arrive sur PC

Mxp4 propose désormais sa solution de création de musique interactive sur les PC sous Windows, après avoir sorti il y a peu une version compatible Mac OS le 11 mars dernier. Pour rappel, Mxp4 se présente comme une "solution de musique interactive qui ont vocation à faire évoluer l’expérience musicale des consommateurs en leur permettant de jouer avec la musique". Pour donner un exemple, Mxp4 propose une application nommée "Max it"...
la suite sur ElectronLibre.info

lundi 12 avril 2010

Sociétés de gestion collective : billet d'humeur

Nombreux sont ceux qui ont déja commenté le rapport de la Commission de Contrôle sur le dérapage des salaires du management des sociétés collectives. La vague semble surmontable, tant elle se noie dans une inflation généralisée des rémunérations des chefs d'entreprises des grandes sociétés françaises. Sur cinq ans, les revenus des équipes dirigeantes du CAC ont augmenté de 103% (soit, tout de même un poil plus que l'inflation). C'est en soit assez scandaleux, pour maintes raisons, à commencer par le fait que ces augmentations n'ont aucune justification. Ni la création de valeur (le résultat, la valeur de bilan), ni le cours en bourse, ni aucun autre indicateur ne permet d'expliquer ces augmentations, si ce n'est pas prétendue mise à niveau avec ce qui se fait ailleurs que chez nous. L'argument est d'ailleurs également falacieux car les grands patrons français sont depuis 2005, relativement à la valeur de leurs entreprises, les mieux payés d'Europe et de loin. 

Concernant la Sacem et autres sociétés de gestion collective, le problème est plus aigü, ce qui le rend proprement scandaleux. En effet, les recettes de ces sociétés collectives étant en très faible augmentation, quand elles ne reculent pas, il serait normal que les salaires de leurs dirigeants y soient plus ou moins indexés, faute d'augmenter les frais de gestion. 
Mais c'est là que l'aberration se précise. On apprend dans ces mêmes rapports que les frais de gestion sont, pour l'ensemble de ces sociétés, d'environ 33% !!!! 
Ce chiffre devrait être à même de scandaliser beaucoup plus que les salaires de ces dirigeants ; il est en effet nécessaire de rappeler que le métier principal de ces organismes de gestion consiste à collecter de l'argent pour le redistribuer aux ayant-droits. C'est -un peu trivialement certes- une sorte de service financier, au même titre qu'une banque ou que le ministère des finances pour la collecte de l'impot. La différence notable, c'est que ces organismes prélèvent des frais de gestion qui sont une très faible fraction de ce que prélève la Sacem et consors. Ainsi, en France, la collecte de l'impots, considéré comme l'une des plus chères des pays de l'OCDE, "coûte" entre 0,8 et 1,4% des sommes prélevées, suivant le mode de calcul.
Certes, la mission de la Sacem et autres sociétés de gestion collective est plus vaste que celle se résumant à une simple collecte, il n'en reste pas moins que la situation de monopole dans laquelle se trouvent ces organismes leur a laissé penser qu'ils pouvaient s'abstenir de toute réforme et qu'ils ont en conséquence conservé des procédés de gestion des droits largement dépassés. Le niveau de transparence qu'ils offrent à leurs membres étant en soit une démonstration assez explicite du fait qu'ils ne souhaitent en aucun cas que l'on mette le nez dans leurs affaires. 
Il y a quelques temps, votre serviteur avait eu l'occasion d'être invité par la direction de la Sacem à déjeuner : restaurant privé avec Grand Chef qui s'enquiert de vos requettes alimentaires, vue imprenable sur l'Ile de la Jatte... Tout ceci pour entendre ses directeurs se demander ce qu'il conviendrait de faire pour que les artistes aient une meilleure opinion de cette grande maison... 
Dans un contexte de crise historique de l'industrie de la musique, il est plus que dommageable que ce genre de rapport ne puisse aboutir à une remise à plat d'un systéme qui ne se justifie que parce qu'il existe. Rappelons que la Sacem collecte 1,4 millards d'Euros par an et qu'un tiers de cet argent pourrait donc être largement mieux employé qu'à -trop- rémunérer son équipe dirigeante. 


dimanche 11 avril 2010

Que vaut la musique?

A l'ère ou beaucoup semblent penser que la musique est gratuite -c'est une vraie question- , nous nous sommes amusés à la poser à deux populations distinctes. L'une, une classe d'adolescents d'un collège du vingtième arrondissement de Paris (moyenne d'âge 13 et 14 ans), l'autre à des adultes bien murs, d'une quarantaine d'année. 
Pour faire bonne mesure, nous avons également demandé à ces groupes ce qu'ils étaient prêts à payer pour la musique, ainsi que pour des films, des SMS, et d'autres formes de contenus. Aux deux groupes nous avons donc attribué un budget de 100 euros, à dépenser sur chacune de ces expériences. 
Les résultats n'en sont pas seulement intéressants, ils sont édifiants. Il n'y a en effet que peu de relation entre le facteur émotionnel et ce que les gens sont prêts à payer pour le contenu à l'origine de l'émotion. De surcroît, les valeurs varient beaucoup entre les groupes.


Pour les adolescents, il est manifeste que l'accès aux contenus gratuits via internet a très fortement impacté la valeur perçue. La musique est considéré comme devant être -presque- gratuite. Et -bonne surprise- elle conserve une aura émotionnelle intacte auprès de cette cible, qui lui trouve plus d'attrait qu'aux jeux videos. 
Il est à noter que ces adolescents sous-valorisent les messages SMS, réaction sans doute, à un prix qu'ils jugent largement exagéré. Finalement, seul l'accès à Internet -qu'ils ne payent pas-, les jeux videos -qui sont fortement segmentant entre filles et garçon, qui ne sont pas du tout prêt à y consacrer le même budget- et les films 3D sont convenablement valorisés auprès de la cible des adolescents. 

Les adultes sont plus dépensiers... enfonçant largement le budget de 100 euros... faute de parvenir à trouver un accord entre eux. Mais, bonne (ou mauvaise?) surprise, ils valorisent largement plus la musique que leurs enfants. Sans doute car la culture du P2P n'est pas encore trop présente chez eux. En revanche, ils acceptent de payer sans rechigner pour les SMS, auxquels ils ne trouvent pourtant qu'un potentiel émotionnel très limité. 


Cela semble donc mettre assez crûement en evidence le manque d'innovation de ce domaine. Comme l'explicite assez bien la graphique suivant, c'est finalement les expériences les plus anciennes qui sont les plus complètes et par essence, les plus valorisées. 



Cette petite étude mériterait d'être faite à beaucoup plus grande échelle et sur des échantillons sociaux-professionnels plus larges , car il faut l'avouer, notre échantillon était fort réduit (une vingtaine d'adolescents et... 4 adultes), mais d'ors et déjà, les enseignements sont importants, montrant combien la valeur d'usage de la musique et surtout combien son potentiel "social" sont tous deux sous valorisés. 






mercredi 7 avril 2010

Start-up: tendance du début de l'année 2010

Angel investors shy away from biotechNous avons récemment été approché par la rédaction d'un grand journal économique français qui prépare un dossier sur le capital-risque et les start-up. L'occasion de faire un point et de regarder quels sont les thèmes des entreprises de l'internet et des investisseurs les plus en vogue ces temps-ci... 
Après quelques coups de fil à droite à gauche, (quelques investisseurs privés et deux fonds) on se fait rapidement -au doigt mouillé- une idée finalement assez précise de ce que font les entrepreneurs, mais plus encore de ce qui intéresse les investisseurs. 

Voici donc les 6 sujets du moments.

1° Les communautés verticales : Plus de place pour recréer un twitter ou un Facebook, en revanche, faire une communauté chasse pêche et tradition, ou collectionneurs de capsules de bouteilles reste largement prisé. Un dossier sur 6 ou 7 semble être de cette nature. 
2° Tout ce qui touche au "marketing engagement" et au renforcement des communautés de marque. Plusieurs études américaines ont pointé qu'il s'agissait du premier centre d'intérêt des directions marketing aux USA (la data arrive juste après). Les sociétés qui savent donc activer des communautés, les impliquer sur des sujets (comme eyekadigicompanion et mxp4 par exemple) sont au coeur du sujet. De façon plus périphérique,  il semble y avoir une effervescence de start-up offrant des solutions complémentaires à Twitter, Facebook et consors pour la gestions de communautés. 

3° Le sport : C'est une nouveauté. Il a une grosse demande et finalement assez peu d'acteurs sur Internet. Le premier Européen -Eurosport.com- est 7ème audience mondiale. Les investisseurs réalisent qu'il n'y a que peu de commautés spécialisés en B2C et encore moins en B2B. Les dossiers sérieux sont donc recherchés, particulièrement au Royaume Uni. 

4° Les produits électroniques : Il y a seulement deux ans, plus aucun investisseur ne voulait entendre parler d'un produit electronique. Trop compliqué, trop capital intensif (R&D qui coûte cher). Or nombre de start-up développent des produits, dont l'ingénieurie finale et la production est faite en Chine. Nous avons été capable d'en dénombrer pas moins de 5 dans notre proche entourage. C'est dire si l'évolution est notoire par rapport à quelques années en arrière où l'on en trouvait aucune... les Nabastags (pas un franc succès mais bon), Coyote et autres Sonos ont ouvert la voie. 

5° Il y a un effet de Hype sur l'e-commerce 2.0, c'est à dire des plateformes qui permettent aux internautes de viraliser un produit à vendre avec des fonctions communautaires puissantes, puis de permettre de l'acheter (et finalement, dans sa capacité à créer le buzz, ventes-privés fait partie de cette catégorie non?). Ce type de dossier reste assez rare et est particulièrement recherché dans le monde anglo-saxon. Moins en France. 

6° En France, la data commence tout juste à devenir un centre d'intérêt, soit une vraie différence avec les Etats-unis ou plusieurs fonds se sont spécialisés dans la data ! L''initiative Data.gov de Barak Obama, n'est certainement pas étrangère à cette évolution. Le fait est qu'il n'existe que peu de start-up dans ce domaine, à l'exception de la bien nommée Captain_Dash

pour finir, quelques observations, 
- Les investisseurs sont tous à la recherche du bon dossier greentech -en dehors des opérateurs solaires ou éoliens, reposant sur des distortions de marchés dûes à la régulation-, mais c'est comme le renard blanc... beaucoup en ont entendu parler et très peu l'on vu. 
- La biotech, fait un retour assez marqué, aidée par des très bons exits, effectués par une poignée de fonds spécialisés. 
- Le mobile est entre deux eaux. 
- Les jeux sont toujours bien considérés, particulièrement le casual gaming, mais sans doute un peu moins que l'année passée. 



- Les questions de développement durables et de gouvernance semblent avoir également contaminé les investisseurs... Beaucoup recherchent activement des start-up dirigés par des femmes ! avis aux amatrices. 
- Enfin, il n'y a pour l'instant que peu de dossiers dans le domaine de la musique. Cela ne veut pas dire que ça ne changera pas !