Il est vrai que les constructeurs n'ont pas vraiment cherché à se censurer sur ce point. Nombre de terminaux n'ont aucun dispositif de limitation de son et celui-ci n'est généralement pas activé par défaut. A titre d'exemple, les I-phones et I-pods d'Apple disposent bien d'un limiteur, mais il n'est pas simple à trouver et n'est évidemment pas activé par défaut. Sur les produits de ce constructeur, la puissance mesurée en sortie de casque avec le volume au maximum est proche des 98db (décibels), c'est à dire bien au delà de seuil de 90db, à partir duquel l'oreille est en zone de danger.
Un problème secondaire diriez-vous ? Et bien, les acouphènes et autres sifflements qui peuvent en résulter sont, selon plusieurs études -dont une du très réputé Lancet*- des facteurs importants de stress, de perte de sommeil et de concentration.
Il est étonnant de voir que pour des sources de nuisances non encore scientifiquement démontrées comme les ondes radio-électriques des téléphones mobiles ou du wifi par exemple (même s'il n'est pas impossible que l'on parvienne un jour à connaître le fond de cette affaire), on parvient à obtenir des consensus, des arrêtés, des niveaux de mobilisations importants, alors que ce qui concerne un phénomène qui touche massivement la jeune tranche de la population, et qui est irréversible, le silence radio soit presque absolu.
Il nous semble que deux initiatives simples pourraient cependant être prises :
- Faire en sorte que, par défaut, tous les baladeurs, mobiles et autres soient pré-réglés à un niveau décent. Le dépassement du seuil recommandé ferait apparaître une alerte, prévenant l'auditeur des risques auxquels il s'expose.
Cette recommandation ne fonctionne cependant que pour les écouteurs vendus avec le baladeur ; certains des écouteurs vendus séparément ayant un rendement très élevé, le fait d'être en deça de la limite recommandée n'empêcherait pas les accidents auditifs de survenir. D'où le point qui suit.
- faire en sorte que l'on trouve des testeurs dans les grandes surfaces vendant de tels produits : une borne sur laquelle on vient connecter un de ses écouteurs et qui permet à chacun de savoir si le son qu'il produit situe l'auditeur en zone verte, orange ou rouge. Des dispositifs portables pourraient aussi assez simplement être commercialisés, voir intégrés aux casques.
Il nous semble que ces recommandations sont assez simples à mettre en oeuvre. Elles auraient peut être évité à votre serviteur d'avoir des acouphènes à chaque fois qu'il se trouve à la montagne.
* nous ne sommes pas abonnés et ne pouvons donc vous fournir le lien.
3 commentaires:
il vous manque le sujet sur la compression (mp3) entre autre qui n'est pas tj très bonne pour nos oreilles.
http://www.acouphenes-hyperacousie.com/2010/01/compression-sonore-degats-auditifs-garantis.html
Quelques ajouts :
- Le niveau sonore max est déjà limité en France (et en Europe ?) à 100dB depuis mai 2007.
- La Commission européenne souhaite que le volume sonore lors de l’allumage des appareils soit limité et qu’un avertissement sur les risques liés à une écoute trop forte et prolongée soit ajouté aux produits. http://www.cnetfrance.fr/news/limitation-volume-baladeur-39707956.htm
- Les gens qui écoutent leur baladeur trop fort sont au courant des risques et sont juste pas très malins ! Tant pis pour eux !
- @Anonyme : ne pas confondre compression mp3 et compression de la dynamique du son. La compression mp3 ne nuit pas aux oreilles à ma connaissance à part peut-être en introduisant un bruit numérique aigu à très bas débit. Mais la compression de la dynamique sonore peut effectivement être fatigante, par exemple en boite de nuit où le niveau sonore est très élevé et surtout constant (compressé).
@guile
"ne pas confondre compression mp3 et compression de la dynamique du son."
merci a toi pour cet éclaircissement.
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