En voici donc quelques uns. Il en manque sûrement, mais c'est toujours amusant...
Le Scopitone : inventé en 1960 par un français, Le Scopitone est un juke-box qui diffusait des clips videos dans les bars et autres lieux de divertissement. Sans doute justement parce qu'il était français, cette invention au design élaboré ne dépassa pas les frontières de l'hexagone... On trouva des scopitones jusqu'au milieu des années soixante-dix dans certains bars, mais la complexité de l'appareil le rendait particulièrement sensible aux pannes. Les scopitones en bon état sont de plus en plus rares, et seuls les bons fouineurs parviennent parfois à en trouver sur ebay ou dans des puces ; compter tout de même plusieurs milliers d'Euros plus les films.
Le Laserdisc : lancé peu avant le CD, le Laserdisc était sensé amener une qualité video inégalée ; son promoteur et constructeur -Philips- y voyait un produit idéal pour vendre des videoclips et des enregistrements de concerts. Très vite décrié en raison de son encombrement, de son absence de possibilité d'enregistrement (à la différence de la VHS), le Laserdisc sera finalement retiré du marché au bout de seulement 2 ans.
DRM : sensée protéger les oeuvres musicales de la copie et donc du partage, la DRM fera l'objet d'âpres batailles entre Intertrust, Microsoft et d'autres groupes comme Bertelsman. Il serait trop long d'en raconter l'épopée ici, si ce n'est qu'en résumant que ces batailles industrielles ont finalement échoué, constatant que les consommateurs n'étaient pas prêts à payer pour un contenu qu'ils pouvaient avoir par ailleurs gratuitement et sans limitation de droits.
Sur la musique, la DRM est donc un échec. Elle reste néanmoins très utilisée dans le domaine de la video, sécurisant assez efficacement DVD, BluRay et surtout VOD.
PressPlay / Musicnet... Dès 2000, les patrons de maisons de disques sentent qu'ils sont en train de louper quelque chose ; ils ne profitent qu'à la marge de cette vague de l'internet, qui vient d'ailleurs dangereusement leur lécher les pieds, voir emporter boués et sacs de plage. BMG, EMI, Warner Music et quelques indépendants créent alors Pressplay, destinée à devenir une sorte de Itunestore en ligne... Et de leur coté, Universal et Sony créent MusicNet, son concurrent.
Quelques centaines de millions de dollars plus tard, force était de constater qu'on ne s'improvisait pas patron de start-up à coup de dollars. L'échec fut absolu et allait dammer la route à Itunes. Un naufrage sans contrepartie, qui invite à méditer sur la raison d'être des start-up.
Les sonneries de téléphones : succès puis échec en fait. Ce sont des outsiders (des bidouilleurs de mobiles) qui ont lancé ce truc et à la décharge de l'industrie musicale, elle y était plutôt opposée. Reste que ça a plutôt marché. On dit qu'en 2004, le marché est monté jusqu'à 3,5 mds de dollars, globalement. Certains acteurs avisés appelaient cela un "pins market" (ces trucs horribles qu'on portait à la boutonnière dans les années 90) et ils n'avaient pas tort. Le marché a presque disparu, et n'aurait rapporté en France que 20 millions d'Euros en 2009.
Francemp3: crée début 2000, dans l'euphorie de la bulle internet, Francemp3 commence par lever 25 millions de francs et se lance dans une campagne massive de recrutement. Sa vie aura été aussi flamboyante que brève, Francemp3 ferme après deux années d'activité.
Mais elle tourne toujours !
3 commentaires:
Mince, j'ai participé au plantage de francemp3 car j'étais leur conseiller média :-)
J'ajouterais un échec (rubrique DRM) copycontrol sur les CDs, belle époque!
Le sacd, la musique en 5.1 et avant ça la quadriphonie et les cassettes 8 pistes .
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