Inutile de présenter Michael Jackson, L'homme qui a vendu tellement d'album qu'on ne sait plus combien ... Michael n'est plus des nôtres depuis quelques mois déjà, mais grâce aux services d'une voyante DPLG, il nous a été possible de réaliser cette interview (*) plus qu'exclusif, cela va sans dire.
Michael, pas trop dur de nous avoir quitté juste avant de partir en tournée mondiale?
C'est, dans une certaine mesure un soulagement. Jamais je n'aurai supporté de décevoir mes fans, et cinquante dates, c'était clairement trop. Je ne suis pas sûr que j'aurai réussi à leur offrir une prestation de qualité chaque soir... Un mal pour un bien en quelque sorte. D'autant que depuis ma mort, ma musique ne s'est jamais aussi bien portée... Elle est revenue au centre du jeu alors qu'on m'avait quand même un peu oublié. Rendez-vous compte qu'en moins d'un an à compter de mon décès, on estime que j'aurai sans doute amassé près de 300 millions de dollars en droits divers... C'est plus de 20 fois ce que j'ai du gagner en 2008 ! Pas mal non?
En effet, mais vous êtes quand même massivement piraté ! Ca ne vous gène pas?
Si bien sûr... Ca n'est pas drôle, mais ça fait longtemps que j'ai compris qu'il fallait diversifier mes sources de revenus. Je ne connais aucun autre artiste qui a été capable de faire du 360 aussi efficacement que moi ; je ne vois pas qui pourrait avoir fait plus de droits TV que moi : mes clips ont tourné en boucle sur MTV avec une couverture mondiale pendant 25 ans. Je peux vous assurer que ça m'a financé l'entretien de Wonderland et bien plus. Concernant les concerts, c'est plus fatiguant, mais ça fait quand même de bonnes marges. Je ne veux pas vous donner le vrai chiffre, mais les 200 millions de $ dont on a parlé ici et là pour ma tournée This Is It n'est pas très loin de la réalité.
Et la synchro?
Ah la Synchro ! Ils me font marrer ceux qui disent aujourd'hui que la synchro c'est important ! Rappelez-vous : en 1984, j'ai failli être brulé vif sur un plateau. Pour qui il travaillait bibi? Pour Pepsi. Je crois que d'avoir fait de la télé dès mon plus jeune age m'a très tôt fait comprendre que la publicité reste une source majeure de financement. Je n'ai aucun problème à travailler pour les marques d'autant que les revenus sont garantis, et que c'est un très bon moyen de breaker un titre... Mais ça tout le monde le sait à présent, tandis que c'était moins évident il y a vingt cinq ans...
Il y a un sujet que je vou...
Oui, Internet, je sais, on y vient. Pour moi, ce n'est quand même pas encore la panacé. Ces voyous de Youtube ont pillé mes clips pour se faire connaitre et ils n'ont pas même pas eu la politesse de me rémunérer convenablement !
L'autre jour, j'ai entendu dire que Suzanne Boyle toucherait environ 30,000 euros de Youtube pour près de 67 millions de visualisation de sa prestation TV. Je trouve ça honteux ! C'est loin d'être comme MTV il y a 25 ans !
Pourtant, concernant la piraterie, je ne suis pas le plus vindicatif... J'ai été l'un des artistes les plus piratés, sur K7, puis, CD, MP3 et maintenant voilà que les nouveaux médias, même légaux ne rémunérent plus convenablement... Il y a un problème de fond non? Ce qui est sûr c'est que s'il n'y avait qu'Internet, ça n'aurait pas été avec ça que j'aurai plus reverser 300 millions de dollar à des oeuvres caritatives.
Pourtant, ramené au téléspectateur unique, les plateformes de streaming vidéo rémunèrent mieux que la télé non?
Quelle escroquerie ! Sur le papier c'est vrai, sauf que dans un cas vous êtes proactif -on-demand- et dans l'autre vous subissez le contenu... Aucune raison de penser que lorsque vous avez allumé votre télé, vous vouliez justement voir mon clip (même si on ne s'en lasse pas, je le reconnais), ça ne peut pas être comparé... Or c'est ce que font les vauriens dans votre genre pour essayer de dissimuler qu'ils ne payent finalement que très peu de droits !
Vous êtes donc résolument pro-Hadopi?
Ca n'a rien à voir ! Mais franchement, je ne sais pas comment toute cette histoire va se terminer... C'est sûr que les gros artistes sont plus impactés que les petits. Ceci étant dit, avant que je ne trépasse, mon proche ami Will-I-am m'avait expliqué qu'il existait de nombreuses voies à explorer pour développer le business sur Internet... je crois qu'il veut retransmettre toute sa tournée en live sur le net (je voulais le faire aussi, mais j'ai renoncé en raison de la complexité des problèmes de droits). Quoi qu'il en soit, si j'étais encore en vie, je suis sûr que j'aurai trouvé des solutions pour créer des revenus... Par exemple en distribution mes nouvelles chansons en exclusivité sur Spotify, ou quelque chose dans le genre.
Monsieur Jackson, qu'est ce que vous conseillez au milieu de la musique alors?
J'ai des doutes sur le fait que ce soit les gens des maisons de disques qui amènent "la" ou "les" solutions. Par le passé, ce sont les Beatles qui ont amené le 4 pistes, c'est moi qui ait fait un art du video-clip et c'est Prince qui a montré aux artistes qu'ils pouvaient s'auto-produire, c'est donc à un artiste emblématique d'aujourd'hui de montrer la voie. Est ce que c'est Radiohead, Will.I.Am, je n'en sais rien, l'histoire jugera et c'est à mes pairs de l'écrire désormais, mais je suis confiant. Que la force soit avec....
C'est à cet instant que la boule de cristal s'est brouillée et que la liaison a été perdue...
This is it !
* totalement imaginaire pour ceux dont la candeur serait au delà de l'imaginable...
mercredi 23 décembre 2009
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