Voici deux jours que le midem s'est terminé et il est temps d'en tirer quelques conclusions d'autant que celles-ci sont vraiment intéressantes. Le marché changeant plus vite que jamais,
1° Il y a moins d'argent c'est sûr : pour la ènième fois, la fréquentation au midem a baissé, cette fois-ci de 10%, démontrant que les économies étaient toujours à l'ordre du jour dans les maisons de disques. Le résultat est qu'elles ont envoyé des gens plus seniors et que cela s'en ressentait dans les discussions.
2° Mais cet argent est toujours utilisé de la même façon, à ce jour : le fait que NRJ/TF1 soient toujours hypers dominants sur le Midem montre bien que la promo passe, quoi que l'on en dise encore massivement par les médias traditionnels. Il n'est pas vraiment possible de breaker un artiste massivement sans eux. Nous expliquerons plus tard ce qui peut faire changer cette situation.
3° Et il y a plus d'optimisme : tout le monde se l'accorde, ce n'est pas que la publication de bons chiffres du SNEP qui redonne du baume au coeur à l'industrie, mais bien le fait que concrètement, Hadopi et ses équivalent devraient enfin permettre de retourner la situation, que le digital commence à être compris, qu'il pourrait exister des alternatives à Itunes, que la musique sponsorisée ne marche pas et que donc on va valoriser des offres plus qualitatives, etc, etc.
4° Tandis que c'est le retour de l'innovation : l'engouement qu'à généré Mxp4 (désolé pour la pub) mais aussi d'autres sociétés ayant des modèles innovants, (voir les quinze start-up sélectionnées par le midem, dont awdio) montre que toutes les initiatives qui visent à valoriser le contenu sont désormais perçues de façon très positives par les artistes et autres détenteurs de droits. Je ne dis pas cela -uniquement- pour placer mxp4, mais bien parce que c'était juste évident. Il suffit de regarder le nombre de twits à son sujet.
5° et les marques commencent à trouver leur place : souvent décriée, l'alliance marque-contenu commence à se faire plus harmonieusement que les années passées. L'innovation est souvent un bon pont entre ces deux univers d'ailleurs.
6° Et si vous ne l'avez pas noté, le 360 a disparu ! grand invité de l'année dernière et de l'année précédente, ce principe dans lequel une maison de disque fait tout (les sonneries, les concerts, la vaiselle et tout et tout) n'était plus vraiment à l'honneur cette année ! Il n'en était question nulle part et surtout pas dans les conférences. Sans doute la reconnaissance de facto que l'expertise ne se décrète pas.
7° Les nouveaux outils viraux sont mieux intégrés : plusieurs artistes ont ouvertement mentionné dans les conférences le fait qu'ils attachaient beaucoup d'importance à leur communautés virtuelles, au nombres de followers qu'ils avaient sur twitter, leur utilisation de foursquare, etc. C'est beaucoup plus marqué que l'année précédente.
8° Et non, les Majors ne sont pas mortes : en étant à l'origine de 46 des 48 titres qui sont rentrés dans le top du chart américain, elles prouvent qu'elles conservent leur écrasante domination sur la promotion du segment le plus vendeur. Cela rejoint d'ailleurs notre point 2°.
9° Et que fait la police? Elle ne va pas tarder à sévir. Qu'on le veuille ou non, c'est un fait que des initiatives hadopi et consors se multiplient au niveau européen, mais à la surprise de votre serviteur, également dans d'autres pays pas forcément aussi développés que le notre. Il y a certainement un petit arrière gout (ou avant gout suivant le cas) de censure politique dans certains pays cependant...
10° et les nouveaux étaient nombreux : a la différences des midem précédents, beaucoup m'ont fait remarquer qu'il y avait une nouvelle vague de jeunes : artistes, start-ups, mais aussi avocats, et d'autres segment relativement nouveaux dans cette industrie. Les jeux videos finissent enfin par être massivement présents dans le monde de la musique, rock-band et Guitar Hero ayant ouvert la voie.
vendredi 29 janvier 2010
mercredi 27 janvier 2010
DashBoard, mesure d'audience...
Pour ceux qui s'intéressent à la mesure d'audience sur les sites musicaux... un article -en anglais- ici de votre serviteur.
mardi 26 janvier 2010
Buzz du Midem (II)
Un artiste, participant des conférences du MidemNet : il y a trop d'Achronymes et de termes techniques. Franchement, il y a une vraie rupture entre le monde des start-up et celui des musiciens. Vous autres de l'internet, vous ne comprenez pas qu'on ne comprend rien à ce que vous dites et c'est tragique car ça ne fait pas avancer les choses.
Un des Experts du MidemNet+ : je n'ai jamais vu autant de "cas"qu'aujourd'hui. J'imaginais pas qu'il pouvait y avoir autant de gens à la masse dans le business de la musique. particulièrement chez les artistes. Ils planent complètement et sont à cent pas de la réalité économique.
Un patron de Start-up : Le meilleur Midem depuis dix ans. Ca y est, on fait à nouveau attention au contenu. Les investisseurs ne montrent pas encore beaucoup d'intérêt pour la musique, mais ça va revenir vite.
Vincent, de Tôt ou Tard : Les choses ne vont pas si mal. Je pense surtout que les ventes sont sans doute encore meilleurs que le dit le SNEP. Par exemple parce qu'Amazon ne serait pas pris en compte dans leurs statistiques.
Un journaliste : On y comprend plus rien à cette histoire chez Deezer ; un jour Johnatan est viré, le lendemain tout le monde est copain avec tout le monde... On se fait sûrement bien balader.
Patrick, l'ancien Président du Mobile Entertainment Forum : Ca se remet à parler musique mobile à pleins tubes. Shazam à montré la voie et d'autres suivent.
Pete, patron des applications de BlackBerry (traduit) : les gens ne se rendent pas bien compte que l'on est vraiment très fort sur les jeunes. Aux USA, on a une part de marché qui est supérieure à celle de Iphone sur les Ado.
Une artiste : j'adore parler de technologie, de Facebook, d'internet et tout ça, mais j'ai quand même l'impression d'être très loin de mon vrai métier.
Ralph, un vétéran du mobile et de la production musicale, à propos de l'Afrique du Sud (pays à l'honneur au Midem cette année ; traduction) : Un pays plein d'artistes extraordinaires, qui devraient être plus connus dans le reste du monde. On y trouve beaucoup de Johnny Clegg.
Albin de MXP4 : c'est étonnant de voir que dans le top 100 des meilleurs appli de Iphone, il n'y en a que quatre qui traitent de musique.
Un restaurateur : a force de voir des gens qui parlent anglais au Midem, on s'y est mis un peu !
Un des Experts du MidemNet+ : je n'ai jamais vu autant de "cas"qu'aujourd'hui. J'imaginais pas qu'il pouvait y avoir autant de gens à la masse dans le business de la musique. particulièrement chez les artistes. Ils planent complètement et sont à cent pas de la réalité économique.
Un patron de Start-up : Le meilleur Midem depuis dix ans. Ca y est, on fait à nouveau attention au contenu. Les investisseurs ne montrent pas encore beaucoup d'intérêt pour la musique, mais ça va revenir vite.
Vincent, de Tôt ou Tard : Les choses ne vont pas si mal. Je pense surtout que les ventes sont sans doute encore meilleurs que le dit le SNEP. Par exemple parce qu'Amazon ne serait pas pris en compte dans leurs statistiques.
Un journaliste : On y comprend plus rien à cette histoire chez Deezer ; un jour Johnatan est viré, le lendemain tout le monde est copain avec tout le monde... On se fait sûrement bien balader.
Patrick, l'ancien Président du Mobile Entertainment Forum : Ca se remet à parler musique mobile à pleins tubes. Shazam à montré la voie et d'autres suivent.
Pete, patron des applications de BlackBerry (traduit) : les gens ne se rendent pas bien compte que l'on est vraiment très fort sur les jeunes. Aux USA, on a une part de marché qui est supérieure à celle de Iphone sur les Ado.
Une artiste : j'adore parler de technologie, de Facebook, d'internet et tout ça, mais j'ai quand même l'impression d'être très loin de mon vrai métier.
Ralph, un vétéran du mobile et de la production musicale, à propos de l'Afrique du Sud (pays à l'honneur au Midem cette année ; traduction) : Un pays plein d'artistes extraordinaires, qui devraient être plus connus dans le reste du monde. On y trouve beaucoup de Johnny Clegg.
Albin de MXP4 : c'est étonnant de voir que dans le top 100 des meilleurs appli de Iphone, il n'y en a que quatre qui traitent de musique.
Un restaurateur : a force de voir des gens qui parlent anglais au Midem, on s'y est mis un peu !
lundi 25 janvier 2010
Midem Buzz...
Quelques phrases entendus à droite et à gauche au midem.
Dominique (du midem) : dans l'ensemble les gens ont l'air content. Il n'y a que les français pour râler.
Emmanuel T. (journaliste) : j'en prend plein la tronche depuis mon article sur Deezer.
Stéphane (Wagram) : on est toujours profitable, mais je peux pas dire que 2009 a été une super année.
Un des responsable de Apple : On a des tas de projets. plus de projet qu'on en a jamais eu. On déborde de projets.
Un patron de major : cette histoire de licence, c'est loin d'être gagné... on va pas se laisser faire.
Un salarié de Because : Franchement, quoi que dise le SNEP, c'est vraiment l'enfer. On a fait des bons chiffres, mais les marges continuent à baisser, il faut toujours investir beaucoup. Et puis l'année n'a pas trop été mauvaise car il y a plein d'évènements exceptionnel, à commencer par Michael Jackson
Un proche du SNEP : tu y crois toi à Hadopi? moi je pense que ça ne tiendra pas une minute. Dès que le premier PV sera émis, on va en prendre plein la tronche. Si a la limite il y avait eu un consensur politique, mais avec la moitié des politiques qui s'y sont opposés, tout le monde va chercher à faire planter la loi.
Un patron de start-up : si on pouvait avoir cette licence, franchement, on pourrait vraiment avancer plus facilement.
Un responsable de la Sacem : on ne le crie pas sur les toits, mais on sait bien qu'il y a plein de start-up avec qui nous n'avons pas encore de deal. L'esssentiel c'est qu'on soit en discussion avec eux.
Le patron de TF1 Musique : j'ai fait tout ce que j'ai pu et le trafic des NRJ awards est pas mauvais mais pas miraculeux. Le seul truc que j'aurai pu faire en plus [...] c'est amener Michael Jackson sur scene.
Un patron de maison de publishing anglaise (traduit en français) : Si vous piratez beaucoup, vous les français, c'est parce que vous êtes de culture catholique [la france est le troisième pays le plus piraté NDRL]. Voler n'est pas un problème. Vous avez la rédemption : un petit tour chez le curé et hop : le péché est effacé. C'est votre base culturelle...
Un investisseur Anglo-Américain (traduit en français) : Je veux faire un investissement dans la musique. C'est le moment. Il faut que je trouve une bonne start-up pour investir dedans. Quelque chose tout juste en commencement. Je pense que le secteur est plein de potentiel.
Un patron de label : au Midem, il y a tout sauf des artistes. Surtout des artiste en développement.
Un conducteur de taxi : les gens du Midem sont nettement plus sympas que ceux des autres salons !
dimanche 24 janvier 2010
Deezer, Jiwa, les autres et... Starzik !
La rumeur est donc plus qu'insistante : le patron de Deezer aurait été débarqué, à l'issue de houleuses discussions entre les administrateurs. Nous avons été assez sollicité pour commenter cette information en raison de notre proximité avec Johnattan et il nous a semblé préférable de rester à l'écard de cette polématique, révélée par ElectronLibre. Cet ne fait malheureusement qu'illustrer la difficulté qu'il y a à développer une vraie filière musicale payante sur Internet.
Jiwa serait en dépot de Bilan, Virgin Mega est en forte baisse, les services de SFR et Orange ont connu des revers assez marqués, principalement dûes à au déclin des ringtones. Bref, ce n'est pas la fête. Seul Apple semble tirer son épingle du jeu.
Comme nous l'évoquions encore cet après midi avec Patrick Zelnick, le développement d'une offre légale, ne pourra se faire que dans la durée, et de nombreuses années seront sans doute nécessaires avant que ces offres ne puissent percer. N'oublions pas que le p2p a plus de dix ans, il a donc eu le temps de faire des émules (je le reconnais, le jeu de mot est très facile) et surtout tout le monde a eu le temps de remplir copieusement ses disques durs de musique gratuite.
Dans ce contexte un peu sombre, on ne peut cependant pas ne pas faire mention de la société Starzik, qui contraste particulièrement fortement avec tout ce qui est écrit ci-dessus.
Starzik a été fondée en 2004. Elle n'a jamais levée d'argent et est pourtant le 2ème site de download légal en France. Sans révèler de chiffres, Starzik est une société rentable. Cela la place sans doute dans la situation d'être l'une des très rares start-up de l'internet musical, sinon la seule, qui dispose d'une rentabilité des capitaux propres qui soit positive... Malgré tout, cette société reste assez peu connue du monde de la musique, son fondateur ayant privilégié le développement de son site aux relations publiques. Il n'en a pas moins à son actif des faits d'armes remarquables : une croissance assez soutenue, avec de très faibles investissements marketing, des contrats d'exploitation de eBaymusic, en Espagne, et de la FNAC en Belgique. Elle disposera également d'une offre unique dès février 2010 : les internautes pourront acheter des codes de téléchargement de 10€ ou 20€ dans tous les bureaux de tabac en France.
Son fondateur a été assez visionnaire, en étant le premier à supprimer les DRM des 2006 en permettant alors le téléchargement de 350 000 titres en multiformat.
Starzik dispose aujourd'hui du plus large catalogue musical, loin devant Itunes, avec 6,5 millions de titres. Tous les titres sont téléchargeable en mp3, aac iPod, FLAC (sans perte de qualité), OOG Vorbis, ce qui est également une particuliarité unique. Enfin, depuis peu, la société est présente en Angleterre, en sus de la Belgique.
A l'heure ou la commission "Creation et Internet" suggère de subventionner les internautes qui voudraient bien s'abonner à des sites légaux, il serait pertinent qu'elle prenne langue avec Jérome Giachino, le fondateur de Starzik pour étudier son modèle, qui démontre qu'il est possible de disposer d'une alternative à Apple, et s'en inspirer dans ses recommandations finales. Pour ceux que cela intéresse, Jérome est par ailleurs en recherche de financements. Son pragmatisme est un élément qui nous semble plutôt de nature à rassurer un investisseur qui pourrait trouver là un retour sur son investissement meilleur que dans beaucoup de projet, certes très prometteurs, mais au potentiel parfois nébuleux.
Jiwa serait en dépot de Bilan, Virgin Mega est en forte baisse, les services de SFR et Orange ont connu des revers assez marqués, principalement dûes à au déclin des ringtones. Bref, ce n'est pas la fête. Seul Apple semble tirer son épingle du jeu.
Comme nous l'évoquions encore cet après midi avec Patrick Zelnick, le développement d'une offre légale, ne pourra se faire que dans la durée, et de nombreuses années seront sans doute nécessaires avant que ces offres ne puissent percer. N'oublions pas que le p2p a plus de dix ans, il a donc eu le temps de faire des émules (je le reconnais, le jeu de mot est très facile) et surtout tout le monde a eu le temps de remplir copieusement ses disques durs de musique gratuite.
Dans ce contexte un peu sombre, on ne peut cependant pas ne pas faire mention de la société Starzik, qui contraste particulièrement fortement avec tout ce qui est écrit ci-dessus.
Starzik a été fondée en 2004. Elle n'a jamais levée d'argent et est pourtant le 2ème site de download légal en France. Sans révèler de chiffres, Starzik est une société rentable. Cela la place sans doute dans la situation d'être l'une des très rares start-up de l'internet musical, sinon la seule, qui dispose d'une rentabilité des capitaux propres qui soit positive... Malgré tout, cette société reste assez peu connue du monde de la musique, son fondateur ayant privilégié le développement de son site aux relations publiques. Il n'en a pas moins à son actif des faits d'armes remarquables : une croissance assez soutenue, avec de très faibles investissements marketing, des contrats d'exploitation de eBaymusic, en Espagne, et de la FNAC en Belgique. Elle disposera également d'une offre unique dès février 2010 : les internautes pourront acheter des codes de téléchargement de 10€ ou 20€ dans tous les bureaux de tabac en France.
Son fondateur a été assez visionnaire, en étant le premier à supprimer les DRM des 2006 en permettant alors le téléchargement de 350 000 titres en multiformat.
Starzik dispose aujourd'hui du plus large catalogue musical, loin devant Itunes, avec 6,5 millions de titres. Tous les titres sont téléchargeable en mp3, aac iPod, FLAC (sans perte de qualité), OOG Vorbis, ce qui est également une particuliarité unique. Enfin, depuis peu, la société est présente en Angleterre, en sus de la Belgique.
A l'heure ou la commission "Creation et Internet" suggère de subventionner les internautes qui voudraient bien s'abonner à des sites légaux, il serait pertinent qu'elle prenne langue avec Jérome Giachino, le fondateur de Starzik pour étudier son modèle, qui démontre qu'il est possible de disposer d'une alternative à Apple, et s'en inspirer dans ses recommandations finales. Pour ceux que cela intéresse, Jérome est par ailleurs en recherche de financements. Son pragmatisme est un élément qui nous semble plutôt de nature à rassurer un investisseur qui pourrait trouver là un retour sur son investissement meilleur que dans beaucoup de projet, certes très prometteurs, mais au potentiel parfois nébuleux.
(i) A cet égard, nous ne ferons qu'un seul commentaire. Il nous semble en effet surprenant de voir combien le schema traditionnel se répête :
Phase a) une petite start-up se développe très vite et fait beaucoup de buzz
Phase b) de nombreux investisseurs se battent pour rentrer au capital, et dans le feu des enchères, l'un d'entre eux remporte la mise pour aussitôt après se mettre à avoir un role très pro-actif au sein de la société.
Phase c) Le fondateur ou le leader est écarté très soudainement
Phase d) la société rentre dans une crise plus ou moins grave.
Phase e) les dirigeants écartés remontent des projets plutôt bien pensés,
Ce fut le cas de Netvibes et DailyMotion par exemple (mais aussi de nombres autres sociétés) ou Tarik et Benjamen ont été écarté après avoir porté une vision originale.
Bien entendu, nous souhaitons tout le meilleur à Deezer et en particulier qu'ils puissent éviter la phase d...
Bien entendu, nous souhaitons tout le meilleur à Deezer et en particulier qu'ils puissent éviter la phase d...
Black Kent... Sort son Album et livre sa Biographie...
Black Kent, une des signatures de Sawnd, ne cesse de monter : rentré dans le chart Fnac en en debut de semaine, il en occupe, à la fin de cette même semaine, la 5ème position. Il est par ailleurs N°1 du chart des radios-campus aux US, généralement un signe précurseur de succès. Plusieurs d'entre vous nous ayant demandé de le présenter plus en détail, voici donc une petite bio.
A 24 ans Black Kent est l’un des MC’s les plus prometteurs de sa génération. Signé sous le label de Jean-Pierre Seck & Driver « Allmade », son parcours atypique, ses facilités techniques et sa plume particulière font de lui un artiste a part entière.
Auteur compositeur interprète hors norme, Black Kent a sorti en Mars 2009 la Mixtape ‘Le Scalpel Vol.1’ Mixée et Hostée par son acolyte et ami Dj Battle avec des apparitions de Gued’1, Billy Bats et de son frère d’arme C4. « Black Kent c’est pas juste un rappeur, c’est une nouvelle manière de voir le rap, la musique en France » dira de lui l’un de ses auditeurs à la sortie d’un de ses concerts.
Cet amoureux de Hip-Hop a aussi eu le culot de reprendre dans sa totalité le Carter III de Lil Wayne en UNE NUIT, net tape qu’il a appelée « Tha Black Carter III » (téléchargée à près de 10000 exemplaires) et dans laquelle il met sa capacité d’interprétation au service d’une écriture dont lui seul a le secret…
Sa version de Shoot Me Down parle d’elle-même. Actuallement Black kent a sorti en édition limité son LP americain, qui est prévu pour Avril aux USA.
Yes I Kent est le premier album d'un rappeur francophone totalement en anglais et a sortir sur le territoire americain , berceau du hip-hop. Si le journal ' Le Monde ' a consacre un article à l' artiste Black Kent, c'est qu'il a mesuré aussi l'ampleur de l'exploit et a salué la fougue d'un artiste voulant poursuivre ces reves même les plus fous!
Cet album est le premier de Black Kent, mais sonne deja comme celui d'un tres grand artiste en devenir. La difference avec cet artiste et beaucoup d'autres, est qu'il ne se pose pas de questions, il ne fait pas du rap francais..ou du rap americain..ou quoique ce soit..il fait de la musique! et veut se faire plaisir avant tout, tout en faisant plaisir a ces fans et autres melomanes. Ceux qui critiquent ont leurs raisons, d'autres voient en la sortie de cet album, la volonte de marquer une certaine superiorite. Ce qu'ils doivent savoir est que Black Kent a grandi avec une culture tres particuliere, metisse, internationale on va dire...et qu'aujourd'hui ce n'est que la suite logique d'un univers tout autre, unique. L'album s'est hisse aux top des ventes fnac en 5eme position au courant de la premiere semaine (http://musique.fnac.com/l6574/Meilleures-ventes-Rap-RetB-Soul-Funk/Rap-RetB-Soul-Funk) ce qui s'avere etre un tres bon resultat compte tenu de la receptivité legere des projets américains dans l'ensemble et de son statut de newcomer dans le rap game. Outre atlantique, son buzz n'est pas non plus a néglige, actuellement au top des charts dans les morceaux les plus joués dans les radio campus et apres plusieurs apparitions sur les gros médias americains de hip hop sur internet telthisis50.com et worldstarhiphop.com, l'ascencion fulgurante de ce jeune artiste n'est pas prete de s'arreter.
« J’l’ai déjà dit, moi j’écris pas… je peins… » Black kent
A 24 ans Black Kent est l’un des MC’s les plus prometteurs de sa génération. Signé sous le label de Jean-Pierre Seck & Driver « Allmade », son parcours atypique, ses facilités techniques et sa plume particulière font de lui un artiste a part entière.
Auteur compositeur interprète hors norme, Black Kent a sorti en Mars 2009 la Mixtape ‘Le Scalpel Vol.1’ Mixée et Hostée par son acolyte et ami Dj Battle avec des apparitions de Gued’1, Billy Bats et de son frère d’arme C4. « Black Kent c’est pas juste un rappeur, c’est une nouvelle manière de voir le rap, la musique en France » dira de lui l’un de ses auditeurs à la sortie d’un de ses concerts.
Cet amoureux de Hip-Hop a aussi eu le culot de reprendre dans sa totalité le Carter III de Lil Wayne en UNE NUIT, net tape qu’il a appelée « Tha Black Carter III » (téléchargée à près de 10000 exemplaires) et dans laquelle il met sa capacité d’interprétation au service d’une écriture dont lui seul a le secret…
Sa version de Shoot Me Down parle d’elle-même. Actuallement Black kent a sorti en édition limité son LP americain, qui est prévu pour Avril aux USA.
Yes I Kent est le premier album d'un rappeur francophone totalement en anglais et a sortir sur le territoire americain , berceau du hip-hop. Si le journal ' Le Monde ' a consacre un article à l' artiste Black Kent, c'est qu'il a mesuré aussi l'ampleur de l'exploit et a salué la fougue d'un artiste voulant poursuivre ces reves même les plus fous!
Cet album est le premier de Black Kent, mais sonne deja comme celui d'un tres grand artiste en devenir. La difference avec cet artiste et beaucoup d'autres, est qu'il ne se pose pas de questions, il ne fait pas du rap francais..ou du rap americain..ou quoique ce soit..il fait de la musique! et veut se faire plaisir avant tout, tout en faisant plaisir a ces fans et autres melomanes. Ceux qui critiquent ont leurs raisons, d'autres voient en la sortie de cet album, la volonte de marquer une certaine superiorite. Ce qu'ils doivent savoir est que Black Kent a grandi avec une culture tres particuliere, metisse, internationale on va dire...et qu'aujourd'hui ce n'est que la suite logique d'un univers tout autre, unique. L'album s'est hisse aux top des ventes fnac en 5eme position au courant de la premiere semaine (http://musique.fnac.com/l6574/Meilleures-ventes-Rap-RetB-Soul-Funk/Rap-RetB-Soul-Funk) ce qui s'avere etre un tres bon resultat compte tenu de la receptivité legere des projets américains dans l'ensemble et de son statut de newcomer dans le rap game. Outre atlantique, son buzz n'est pas non plus a néglige, actuellement au top des charts dans les morceaux les plus joués dans les radio campus et apres plusieurs apparitions sur les gros médias americains de hip hop sur internet telthisis50.com et worldstarhiphop.com, l'ascencion fulgurante de ce jeune artiste n'est pas prete de s'arreter.
« J’l’ai déjà dit, moi j’écris pas… je peins… » Black kent
samedi 23 janvier 2010
Hadopi : d'ici et d'ailleurs
Premier diner vendredi soir au Midem. Au café, nous avons une courte discussion avec Xavier Troussard, en charge auprès de l'Union Européenne de trouver les bases d'une sorte de Hadopi Européen, pas forcément calqué sur notre modèle français, mais qui puisse tout au moins s'appliquer aux 25 pays de l'Union, dès que possible mais en attendant suffisament pour éprouver les différents "essais" fait par les pays membres.
Il apparait que pour le moins, l'Union Européenne semble clairement hésitante sur la meilleure voie à privilégier.
Entre l'exemple suédois, la loi IPRED, qui vient d'être sérieusement remis en cause par un tribunal local, arguant du fait que le respect de la vie privée ne permet pas nécessairement de fouiller dans le trafic IP d'un internaute et les autres, il y a fort à... hésiter.
Le projet de Hadopi anglais semble particulièrement intéresser tous ceux qui envisagent de faire une législation semblable, comme l'évoquait un fin connaisseur des réflexion de l'Union Européenne. Nos amis anglais semblent en effet réputés pour être très attentifs au respect de la vie privé d'une part, mais très soucieux de protéger une industrie musicale qui est proportionnellement beaucoup plus grosse chez eux qu'ailleurs.
Qu'en est-il d'ailleurs de notre modèle national? Après avoir nommé le haut fonctionnaire (-la- en l'occurrence) en charge de ce projet, il va à présent falloir créer un processus -une spécification- qui permette aux opérateurs de développer le logiciel qui permettra de suivre -monitorer- l'activité de leurs abonnés.
Nombreux sont les sites qui parlent des techniques qui permettrait -sans doute à coup sûr- de contourner ces dispositifs de détection. Nous n'en ferons pas mention ici car ce n'est pas le propos de ce blog. Quelques embuches ont été toutefois soulevées lors du diner d'hier soir :
- Comment s'assurer que le site mis sur une liste noire est bien interdit? Attendre une condamnation de justice? Avoir des modérateurs qui décident par eux-même? Il y a une vraie crainte d'une mise en oeuvre d'une liste noire un peu à la cow-boy... Surtout si la loi concerne par la suite les sites de streaming, dont les accords ne sont pas nécessairement connus.
- Comment contacter l'internaute? Dans de très nombreux cas, les ISP n'ont pas d'adresse email valide pour leurs abonnés, les adresses @free.fr ne servant que pour la corespondance technique, il n'est pas certain que les mails soient lus. Reste le recommandé, mais cela signifie que les internautes ne seront prévenus que fort tard.
- Le streaming et le telechargement sur les sites de streaming semble, d'après les spécialites présents, être de loin la plus grande menace : que la loi ne s'applique sur pas grand chose car les usages auront, au cours de l'année, évolué.
Mais finalement, ce qui a été le plus évoqué, reste l'absence d'offre vraiment large. Certes, Itunes, deezer et consors permettent d'écouter de la musique sur internet, mais ce choix est semble t'il trop limité pour permettre un vrai décollage des usages. Un des convives à fait le commentaire suivant : "d'ici deux ans, la vente de titre sur Itunes aura 10 ans et c'est peut être le temps qu'il va falloir -à compter d'aujoursdhui- pour permettre aux gens de ré-apprendre à payer pour les contenus". Vaste programme...
Black Kent
Black Kent : nous en reparlerons... Il est un peu partout sur le site sawnd. et pour cause. 1er des radios universitaires aux USA, 7éme dans le chart des ventes Fnac, Black Kent commence plutôt bien sa carrière d'artiste produit.
Mais aujourd'hui, la news, c'est son appli mxp4, que nous vous invitons à découvrir.
Mais aujourd'hui, la news, c'est son appli mxp4, que nous vous invitons à découvrir.
jeudi 21 janvier 2010
Qui aura la peau de Itunes?
Implicitement, ou explicitement, la question revient finalement assez souvent : y a t'il une alternative crédible à Itunes? Quand vont-ils cesser de dominer le panorama de la vente digitale?
Car c'est énervant à la fin cette suprématie, surtout pour les maisons de disques, qui ne peuvent pas négocier en menaçant de traverser la rue pour faire des affaires avec le concurrent... Voici donc une liste de prétendants au trône... Sans préjuger pour autant de l'avenir.
Pandora ok, Pandora est minuscule. N'empèche qu'aux Etats unis, il a été élu trois fois de suite meilleur service musical par différents magazines, largement devant Itunes...
Les + : une interface que même ceux qui ne connaissent de l'informatique que le mulot auraient pu utliser : limitée à plus ou moins un seul bouton.
les - : pas de possibilité de créer sa playlist, pas de on-demand.
Pourquoi ils pourraient faire de l'ombre à Apple : Aux usa, beaucoup de gens se plaignent à présent de passer trop de temps sur leurs ordinateurs. Ls services comme Pandora, sont extrèmement populaires pour être "time saving".
Chances d'y arriver : franchement aucune. avec 20 millions d'utilisateurs uniques, leur audience reste confidentiel. Ils n'ont qu'un peu plus qu'un succès d'estime, même si ils gagnent de l'argent.
Amazon Au depart, ils vendaient des livres par la poste. Pas un business très hightech. Et puis ils ont fait le Kindle qui, il faut le reconnaitre est un gros succès.
Les + : La version III promet d'être particulièrement performante avec un nouvel écran et surtout... intégrera des fonctions avancées de musique. Il ne faut pas oublier qu'aux USA, Amazon est le second marchand de musique en ligne et tandis que Apple ne progresse pratiquement plus depuis bientôt un an, Amazon augmente ses ventes régulièrement et significativement.
Les - : et bien justement, Apple a vu le coup venir et devrait sortir une tablette pour concurrencer directement Amazon.
Chances d'y arriver : Combat inégal entre Amazon et Apple? Pas si sur. Aux Etats-Unis, les majors considèrent comme stratégique de parvenir à affaiblir Apple pour ne plus avoir qu'un seul interlocuteur dans la vente de musique. De surcroît, Amazon dispose de 95 millions de clients fidèles, appréciant les services de e-commerce Amazon. C'est une bonne base de développement pour la musique... Amazon semble donc être l'un des mieux placé pour supplanter -un jour lointain?- Apple.
Spotify : C'est le grand débat. Vont-ils faire mordre la poussière à Apple? C'est avec cette prétention qu'ils approchent les investisseurs. Et leur recherche de fonds est à la mesure du challenge. Il se murmure dans les milieux financiers que la start-up chercherait à lever pas moins que... 100 millions d'euros ! La dernière levée de ce montant dans la musique remonte à exactement 11 ans, c'était lorsque LVMH a fait un chèque de 100 millions de dollars (qui valait alors beaucoup plus) à mp3.com pour rentrer à son capital. Une partie de ce montant était, il est vrai, un deal d'achat d'espace.
Les + : Spotify offre une excellente expérience utilisateur, dispose du soutient des majors (qui sont à son capital) et ses actionnaires sont plutôt dans le genre pushy...
Les - : la start-up brule pas mal d'argent et les nouvelles versions ne sont plus aussi innovantes qu'auparavant. L'ouverture aux USA ne semble pas être une partie de plaisir non plus.
Chances d'y arriver : significatives, mais il leur faudra beaucoup de capitaux et de temps. Il faut que les consommateurs migrent d'une plateforme à l'autre. En effet, ceux qui peuvent bénéficier d'une offre en streaming sont plutôt des internautes avertis : il s'agit donc de "churners" quittant I-tune pour aller vers Spotify... pas évident. un petit surplus d'innovation (mxp4, Live, Films?) sera sans doute nécessaire.
Zune : Microsoft s'est juré de parvenir à devenir un acteur significatif dans le monde de la musique. Après avoir lancé son player en 2006, ils ont racheté Musiwave et ont annoncé à ses clients opérateurs mobiles, qu'ils allaient débrancher les services progressivement !
les + : Microsoft a mis près de 10 ans à devenir le leader (ou co-leader c'est selon) dans le domaine du jeu video, en n'ayant pas hésité à mettre jusqu'à 7 milliards de dollars en investissement... Autant dire qu'ils n'ont pas froid aux yeux.
les - : ils n'ont pas une réputation d'être des grands innovateurs dans le domaine de la simplicification des services... Pourtant dans la musique, c'est primordial.
Chance d'y arriver : Difficile à dire. S'ils voulaient supplanter Apple, il faudrait qu'ils accélèrent leur plan de marche significativement.
Google : Pourquoi ne pas devenir leader dans la musique quand on l'est déja dans le mail, la cartographie, la video le search et d'autres encore? Bonne question.
Les + : une base de clients potentiels que l'on pourrait peut-être compter en milliard... une capacité à fournir des services extrêmement innovants. un attrait certain pour les contenus.
Les - : Google commence à faire attention à ne pas trop attirer l'attention des régulateurs anti-trusts de nombreux pays. Un pas dans la musique pourrait être à cet égard assez mal perçu, tant leur position deviendrait rapidement incontournable. Mais surtout, on voit mal google lancer autre chose qu'un service gratuit, ce qui déclancherait immanquablement la fureur des maisons de disques... Pas sûr que Google ait envie de choisir cette bataille.
Chances d'y arriver : fortes s'ils le faisait, mais ce n'est pas une hypthèse à l'horizon prévisible.
Les autres : il existe des centaines de start-up, dont certaines incroyablement innovantes. Certaines ont déja reçu des investissements très significatifs sans pour autant avoir percé. il s'agit par exemple de l'offre satelitaire Sirius (seulement aux USA). Pourtant, il y a de grandes chances que le futur leader viennent de là. Qui aurait seulement cru il y a dix ans en Google ? Il y a trois ans en Facebook? Pourtant, elles marchent. Regardez bien où vous écoutez... Vous êtes peut être en train d'utilisez le futur leader sans le savoir.
mercredi 20 janvier 2010
NRJ mxp4 interview
Pour ceux que ça intéresse un petit interview du CEO de mxp4 sur NRJ TV...
Exclusive NRJ Interview with MXP4 CEO Albin Serviant from MXP4 HQ on Vimeo.
Exclusive NRJ Interview with MXP4 CEO Albin Serviant from MXP4 HQ on Vimeo.
mardi 19 janvier 2010
Interview exclusif du producteur Ralph Simon, en avant première du Midem (sawndterview #15)
Pour ceux qui pourraient ne pas encore le connaître, Ralph Simon est l'une des personnalités les plus en vue dans le monde qui croise à la fois l'internet et la musique. Son parcours au sein de la seule industrie musicale est tout à fait remarquable, et ce qu'il a fait dans le monde des nouveaux médias ne l'est guère moins. Ralph a effectivement été successivement le Fondateur de Zomba Records (Britney Spears par exemple), puis patron pour le monde de Capitol Records et deBlue Note Records. Dans le monde de l'internet, Ralph a été l'un des fondateurs de Moviso, une start-up précurseur dans l'univers des sonneries de téléphone, puis il est devenu le Chairman fondateur pour les Amériques du Mobile Entertainment Forum (MEF) . Ralph ne l'évoque guère, mais c'est aussi un proche d'inconnus comme Bono ainsi que de nombreux autres artistes. Il fréquente également des gens comme Bill Clinton, ou Nelson Mandela.
Quelques jours avant le début du Midem, Ralph a bien voulu répondre à quelques questions. (version anglaise dans le post qui suit)
Ralph, tu en dans tant de projets ces jours-ci qu'on s'y perd un peu... Tu peux nous dire dans lequels tu passes le plus clair de ton temps ?
Et bien, là ou je passe le plus de temps, c'est à développer de nouvelles initiatives dans le monde des services mobiles, des nouvelles plateformes mobiles et des idées pour les artistes, pour les marques et les groupes médias voulant être présents sur le mobile, et d'autres initiatives de ce type afin d'accroitre leur audience et améliorer leur services mobiles afin d'avoir une relation durable et de qualité avec leurs publics. A mon avis, la meilleure façon de parvenir à faire ça consiste à voyager beaucoup dans le monde entier, particulièrement dans les marchés en fort développement, à l'instar de l'Inde, de la Finlande et bien sur le milieu de Hollywood.
Tu crois que le marché de la musique va continuer à décroitre ou tu penses qu'on a touché le fond?
C'est un marché vraiment très différent de ce qu'il était il y a seulement dix ans. Le fait qu'on ait perdu 50% de la valeur du marché du disque, dans la plupart des pays et que le digital est loin de compenser cela, est quand même le signe le plus évident que les gens ne cherchent plus et n'achètent plus la musique de la même façon, s'ils l'achètent encore ! A présent, après 10 milliards de téléchargements depuis Itunes, il semble que les fans ont résolument pris le parti de la consommation de musique digitale. La distribution physique est toujours un élément important, mais il va continuer à y avoir une perte de marché significative. Un des dommages collatéraux concerne le back catalogue, qui était un peu la poche de revenue stable des majors durant des années. Les deux années passés on a vu ces revenus fondre et même les maisons de disques ont été surprises par la vitesse à laquelle ces revenus diminuent (digital et physique confondus)... Il semble donc que l'on se dirige vers le fond du fond. Certes, les ventes digitales continuent à croitre, mais plus aussi vite qu'il y a 12 mois, mais le vraiment gros challenges consiste à parvenir pour les maisons de disque à accroitre les ventes en "bundle" [achat de plusieurs contenus en un seul clic, NDRL] et de maximiser le nombre de vues de leurs contenus sur Youtube. La question est de savoir si on va observer une re-accélération des ventes en 2010. Dans un contexte économique sans direction claire pour l'industrie de la musique, il semble cependant qu'il y ait de bons résultats lorsque l'on met en avant l'authenticité d'un artiste et sa musique. Les gens veulent avoir foi dans leur artistes et dans leurs musiques - le phénomène SuBo (Susan Boyle) ne montre rien d'autre que ça : Susan Boyle, telle qu'elle est. Qui aurait pensé qu'une célibataire de Glasgow pourrait devenir la meilleure vente de toute l'année 2009 ? Est-ce que veut dire que dans la France profonde, il pourrait y avoir une superstar de 50 ans à découvrir?
Quel est le plus grand challenges selon toi pour les acteurs du monde de la musique?
Pour les acteurs traditionnels de la musique, ces challenges sont :
a) comment trouver de nouveaux artistes de qualité (b) comment leur permettre de faire connaitre leurs talents et leur musique (c) comment développer une audience sur Youtube pour un artiste qui se développe avec ses moyens, par le bouche à oreille, au travers de réseaux sociaux et comment utiliser les codes du monde de l'internet pour faire connaitre et accroitre l'intérêt pour la musique d'un artiste, dans son pays d'origine, et dans le reste du monde. Pour le cas des français, la difficulté est accrue par le fait que leur langue n'est pas accessible par la majorité du reste du monde.
En ce qui concerne les Majors, le challenge c'est de développer rapidement une alternative à Itunes. Ils ont investi significativement à cette fin, y compris dans Vevo, la plateforme de videos musicales, qui est une join-venture entre 3 des 4 majors.
Que ferais-tu si tu étais un artiste?
Je commencerai par m'assurer que je choisis les partenaires les plus compétents dans chacun des domaines suivants:
1° Expert en "texture sonore" 2° pro en référencement sur internet 3° meilleurs web designers, 4° bons ingénieurs du son qui comprennent que les contenus sont destinés à de multiples genres différents de plateformes [mobile, web, publicité, etc.] 4° les meilleurs réalisateurs de films qui savent faire un film de 3 minutes qui a la patate et, 5° un manager qui comprend les nouveaux medias ainsi que le business traditionnel et qui est un bon businessman.
Quels sont les projets qui t'intéressent le plus sur internet en ce moment?
Je suis très à l'affut de ce qui va se faire de la domaine des "réalités alternatives", particulièrement celles qui lient la musique avec le développement d'un artiste. La nouvelle génération des meta-data m'intéresse aussi. Je regarde en permanence ce que GraceNote fait [inventeurs du format CDDB NDRL]. Ce sont parmi les meilleurs mondiaux de leur catégorie.
Quels sont les sites que tu préfères?
J'ai beaucoup de sites favoris, que j'utilise en fonction de mon état d'esprit, du pays ou je me trouve et de ce dont j'ai besoin. Un des sites sur lequel je vais beaucoup est JoelComm.com -Joel Comm est un des plus grands experts dans les réseaux sociaux et dans l'analyse de la façon dont on peut utiliser twitter pour développer son audience. Sa société, Infomedia, aux USA, fait un très bon travail.
Je vais te donner quelques mots-clés et tu vas me dire si tu les trouves branchés « Hot » ou Fatigués.
Itunes?
Hot et ils vont l'être encore plus quand la tablette d'Apple va être commercialisée.
Spotify?
Hot et de plus en plus Hot... Leur lancement aux US va être observé de très près. Super interface.
Mobile? De plus en plus chaud... les nouvelles interface [Google] vont accroitre le potentiel de la musique.
Download?
Il aurait besoin d'un petit coup de main pour accroitre la vente de contenus en bundle...
Streaming?
Hot, et de plus en plus Hot. Rien qu'en Chine, il y a 338,000,000 internautes qui streament comme des fous !
DRM?
Mortes et à enterrer. Elles sont en train de devenir invisibles.
Communities?
Hot. On va voir rapidement voir apparaitre des communautés plus rapides , plus agiles, qui se spécialiseront par sujet. En Angleterre,une communauté d'anti Susan Boyle a presque réussi à la battre pour mettre Rage Against de Machine à sa place en N°1 dans les Chart anglais de Noel ! Les communautés ont, à cette occasion, montré leur capacité à se mobiliser rapidement et efficacement pour Rage Against the Machine.
On-demand?
de plus en plus chaud. Tout va devenir à la demande. C'est l'accès qui est clé. Pour satisfaire votre demande vous allez devoir accéder à l'artiste, ou à son groupe social, ou à un évènement qu'il organise, etc.
L'abonnement?
Toujours là et pas prêt de s'en aller. A plus de mal à décoller qu'anticipé cependant. Le fait de faire en sorte [sur le mobile en particulier NDRL] que le cout de la data fasse partie intégrale de l'offre d'abonnement évitera à l'avenir les déconvenues lorsque l'on recevra sa facture...
Mashup?
Il y va de la survie du contenu. Les mashup créatifs augmentent la qualité du contenu et l'autorisent en particulier à sortir de son genre musical initial.
Major?
En train de changer de définition. Quand elles parviennent à être rapides, elle sont excellentes, lorsqu'elles sont lentes c'est un drame.
l'Artiste?
Dans une époque de challenges, les Talents ont toujours besoin d'un contexte qui leur permet d'être créatif. Cependant, il y a trop peu d'argent et de temps qui est investi sur de nouveaux Talents. Chaque artiste rêve de travailler avec un grand producteur et avec une super Manager.
Publishing?
Il a y de grandes opportunités pour les jeunes créateurs et publishers, s'ils comprennent le sens dans lequel le vent tourne...
Qu'est ce que tu te vois faire dans cinq ans?
Je veux travailler dur pour tacher de découvrir de nouveaux artistes, des nouveaux talents, de nouvelles applications, de nouvelles plateformes, de nouvelles technologies mobiles, tout autour du globe. C'est ce que j'ai toujours fait et essayé de faire. C'est vraiment une époque incroyable et sans doute une phase critique du développement des plateformes ! J'espère être très impliqué dans la musique multiplateforme [adaptée pour le mobile, le web, et d'autres destinations NDRL] et dans les contenus des pays en développement ; et je vois d'intéressantes opportunités dans les nouvelles interfaces et expériences utilisateurs [Androïd, etc, NDRL]. Avec 4 milliards d'utilisateurs de mobile en 2010, on va voir les choses bouger plus vite que jamais auparavant.
La créativité sera désormais toujours la couleur du futur !
Ralph, un merci particulièrement appuyé pour cet interview vraiment très argumenté. On se voit au Midem...
Ralph Simon: Interview (English)
For those you don't know him yet, Ralph Simon is one of the key people in the field that crosses both the Music and New media Space. His background in the label space is just impressive and so is what he has done in the Internet area. Ralph has not only founded Zomba records but also was the Managing Director of Capitol Records and Blue Note REcords. In the Internet Space, Ralph has been one of the founder of Moviso, one of the very first ringtone companies in the Word, then he became Chairman for the Americas of the Mobile Entertainment Forum (MEF). Ralph is a low profile guy who would not say that he is closely advising U2 for their new media strategy and that is a a close friend to several world leader. Ralph will be one of the key attendees of the Midem 2010 in Cannes. Interview:
Ralph, you are on so many project these days... Can you tell us on what you spend most of your time?
I spend the most of my time, developing new projects and initiatives in the area of mobile entertainment, new mobile platforms and guiding and advising artists, companies, media properties and well known brands on how to enhance their mobile strategy and audience growth and build truast and authenticity. I find that the best way to keep in touch with the latest developments in mobile is to travel a lot around the world, and keep a special eye on the so called “bleeding edge” markets – India, Finland, Israel and of course Hollywood.
Do you think that the overall music industry will continue to shrink or have we hit the bottom? Why?
The music industry is so very different to what it was a decade ago. Aside from the fact that we have lost about 50% of the physical record stores in major countries in the past decade and have not yet made up in digital what this retail sales loss represents, this has been the most visible street evidence of the funbdamental change in the way people seek out and buy their music – if they buy it at all ! Now, nearly 10billion iTunes downloads later, young people and music fans have decisively voted to seek and consume music digitally and on the move. Retail is still very important though, but there will indeed continue to be shrinkage in the traditional record business. One of the casualties of this is the area of catalogue and catalogue music sales. This area of back catalogue fuelled the revenues of major record companies for many many years. However, the past 2 years has seen a really worrying reduction in catalog sales (digital or analog) and the industry has been surprised at the severity of this shrinkage. However, all indications seem to suggest that we are moving towards the bottom of the bottom. Digital sales continue to increase, and whilst they are not at the same frequency we saw 12 months ago, the big challenge for the major record labels and major indie labels, is how to increase the purchase of bundles of content and how to maximize YouTube views of an artists’ music and performance. It remains to be seen whether 2010 will see a faster sales curve for digital – in a tight economy with no visible major music trend, there does seem to be a return to seeking authenticity in artists and their music. People want to have trust in their artists and their music – the SuBo (Susan Boyle) phenomenon shows just that (Susan Boyle) - who would have thought that a spinster from Glasgow would become the biggest name of the 2009 sales seasons ? Does this mean that somewhere in “middle” France there is a near 50 year old superstar yet to be found ?
What is the biggest challenge now for the traditional music players?
The biggest challenges facing traditional music companies, are a) how to find new breakthrough talent b) how to promote and break this new talent and music c) how to grow a YouTube and web audience for an artist that grows organically and by cumulative word of mouth through social networks and how to make the web culture work to expose and grow your music’s appeal and following in your home country and around the world. French musicians and artists face an extra challenge during these times, as French language artists are not easily embraced by the global audience. The most significant challenge facing the major labels is how to quickly grow alternatives to iTunes. Big investment and efforts have been directed to this, including the formation of the Vevo music video channel which is a venture owned by 3 of the 4 major record labels.
What would you do if you were an artist?
If I were an artist, I would ensure that I found the very best of the following highly creative and skilled professions: 1. Sound texture designer 2. Search Engine Optimization specialist 3. Great creative web designers 4. Great sound engineers who understand the importance and significance of cross-platform content production and making 4. Best of breed film-makers who understand how to make 2-4 minute mini-movies 5. A manager who understands the relationship between new media, old media and good business.
What are the project that interests you the most in the internet world?
I am very interested in seeing the fast growing areas of ‘alternate reality’ - especially when linked into music and artist development. I’m interested in the next phase of Metadata – I always watch what Gracenote are doing – they are one of the world’s best in that key area.
What are your favorite websites?
I have many websites that are favorites depending upon my mood, the country I am in and what I want from that particular URL. One of the sites I get a lot from is JoelComm.com – Joel Comm is one of the sharpest minds in social networking and how the Twitter nation can help shape and grow your audience. His company Infomedia in the USA does good work.
I will give you a few keywords and you will tell me if they are hot or tired (explanation welcome):
Itunes?
Hot and getting hotter when the Notebook is released
Spotify?
Hot and getting hotter. Their US launch is going to be closely followed. Great interface !
Mobile?
Getting warmer. New smartphones promise enhanced UX (user experience)
Download?
Needs a kick to increase downloads of bundles
Streaming?
Hot. Getting hotter. China alone has 338,000,000 internet users that are streaming like crazy.
DRM?
Dead and nearly buried. Becoming invisible.
Communities?
Hot. You will be seeing faster and more agile communities that gather together around an issue or a favorite, very very fast. In the UK Christmas charts, a rebel community movement almost got Rage Against the Machine to beat Susan Boyle to the Christmas no. 1 in the charts. Community purpose and speed saw the web come alive for Rage Against the Machine.
on-demand?
Growing hotter and hotter. Everything will be on demand – its “access” that is key. To satisfy your demand you will have to “access” the artist, or the social group or the event, etc.
Subscription?
Still there and not going away. Slower global pick up than anticipated. Trend might be to bundle the cost of the subscription into the data charge which prevents “bill shock”.
Mashup?
Its a way of life and of content. Creative mash ups enhance the content and allow it to potentially cross over the genre wall.
Major?
Definition changing. Fast majors are excellent. Most majors are slow – not good.
Artist?
Challenging times. Talent always needs local nurturing and feeding of their creative spirit. Not enough time and money is given to new and developing artists. Every artist dreams of working with a great producer and a great A&R person.
Publishing?
Great opportunities for young creators and publishers if they understand the content zeitgeist.
Where do you envision yourself in five years?
I will be working hard trying to uncover great new artists, great new talent, great new apps and platforms and mobile technologies and looking for them around the globe– its what I’ve always done or tried to do. It is a really creative and interesting time to be in a critical stage of cross platform civilization. ! I hope to be very involved in cross-platform music and content in the developing markets and countries and see interesting cross-platform opportunities for the next generation of smartphone UX (user experiences). With 4,000,000,000 people with phones in 2010, we will see rends moving faster than ever before – creativity will always be the colour of the future !
Ralph, so manu thanks for this comprehensive interview !
dimanche 17 janvier 2010
Innovation dans le cinéma versus dans la musique : le match
AVATAR. Ces jours ci, tout le monde n'a que ces mots à la bouche, tant il est vrai qu'avec ce film, la rupture avec le ciména traditionnel est frappante. Grosse émotion pour ceux qui ont eu la chance de le voir en 3D, mais pas seulement pour eux. Les spectateurs de la version tradionnelle -2D- n'en parraissaient pas beaucoup moins stupéfiés par la qualité des animations, des animaux, de la flore, et de l'ensemble des images. Le Financial Times (ou était-ce le WSJ?) ne s'y est d'ailleurs pas trompé, titrant il y a quelques semaines "Avatar, A Landmark Film".
Il y a là matière à parler un peu de musique. Il est en effet tout à fait étonnant de constater combien l'industrie du cinéma n'a eu de cesse d'innover ces trente dernières années. Quoi qu'on puisse en dire, cette innovation a été un rampart plutôt efficace contre la banalisation de ses contenus. Preuve en est ; à une époque où la piraterie est à son paroxisme, James Cameron est parvenu à rassembler la coquette somme de 500 millions de dollars pour financer ce film...
Dans l'ordre chronologique, VHS, Dolby Surround, THX, DVD, blueRay sont quelques-uns des acronymes qui ont connu un net succès commercial, contribuant ainsi à relancer à chaque fois la machine. Voici maintenant qu'apparaît la 3D et, n'en doutons pas, celle-ci envahira un jour prochain nos foyers, nous poussant à renouveler, une fois de plus notre équipement ainsi que notre bibliothèque de films... Nombreux sont ceux d'entre nous qui ont soigneusement gardé, des années durant des cassette VHS, pour le jour où... Et riaient d'eux-mêmes lorsqu'ils ouvraient le placard où celles-ci prennaient la poussière, sans que jamais plus ils ne les utilisent. Gagneons qu'il en sera bientôt de même pour les platines Bluray (et pour toutes les platines d'ailleurs avec l'augmentation du débit de l'internet), bientôt supplantées par l'arrivé du standard 3D.
Il y a là sérieusement matière a remise en question pour l'industrie musicale, tant il est vrai que le format qu'elle utilise n'a pas changé (*).
Certes, la musique est aujourd'hui entièrement numérisée. Mais les puristes objecteront que le son du vinyl restera inégalée (et nous partageons largement ce point de vue). Si cela est exact, le support musical le plus qualitatif a...62 ans.
On objectera, avec un certain propos, que le ciména est un art qui se prête beaucoup plus facilement à l'innovation. L'image est imparfaite, et jusqu'à présent, elle n'était qu'en 2D. Tandis que le son est, pour beaucoup, parvenu un niveau, si ce n'est de perfection, tout au moins d'acceptabilité tout à fait satisfaisant pour le commun des mortels.
Et il faut admettre que l'amélioration de la qualité sonore n'a qu'un potentiel commercial limité.
Il n'en est pas moins vrai que le potentiel émotionnel de la musique est lui,sans limites : c'est d'ailleurs une part non négligeable de l'émotion cinématographique. Mais là ou la musique dispose d'un avantage unique, que n'a pas le cinèma, c'est dans le partage de cette émotion. Lorsqu'on regarde un film, on ressent à peu près la même émotion que son voisin du fauteuil d'à coté, mais on ne la partage qu'assez peu (certes on peut toujours lui broyer la main, ou la caresser, selon le contexte de ce qui projeté).
Or, curieusement, sans doute parce que la création d'émotion n'est pas un terrain facile pour les ingénieurs de R&D, il n'y a pas ou très peu d'initiatives dans ce sens.
Voilà pourtant un vrai terrain de développement. Certain pourront arguer du fait que l'invention d'un créateur d'émotion ne se fait pas sur commande, et c'est pourquoi nous résumons ici quelques pistes, parfois abordées dans ces posts, mais pas encore sous cette forme :
1) permettre une immersion de l'internaute dans le concert (voir même dans l'univers de l'artiste) :
Ce qui existe aujourd'hui, ce sont des dispositifs qui permettent au mieux de changer d'angle de vue, de caméra. il serait intéressant de permettre aux internautes de participer pleinement en leur offrant la possibilité de s'exprimer et donc d'être plus au coeur de l'évènement ; du chat à la possibilité d'hurler ou d'applaudir (c'est selon) avec ceux ont payés leur billets.
2) influencer la musique. il s'agit là d'un vieux rêve, mais pouvoir, à la mesure de ses moyens, jouer un des instruments, c'est une expérience que beaucoup aimeraient tenter. C'est certainement le principal facteur de succès de Rock Band. Ce jeu, qui s'est maintenant vendu en dizaines de millions d'exemplaires, mériterait d'être étendu à d'autres univers (Jazz et classique band par exemple), de façon approprié bien entendu : une guitare electrique n'étant pas nécessairement la meilleure interface.
3) ré-écrire la musique. Nous l'avons déja dit dans ces lignes : il pourrait venir une époque ou la version la plus populaire d'un titre serait co-créée par une succession d'interprêtes. Certains de nos lecteurs semblent très septiques vis-à-vis de ce processus. Il n'y a cependant aucune raison que le futur de la musique passe massivement par la co-création et que le processus de création partagé aboutisse à un accroissement de la qualité. C'est le cas dans de nombreux domaines sur internet (il suffit de prendre l'exemple de wikipedia). La musique est le champs de prédilection par excellence d'une approche co-créative. Les maisons de disques semblent terrifiées par le mashup ; il existe à notre sens là une opportunité de création artistique extraordinaire et le business model -car il en faut- ne semble pas en dehors de porté.
4) jouer le phénomène du réseau social. C'était bien parti avec Myspace, mais le site a pour ainsi dire cessé d'innover lorsqu'il a été acquis par Newscorp. Il existe pourtant un champs intéressant de partage que l'on peut observer dès que l'on met en ligne un titre musical sur Facebook. Ce sont généralement les notes les plus reprises. Nous ne pouvons que souhaiter qu'un des nombreux réseaux sociaux de fans qui se sont créés récemment émergera en 2010 comme LE site qui saura valoriser cette particuliarité sociale de la musique et faire en sorte qu'elle rapporte plus que de la notoriété.
Pourquoi insister -un peu trop de l'avis de certains- sur ces sujets? Parce qu'à force d'entendre parler de start-up, de musiciens et de managers qui ne pensent surtout qu'en termes de business model (je te donne un titre gratuit, mais tu achètes l'autre et tu en envois un troisième à un copain, etc.), il nous semble important de rappeler que cette façon de voir banalise finalement le produit musique.
Goethe
(*) il serait intéressant d'étudier (une autre fois) le processus d'innovation du cinéma, qui implique constructeurs, studios de cinéma, et parfois même réalisateurs.
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